La survie de l'Empire

Quand j'écris que la mise en place de l'Empire s'est soldée par un échec, je veux parler d'un Empire héréditaire qui aurait pu survivre à son fondateur et non de la transformation de la république en un régime monarchique dirigé par un Empereur. Il n'y a en effet au moment de cette transformation aucun échec véritable à déplorer.
En revanche, l'Empire ne parvient pas à s'imposer dans la durée. Et c'est là que se situe son échec.
Les puissances étrangères jouent sans doute un rôle déterminant dans cet échec (tout particulièrement en 1815). Mais ce n'est pas le seul élément.
Napoléon a pu s'imposer à la tête de la France parce qu'il apparaissait comme le sauveur de la Nation, comme le souligne Jean Tulard dans le titre même de la biographie qu'il a consacré à Napoléon. Mais dès le moment où ce sauveur cesse de remplir son rôle, subit des défaites et ne peut empêcher l'invasion de la France par les armées étrangères, il perd sa couronne.

Ne pas oublié non plus le raz le bol du peuple pour la guerre. La guerre est, sinon les pertes humaines qui finit par toucher chaque famille française, c'est aussi les privations, les déserteurs... et dès que le vent tourne, Napoléon perd aussi nombre de "ses amis" politique.

A mon humble avis; la raison principale de l'échec de Napoléon est la perte de ses soutien politique...

Il existe des études savantes qui trouvent à l'effondrement de l'Empire des causes économiques : crise bancaire en 1810, impact négatif du blocus continental dans le commerce maritime et l'industrie - balancé par l'essor des filatures dans le Nord, mauvaise récolte de 1811 et 1812, etc...
Au total, les milieux d'affaire qui avaient soutenu Bonaparte restaurateur de l'ordre et de la prospérité en 1800, cherchèrent alors à s'en débarrasser. Souhaitant la fin de la guerre et la reprise du "business"
A cela s'ajoute évidemment la lassitude croissante - voire la révolte- contre la conscription. Les affaires dysnatiques étant le dernier souci, aux deux exyrémités de l'échelle, des paysans et des banquiers !
Ce n'est évidemment pas très romantique.