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| La Mode | |
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Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16286 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: La vie des Français au temps de Napoléon. Mar 6 Mar - 14:06 | |
| La vie des Français au temps de Napoléon.
Suite……N° 7
La Mode.
Encouragé par Napoléon qui veut relancer l’industrie du luxe, la mode renaît notamment grâce aux ciseaux de Louis Hippolyte Leroy, le premier « grand couturier ». Les cotonnades légères se généralisent au détriment des draps, plus grossiers et plus lourds.
Au chic Parisien :
Quand, en 1800, la modiste de Marie-Antoinette, Rose Bertin revient d’exil à Paris, la mode a bien changé, à l’instar de la société. De nouvelles modistes tiennent le haut du pavé. Elles sauront se rendre indispensables à la Cour, d’autant plus que les dépenses somptuaires sont encouragées. Arbitre du bon genre, Joséphine ne jure que par le tailleur pour dames Louis Hippolyte Leroy. Quant aux femmes plus économes, elles s’adressent à Mme Germons marchande de frivolités ou à Melle Despeaux, qui invente le bonnet.
De nombreuses gazettes, comme « le journal des dames et de la mode » de Pierre la Mésange, qui paraît tous les cinq jours avec deux gravures en couleurs, diffusent les nouveaux modèles parisiens. Mais il faut attendre deux à trois ans pour qu’ils soient portés par les bourgeoises de la rue du Sentier ou de la rue Vaugirard, et un peu plus longtemps encore en province.
Paris reste le temple de la mode avec ses 2400 tailleurs. Rien qu’au Palais-Royal, on trouve 6 marchands d’étoffe, 8 boutiques de mode, 2 merciers, 3 chapeliers, 4 marchands de perruques, 12 marchands d’habits et 4 marchands de bottes !
Les femmes modestes se fournissent chez les marchands d’étoffe de la rue Saint Denis et font confectionner leurs vêtements par des couturières à la journée, quand elles ne le font pas elles-mêmes.
Leroy « Prince des Tailleurs et tailleur des Princes ».
Commis de magasin de nouveautés puis fabriquant de chapeaux, Louis Hippolyte Leroy s’associe avec une couturière, Mme Raimbault qui reçoit la commande des habits du sacre de l’impératrice. Peu après les associés se brouillent et se séparent. Leroy s’attribut les patrons, les ouvrières et apprend la couture. Empruntant à tout le monde, il réussit cependant à imposer son style, ne se contentant plus d’intervenir sur les garnitures des vêtements, mais sur la coupe. Il invente la taille sous les bras, les manches bouffantes, les peignoirs à la vierge….il fait triompher la couleur rose et le spencer, lance la pelisse fourrée.
A la tête d’une véritable maison de haute couture sis rue Richelieu…salon d’essayage, atelier, boutique, entrepôt….il paie très bien ses petites mains et ses essayeuses. Toutes les cours d’Europe se fournissent chez lui. Alors que l’Impératrice Marie Louise y dépense 4 000 à 5 000 francs par mois, Joséphine lui doit encore en 1813.…..152 000 francs…..il est vrai qu’une broderie peut atteindre 150 francs, qu’une redingote dont il fournit l’étoffe est vendue 300 francs et qu’une toque à la Henri IV est facturée jusqu’à 800 francs….Les mémoires, c’est-à-dire les factures de Leroy mettent, pour le moins autant de troubles dans les ménages que pourraient le faire des lettres d’amour, ironise un observateur.
Celui que Napoléon considère comme un marchand de chiffons restera l’arbitre de la mode féminine européenne jusqu’au règne de Charles X.
Des Tissus.
Grâce aux progrès technique, les tissus fins prennent le pas sur les tissus plus communs. Les toiles de coton, désormais plus fines et plus solides, comme le nankin, le basin et les indiennes, sont plus accessibles. Elles constituent les matières principales des habits féminins mais aussi des gilets, cravates et chemises des hommes ainsi que des bas, draps, couvertures, bonnets et mouchoirs. La mousseline, on en fabrique à Troyes et à Rouen, mais la mousseline de meilleure qualité vient des indes via l’Angleterre. Bien que Napoléon en ait interdit l’importation dans le cadre de sa lutte contre le commerce britannique, l’Impératrice et ses dames d’atour continuent de s’en procurer en Belgique ou en Hollande, au grand embarras des douaniers.
Toutes les marchandises proscrites entre en France parées de faux certificats d’origine. A la cour, où l’on dit ne porter que du linon de Saint Quentin, l’Empereur n’hésite pas à déchirer les robes suspectes….. ». Nous avons fini par ne porter que du satin et du velours » se souvient la reine Hortense. Toujours en quête de légèreté, l’élite plébiscite les étoffes de gaze, de tulle, de lamé, et de crêpe. Grâce à l’initiative de Napoléon l’industrie de la soie renaît.
