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 LA GARDE-ROBE DE NAPOLEON 1er

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Corso
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Corso


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LA GARDE-ROBE DE NAPOLEON 1er Empty
MessageSujet: LA GARDE-ROBE DE NAPOLEON 1er   LA GARDE-ROBE DE NAPOLEON 1er Icon_minitimeDim 28 Jan - 12:21

sunny

Napoléon usa beaucoup de redingotes, ces fameuses redingotes grises qui parurent sur tous les chemins de l'Europe. Il les payait à peine 200 francs et souvent moins. Parfois même il les faisait racommoder.
En l'an XIII, son tailleur lui en fit deux en "Louviers" gris et redoubla les manches d'une, la "reconsargea" refit le dos et remit de l'ouate. Le tout se monta à 24 francs. Toujours la même année, une autre redingote subit les mêmes retouvches.
En 1806, on tailla pour l'Empereur une redingote grise dans une houppelande qui avait été faite en Allemagne, et on ajoua des poches et des boutons.
En 1806, on lui fournit un tiers de fourrure de martre de Canada pour agrandir une bordure de polonaise en zibeline et on "raccommoda" cette dernière endommagée par les "mangures" des vers. La même année, on élargit un habit de velours pourpre.
Le 10 juin 1813, on lui remit 32 culottes élargies.
Déjà en 1806, il avait fallu rélargir des vestes et des pantalons. Il fit raccommoder de toutes parts et fournir de poches un habit de la Garde.
Ces économies se portaient même sur les rabats de cérémonie ou d'intimité.
En l'An XIII, une raccommodeuse fut chargée de recoudre toutes les fleurs d'un rabat de dentelles blanches, plusieurs accrocs et un grand accroc.
Il usait une impressionnante quantité de culottes et de vestes. En floréal de l'an XIII, on envoya en Italie 24 vestes et 24 culottes de casimir et autant en basin. En messidor, 24 vestes et culottes furent confectionnées; en thermidor la même quantité fut livrée.
Lors de la tentative de Boulogne, l'Empereur reçut 6 pantalons d'écurie verts, bleus et gris assortis des vestes de même couleur.
En l'An XIII, les factures pour une période de 6 mois, notent l'achat de 2 bonnets de velours légers et sans fourrure, de 7 chapeaux français, d'1 chapeau rond de civil avec boucle d'or et de 7 bonnets en velours garnis de glands.
En avril 1815, il fit retaper 3 chapeaux, et en fit acheter 2, dont 1 de civil.
Pour le "voyage" de Russie, on règla facture de 3 bonnets fourrés à 30 francs, et 7 paires de gants fourrés.
Parmi les habits civils, nous notons en floréal An XIII un habit gris lilas, croisé, avec boutons plaqués et, ce qui qui indique que Napoléon dut ou se proposa d'assiter à des bals masqués; les états de 1812, mois de février portent : un masque noir, un masque de satin violet, un domino grsi-bleu, un manteau bleu, et, plus tard, un masque bleu et sa barbe, un masque noir et un autre blanc avec sa barbe de dentelle.
Le chapitre des bretelles élastiques (sic) est le plus important. C'est en moyenne 6 paires achtées par mois.
Parfois on lit : 12 paires de bretelles en tissu de soie.
Et nous ne comptons pas les jarretelles elastiques (sic), en nombre moins important.
Outre les bottes de guerre ou de parade, telles qu'en 1811, des bottes rouges à galon et galnd d'or, nous voyons que l'empereur possédait des chaussons.
En 1806, il acquit 72 paires de chausson de Ségovie, qui ne coûtaient que 2,50 f la paire; des mules de maroquin rouge, fourrées en peau d'agneau.
En 1811 on commanda pour le service personnel de l'Empereur, 72 mouchoirs e baptiste de divers couleurs avec chiffre, et 12 mouchoirs de madras.

En nivose an XIII, on trouve une note de blanchissage de 19 f de bas de soie; 169 f pour du linge fin, 24 f pour le dégraissage d'un habit de velours de grand uniforme, 12 f pour le dégraissage de 6 culottes de velours blanc et 124 f pour le dégraissage de de 48 culottes et vestes de casimir. En vendémiaire on fait "dégraisser" 6 culottes et un habit d'uniforme. En brumaire, 159 f soldent le blanchissage de linge fin, 23 f celui de bas de soie. En frimaire, on nettoie 6 culottes et 16 vestes et 1 habit de grand uniforme. Mai 1806, 6 chemises, 6 cravattes, 12 mouchoirs, 4 caleçons, 5 gilets de flanelle, 1 robe de chambre piquée (on ne sait pas où Laughing ), 19 serviettes, 11 chemises, 10 cravattes, 24 mouchoirs, 8 caleçons, 10 gilets de flanelle, 33 serviettes, 1 robe de chambre piquée, 6 chemises, 5 cravattes, 9 mouchoirs, 5 caleçons, 6 gilets de flanelle, 1 robe de chambre, 16 serviettes, 14 chemises, 11 caleçons, 11 gilets de flanelle, 1 robe de chambre, 9 cravattes, 19 mouchoirs, 31 serviettes.

