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 La Gendarmerie d'Elite des 100 Jours

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Corso
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MessageSujet: La Gendarmerie d'Elite des 100 Jours   La Gendarmerie d'Elite des 100 Jours Icon_minitimeDim 17 Déc - 9:51

sunny

J'exhume mes cartons poussièreux. Je vous livre un un article rédigé en 198? par le Général de Division Bezegher consacré à la Gendarmerie d'Elite.

LA GENDARMERIE D ELITE DES CENT-JOURS


A sa rentrée à Paris après son triomphal retour de l'ile d'Elbe. Napoleon reconstitua son ministère et ayant rappelé à l'Intérieur Carnot, il proposa à Savary de reprendre la ministère de la Police générale, bien qu'il n'eût que peu de perspicacité et d'efficacité dans ses précédentes fonctions.
Or Savary refusa. Selon Houssaye : ...Il voulait se faire prier ou il sentait la tache au-dessus de ses forces et l'opinion publique contre lui..."
L'Empereur le nomma alors Premier inspecteur général de la Gendarmerie à la place du Maréchal Moncey qui refusa par deux fois de reprendre ce poste (21 mars 1815).
Savary y marqua son passage par deux meusres importantes :
- La première fut la mise à la disposition du souverain de 10.000 chevaux prélevés, avec leur harnachement, sur les brigades départementales et remplacés au fur et à mesure par des moyens locaux : mesure bénéfique pour la cavalerie impériale mais qui se révéla désastreuse pour la Gendarmerie qui eut du mal à se remonter de façon convenable et dont le service en souffrit grandement, surtout à la prévôté de l'armée.
- La seconde fut la reconstitution dès le 14 avril 1815 de la Légion de Gendarmerie d'Elite, à laquelle il restait très attaché.

La dispersion des anciens du corps ne permettant pas leur réunion immédiate, l'effectif fut réalisé à partir de la compagnie Royale des Chasses. Celle-ci créée en 1772 par Louis XV, avait été versée dans la Garde Nationale, puis rétablie par Louis XVIII le 11 juillet 1814.
Toutefois, ce ne fut pas le général Durosnel qui en reprit le cmmandement - bien qu'il eut été des premiers à venir saluer l'Empereur à son arrivée aux Tuileries - mais le général de brigade Dautancourt, ancien chef d'escadron au corps qui, après s'être brillament comporté à Leipzig et Hanau, s'était couvert de gloire à Montmirail, le 11 février 1814, puis lors de la défense de Paris.

La Gendarmerie d'Elite des 100 Jours Scan0001wz6.th
Une silhouette familière - Le Gendarme d'élite de la Garde.
Coll. Perso Corso

...Dautancourt, chef énérgique et organisateur hors de pair, qui avait à partir de 1807, formé et entrainé de façon magistrale le régiment de chevau-légers polonais de la Garde - parvint en un mois à mettre sur pied une belle unité, conforme à ses traditions. Un escadron à cheval, dont Savary prit la tête, figura en bonne place derrière le carrosse impérial, lors de la cérémonie du champ de mai, le 1er juin.
Contrairement à ce qui s'est passé pour la première Gendarmerie d'élite, dont les archives ont été perdues, la correspondance si prévcise de Dautancourt donne force détails sur l'organisation et le service de ce nouveau corps.
Le but poursuivi était :
1°/ Lui donner l'organisation ci-après:
ETAT-MAJOR
1 maréchal de camp, commandant.
1 chef d'escadron major, 1 adjudant-major, 1 lieutenant-payeur, 1 chirurgien, 1 maréchal expert vétérinaire, 1 sellier, 1 bottier, 1 maitre tailleur.
DEUX COMPAGNIES composées chacune de :
1 capitaine, 2 lieutenants en premier, 2 lieutenants en second, 1 maréchal des logis-chef, 1 fourrier, 10 brigadiers, 2 trompettes, 2 maréchaux-ferrants, 100 gendarmes (soit au total 242 sous-officiers et gendarmes, deux de plus que dans la compagnie des chasses)

2°/ Racheter la remonte, l'habillement, l'équipement et le harnachement des gendarmes pour en transférer la propriété au gouvernement.