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| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16286 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: La vie des Français au temps de Napoléon. Jeu 8 Mar - 13:24 | |
| La vie des Français au temps de Napoléon.
Suite……N° 8
Le Costume.
Dès que le Premier consul s’installe aux Tuileries, les habits excentriques hérités du Directoire disparaissent et les robes exhibant les formes féminines s’assagissent. La mode est désormais sous l’emprise du style militaire. Avec les vêtements d’apparat, qui reviennent en force, la Cour Impériale donne le ton. Dans les campagnes grâce aux colporteurs, on suit avidement la mode de Paris.
Le vêtement masculin sous la coupe de l’Angleterre et des militaires.
Si le costume masculin évolue peu sous le Consulat et l’Empire, il n’en subit pas moins une double influence, à la fois Anglaise et militaire. Au début de la période, on porte l’habit à col haut, rabattu sur un pantalon large et échancré. Emprunté à un vêtement de chasse anglais, la redingote, ou « riding coat », est adoptée après avoir servi de capote aux officiers.
A plusieurs collets, on l’appelle « carrick ». A la cour consulaire puis Impériale règne l’habit à la Française, jabots et manchettes à dentelles, culottes et bas blancs. Peu à peu, sous l’influence du style militaire, l’habit citadin raccourcit, la taille se serre et le col monte aux oreilles. L’énorme cravate « à l’artiste » cède la place à une cravate étroite encadrée par deux pointes de chemise saillantes.
Les basques deviennent courtes et carrées. Napoléon, à qui Murat reproche de s’habiller trop « à la papa », renonce à ses longues basques peu de temps avant son remariage. La culotte de peau est autant portée que le pantalon de tricot ou de coutil rayé qui descend sur les chaussures. Le pantalon est bouffant, « à la mamelouk » ou collant comme une culotte.
A la campagne les habits s’inspirent avec retard de ceux de la ville, mais comme l’observe un abbé, alors que « les vêtements autrefois servaient à deux ou trois générations….aujourd’hui, il faut du neuf tous les ans ». Si les tissus sont plus communs, les formes sont plus fines et élégantes. Les jeunes paysans Creusois adoptent l’habit long, le gilet court, la culotte et les bas. Les ouvriers portent, sur un pantalon de travail qui coûte deux francs, une jaquette et une longue redingote.
Pour être à la mode, il suffit de se déshabiller……
Dés le début du siècle, la taille est rehaussée jusque sous la poitrine. « Vous voyez bien que les dames sont nues » s’écrie un jour le premier Consul, offusqué par ces robes aux tissus trop légers et transparents. De ce fait, à la Cour, les toilettes sont plus décentes. L’habit de Cour reste le modèle du costume féminin pendant tout l’Empire…robe de soie aux manches ballon, décolleté entouré d’une collerette empesée, « la chérusque à la Médicis », jupe de dessous et manteau, ou bien traîne de velours fixée à une épaule et à la ceinture par des agrafes. Vers 1810, la pudeur revenant à la mode, épaules et bras se couvrent.
Les uniformes, surtout ceux des hussards et des mamelouks, influencent robes, manteaux et redingotes qui se chargent de brandebourgs et de boutons. Après les campagnes à l’Est apparaissent les lourds manteaux, pèlerines et « douillettes » doublées ou bordées de fourrure. Les « witz choura » manteau au col relevé et au capuchon de fourrure, se porte en laissant les manches pendre dans le dos.
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| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16286 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: La vie des Français au temps de Napoléon. Sam 10 Mar - 8:09 | |
| La vie des Français au temps de Napoléon.
Suite…du ….N° 8
Des Uniformes civils :
Poursuivant la tradition révolutionnaire, les consuls décident, dés leur arrivée au pouvoir, d’attribuer un costume aux fonctions représentatives et administratives les plus diverses. Si l’habit de cérémonie du Premier consul est rouge brodé d’or, les habits des ministres, des sénateurs, des membres du Tribunat et du corps législatif sont de drap ou de velours bleu à collet brodé d’or et d’argent.
Coiffés de leur chapeau à plumes blanches ou tricolores et ceints de leur écharpe tricolore, il doivent imposer respect et considération au peuple lors des cérémonies officielles. A partir de 1802, le style militaire devient la principale source d’inspiration de l’uniforme civil, et l’habit à revers larges, hérité du Directoire, cède la place à l’habit à la française, à bords fuyants, qui est porté à la Cour consulaire.
Préfets, commissaires de police, magistrats, juges et maires sont également astreints au port d’une tenue officielle…..la grande tenue étant plus chamarrée que la petite tenue…..qui signale leur appartenance à la hiérarchie impériale. L’achat de ce costume onéreux étant à leur charge, les maires des communes de moins de 5000 âmes en sont dispensés. Dans les lycées, professeurs et élèves doivent aussi porter un uniforme.
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