Ses lits de camp étaient peu somptueux et de petits prix. En 1801 on note un lit de camp doublé de coutil et bordé de velours vert, pour 500 francs.

En 1812 on fit remettre à neuf un vase de nuit en vermeil. Déjà en 1807, on avait réparé un pot de chambre en argent vermeil, "redoré les places usées" et remis à neuf.

Corso
Sources :
l'Esprit Médical n° 129 - 8° année du 5 mai 1936 - page 5

_________________
On me croit sévère, même dur. Tant mieux cela me dispense de l'être. Ma fermeté passe pour de l'insensibilité. A Caulaincourt
Si je monte au Ciel, et que Napoléon n'est pas au Paradis, alors ce ne sera pas le Paradis.
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MessageSujet: Re: LA GARDE-ROBE DE NAPOLEON 1er   LA GARDE-ROBE DE NAPOLEON 1er Icon_minitimeDim 28 Jan - 13:45

Merci Corso, pour cet inventaire des effets de Napoléon.

Il est à noter qu'Il portait , le plus souvent, une tenue militaire, variant suivant que ce fut semaine ou Dimanche ...

Ainsi, durant la semaine, comme chacun sait, il portait le traditionnel costume des Chasseurs à cheval de la Garde ; cet habit vert doublé de drap écarlate, avec collet, possédait retroussisw et passe-poils de même couleur.

Le Dimanche et les jours de réception, Napoléon endossait l'uniforme des Grenadiers à pied de la Garde, cet habit bleu à revers blancs.
Le coût de ces habits variait entre 200 et 240 Frs, auxquels il fallait ajouter environ 150 Frs pour la paire d'épaulettes de Colonel, ainsi que 62 Frs pour la plaque de la Légion d'Honneur ...

Mais tous ces prix varièrent au fil du temps, et les mêmes uniformes complets, fournis par Lejeune, en 1815, coûtèrententre 300 et 350 Frs.

En plus de la plaque de la Légion d'Honneur, Napoléon portait les décorations de la Légion d'Honneur et de la couronne de Fer, ainsi que le grand cordon, passé sous l'habit.
Ces décorations que Napoléon n'hésitait pas à ôter de son habit pour en décorer la poitrine de valeureux combattants de sa Grande Armée ...

Notre ami Corso évoque le souci qu'avait Napoléon de faire réparer aussi longtemps que possible, ses vêtements plutôt que de les remplacer par des neufs.
A cela, certains ont pensé qu'il s'agissait plus du souci de se trouver à l'aise dans un vêtement porté déjà depuis un certain temps, car Napoléon se trouvait souvent gêné dans des vêtements neufs.

Lors de la célébration du mariage avec l'autrichienne, et poussé par Pauline, l'Empereur porta un habit de fantaisie orné de broderies, qu'il ne mît d'ailleurs qu'une seule fois pour cette occasion, reprenant ensuite son habit bleu à revers blancs des jours de réception.

Comme on le constate, le costume militaire fut celui préféré de Napoléon ; mais, dans sa garde-robe, figuraient également des vêtements de chasse à tir et à courre.
Le premier coûtait environ 200 Frs, et le second 580 Frs...

Enfin, l'Empereur se fit confectionner deux habits de Garde National, toujours par Lejeune.
Le premier, en Janvier 1814, et le second, en 1815, lors du retour de l'île d'Elbe ...
Mais il n'eût guère le temps de les porter ...

Quant à la fameuse redingote grise, l'Empereur ne la portait que par temps froid ou pluvieux.
Les "entournures" en étaient très larges, car il voulait toujours garder ses épaulettes.

Dans les Mémoires du troisième trimestre de 1808, on peut lire ceci :

- Trois redingotes de drap gris, à 190 Frs et 570 Frs.
En 1815, au retour de l'île d'Elbe, Lejeune ne lui vendit plus que ....... 160 Frs ...

Il n'en reste pas moins vrai que cette redingote grise constitua l'un des plus beaux traits de génie de Napoléon.
Il avait, en effet, compris que gagner des batailles, en bouleversant l'Europe pour y fonder des Royaumes, ce n'était pas suffisant pour sa gloire ; il lui fallait imprimer dans les esprits une image de lui-même pour les siècles à venir, une image qui ne fût point banale, mais une silhouette personnelle, percutante et simple à la fois, qu'on n'avait encore jamais vu ailleurs ...
C'est alors que sur l'uniforme qu'il portait habituellement, il eût l'idée d'endosser une simple redingote de drap gris ...

L'effet recherché atteignit l'objectif escompté, et aujourd'hui encore, dans l'imagination populaire, Napoléon n'apparaît pas dans son pompeux costume du Sacre, immortalisé par David, pas plus que dans son habit de velours rouge, à boutons de diamants, du Premier Consul..

Non, rien de tout cela ...

Pour eux, l'Empereur n'est réellement l'Empereur qu'avec la redingote grise et le petit chapeau ...







salut
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