3°/ Donner à la Gendarmerie de la Garde les mêmes traitements, masses et indemnités que ceux alloués aux autres corps de cavalerie de laVieille Garde par le décret du 8 avril 1815.
L'encadrement fut prélevé en partie sur la Gendarmerie des Départements, par décrets du 25 avril et du 3 juin.

Commandant : Maréchal de camp, baron Dautancourt.
Chef d'escadron Alexandre Morin ( à la Gendarmerie d'élite depuis le 18 janvier 1813)
Lieutenant adjudant-major Fix;
Officier payeur Caillou;
Lieutenant de cavalerie Godet, 1er aide de camp du général
Sous-Lieutenant d'infanterie Baudouin, 2° aide de camp du gnéral;
aide-chirurgien major Busnel.

1° Compagnie
Capitaine Louis Dyonnet (venant de la Cie des Chasses;gendarme depuis l'An II)
Lieutenants en 1er Raffé; Flamand;
Lieutenants en 2nd Giret; Thilmann.

2° Compagnie
Capitaine Antoine Jabouille (venant de la Cie de la Lozère, avait été blessé à Hondschoote)
Lieutenants en 1er, Deléant; N...
Lieutenants en 2nd Guillon; Davelein.

A la formation de cette unité, Napoléon voulant récompenser ceux de ses membres qui n'avaient pu l'être avant la première abdication, avait fait chevalier de la Légion d'Honneur le capitaine Dyonnet, les maréchaux des Logis Drome, Frichon & Jarry, les gendarmes Lauent, Leuvine, Colonna et Diétrick.

CASERNEMENT

Bien que le Quartier des Célestins, qui avait été celui de la gendarmerie d'élite, parut convenanble, Dautancourt accepta celui du Luxembourg - qui était celui de la compagnie des chasses - comme plusproche des Tuileries et plus favorable au service.

SERVICE

Le service était assuré par :
15 hommes aux Tuileries pour assurer la garde et l'escorte de Sa Majesté lors de ses sorties.
7 hommes montés à l'état-major de la place
5 hommes montés au ministère de la Guerre
25 hommes montés pour les patrouilles de nuit.
L'effectif disponible était remis à l'instruction tant à pied qu'à cheval.

Quand Napoléon est contraint de porter la guerre en Belgique, ses ordres de concentration du début de juin affectent 100 gendarmes d'élite à la force publique de la Garde impériale.

Ayant troqué le bonnet d'ourson pour le casque, ceux-ci quittent Paris en deux détachements, sous les ordres du capitaine Dyonnet, qui par Soissons, atteint Laon le 11 juin et marche sur Avesnes.
Dautancourt se fait rendre compte de cette marche et s'impatiente. l'ordre de départ pour lui-même et 140 gendarmes n'arrive que le 15 juin. Laissant le dépôt au commandant Morin, il quitte Paris le 18, précisément le jour du désastre de Waterloo...

La Gendarmerie d'Elite des 100 Jours Scan0002bs9.th
C'est avec cet encombrant casque, que la nouvelle Gendarmerie d'Elite de la garde se mit en campagne en 1815. C'est le manque de temps, et les nécessités économiques qui obligèrent à conserver les coiffures royales et à en retirer la symbolique. (E. Leliepvre. Coll. perso Corso)

Le 24, il est à Soissons, point de ralliement donné à la Garde par Napoléon. Là avec son énergie habituelle, il prend toutes dispositions pour arrêter les fuyards et ordonne l'arrestation de tout militaire marchant isolément et sans feuille de route.
Ayant reçu l'ordre de gagner Laon, où l'armée doit se concentrer, Dautancourt quitte Soissons le lendemain, abandonnant provisoirement sa Gendarmerie d'élite, pour prendre à Chaillevois le commandement des chasseurs et des lanciers rouges, avec lesquels il rentre à Paris.
Quant aux détachements du capitaine Dyonnet, on sait que ce dernier et ses hommes intervinrent vigoureusement, l'arme à la main, à plusieurs reprises, pour éviter l'encerclement de l'Empereur.; un des lieutenants avait été blessé à Waterloo - les grenadiers à cheval ayant été engagés prématurément ailleurs et sans ordre -...
Un autre lieutenant avait été tué l'avant veille à Ligny.

