Noble conquête

Bonjour,

Dans cette rubrique " anonyme " je ne parlerai pas d'hommes, mais de ceux sans qui les guerres de l'Empire auraient été plus difficiles et surtout avec moins de renommée pour certains, et pourtant on en parle presque jamais : Les Chevaux :

« Je regardais avec indifférence les morts et les blessés qu'on achevait d'enlever, mais à l'aspect des chevaux mutilés, mes larmes coulèrent malgré moi ; ceux qui n'avaient qu'une jambe emportée nous suivaient en boitillant et nous demandaient de les secourir par des hennissements si expressifs, que je leur répondais en moi-même « Pauvre cheval, je t'entends, mais je ne puis rien pour toi, tu dois mourir ici » .
Un magnifique cheval, dont la mâchoire était fracassée vint mettre sa tête sur l'épaule d'un officier et semblait lui dire : « Voilà mon mal, guérissez-moi ». Si je pris plus d'intérêt aux chevaux blessés qu'aux hommes, c'est que les uns recevaient des secours et que les autres n'en avaient pas. » (Souvenirs de la bataille de Wagram par Jean-François, baron Boulart).

Un cavalier qui se souvient.

Cordialement.

Oui, effectivement ! On ne parle pas assez des animaux.Pourtant, eux aussi ont fait preuve de courage. A ce sujet, je rappelle le site de notre ami Christian Cadoppi, alias Moustache, sur "Moustache" un brave chien du Premier empire :
http://monsite.wanadoo.fr/moustache_1er.empire/index.jhtml
Je appelle également que, l'année dernière, les APN, ont rendu hommage à ce héros canin en inaugurant une stèle à son nom au cimetière pour animaux d'Asnières. Pour en savoir plus sur cette manifestation, voyez la rubrique "Activités" de notre ste :
http://perso.orange.fr/les.apn/

Cher rapentat, je vous rejoins tout-à-fait dans votre réflexion, pour dire que ces vaillantes et robustes bêtes ont efficacement contribué à la grande Epopée, et si l'on sait qu'un grand nombre d'entre eux moururent prématurément, il est difficile d'avancer raisonnablement un chiffre, car, tous les chevaux venus de France qui étaient tués sur les champs de bataille, ou qui, au cours des longs cheminements des campagnes, mouraient de faim, ou de maladie, se trouvaient pour la plupart remplacés par des chevaux réquisitionnés sur place ...

Georges Blond, dans son ouvrage "La Grande Armée", indiquait que partant en Egypte, Napoléon n'avait emmené que 300 chevaux pour plus de 3000 cavaliers, le reste ayant été trouvé dans le pays.

Napoléon comptait toujours sur les pays traversés pour trouver des chevaux en surnombre, et ce serait d'ailleurs l'origine de la création des Grenadiers à pied, ces hommes étant capables de combattre en tant que fantassins, mais aussi comme cavaliers.

Mias c'est certainement en Russie que les chevaux subirent les pires souffrances ...