Entre Louis-Napoléon, futur Napoléon II et le Prince Napoléon, fils du Roi Jérôme, dernier frère de Napoléon 1er, s'établit très rapidement une grande intimité, malgré les quatorze années qui les séparaient.
Ce n'est pas le profil et le tempérament de ces deux princes qu'il m'importe d'évoquer ici, mais le fait qu'apparemment très différents l'un de l'autre, ils avaient, entre autres nombreux motifs de se rapprocher, leur impérial patronyme ...
Tous deux élevés dans le culte de l'Empereur, ils devaient toute leur vie rester fidèles à sa mémoire, le considérant, avec leur personnalité respective, comme étant l'unique inspirateur de leur conduite et comme l'idéal au rapprochement duquel tendaient tous leurs efforts...
Fortement imprégnés l'un et l'autre des idées de leur Oncle, lorsque des discussions paraissaient parfois les diviser, ils se réclamaient de sa doctrine pour mieux s'expliquer les raisons de leurs divergences.
Dans l'admiration de l'Empereur Napoléon 1er, ils avaient également la plus haute idée du nom qu'ils portaient, et ils s'en montraient fiers, mais sans vanité toutefois.
Ainsi ils considéraient beaucoup plus les devoirs que ce nom leur imposait que la gloire qui en rejaillissait inévitablement sur leur personne.
Leurs devoirs représentaient essentiellement pour eux la grandeur et le bonheur de la France, convaincus qu'ils étaient qu'on ne pouvait les assurer que sous l'égide des Napoléons...
Une abondante correspondance entre les deux hommes prouvent combien l'aîné s'occupa du plus jeune avec douceur et patience ; les deux cousins ne cessèrent de s'aimer, de s'estimer et de le prouver.
Nous reconnaissons là toute la bienveillance, l'affection et les préoccupations portées par Napoléon 1er envers sa famille, alors qu'Il n'était encore qu'un tout jeune Général ...
Mer 8 Aoû - 20:03