Après la débacle et en execution de l'armistice conclu avec les alliés, la Gendarmerie d'élite, qui bivouaquait à Clichy, s'achemina, avec les débris de la Garde, vers les rives de la Loire, derrière laquelle ils devaient s'installer avant leur licenciement.
Après une succession de cantonnements à St Céols, Humbligny, Neuvy et Neuilly dans le Cher, la Gendarmerie d'élite - laissée sans ravitaillement régulier et ne vivant que de la charité des habitants - se regroupa un moment à Chateauroux pour y être mise à la disposition du Préfet de l'Indre et y assurer la rentrée des réquisitions de céréales et de bétail. Un détachement de 20 hommes est envoyé à Issoudun avec la même mission.
Finalement c'est à Chatellerault qu'eut lieu la dissolution définitive du corps le 22 septembre 1815. Le colonel de Gendarmerie Jamereau fut chargé des opérations administratives de liquidation - à l'aide de la comptabilité qui fut apportée de Paris -.
Cinquante ou soixante hommes furent choisis pour entrer dans la compagnie des chasses, reconstituée à partir du 10 septembre.
Celle-ci redevint Gendarmerie d'élite à partir du 18 mars 1820.
Les officiers et autres militaires retrouvèrent le poste qu'ils occupaient avant le retour de l'île d'Elbe.

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On me croit sévère, même dur. Tant mieux cela me dispense de l'être. Ma fermeté passe pour de l'insensibilité. A Caulaincourt
Si je monte au Ciel, et que Napoléon n'est pas au Paradis, alors ce ne sera pas le Paradis.


Dernière édition par le Dim 17 Déc - 19:36, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: La Gendarmerie d'Elite des 100 Jours   La Gendarmerie d'Elite des 100 Jours Icon_minitimeDim 17 Déc - 10:35

Suite & Fin

RECRUTEMENT, HABILLEMENT & EQUIPEMENT DE LA GENDARMERIE D ELITE


Son Recrutement s'opérait suivant des règles rigoureuses.
Pour y être admis, il fallait mesurer au moins 1.76 m, avoir été sous-officier dans la troupe, puis avoir servi dans la Gendarmerie départementale, où on n'entrait qu'en justifiant d'avoir fait au moins 4 campagnes.

La Remonte était uniformément composée de chevaux noirs à tous crins - avec pour marque distinctive une étoile sur la hanche gauche.

L'habit était du modèle de celui des grenadiers à cheval, avec revers, parements et retroussis rouges, ces derniers ornés d'une grenade blanche.
Veste, culotte et gants de peau jaune. Bottes à l'écuyère.
Trèfles, aiguillettes blanches, à gauche pour les hommes.
Trèfles, aiguillettes d'argent, à droite pour les officiers.

Le bonnet d'ourson remplaça le chapeau bordé d'argent comme coiffure de grande tenue. Il avait une visière en cuir verni. Sa jugulaire était blanche (écailles de métal blanc) et son sommet comportait aussi une grenade blanche sur fond rouge.

Les gendarmes portaient alors les cheveux en queue attachée à 25 mm de la nuque et dépassant de 20 mm le ruban fixé par une épinglette avec grenade en argent.Les faces devaient être coupées horizontalement de façon à ne pas dépasser le bord inférieur de l'oreille, et le toupet devait être coupé en brosse.

La giberne était garnie d'une aigle en cuivre, le porte giberne ou baudrier, et le ceinturon étaient jaunes, bordés de blanc. La plaque de ceinturon était blanche, ornée d'une aigle en cuivre.
Le sabre était droit comme celuii des grenadiers à cheval.
L'armement se complétait d'un mousqueton et de deux pistolets.

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