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 PRIVÉ (Ythier-Silvain) Général de brigade

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CapitaineCOIGNET

CapitaineCOIGNET


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Localisation : Vierzon (CHER)
Date d'inscription : 29/10/2007

PRIVÉ (Ythier-Silvain) Général de brigade Empty
MessageSujet: PRIVÉ (Ythier-Silvain) Général de brigade   PRIVÉ (Ythier-Silvain) Général de brigade Icon_minitimeMer 14 Mai - 15:07

Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET - APN
Sources : Jean-Pierre BIBETArchives nationales (CARAN)
Dossiers de la Légion d'honneur portant les côtes LH/2229/8 et LH/2229/38



PRIVÉ ou PRYVÉ (Ythier-Sylvain ou Silvain)
(1762 – 1831)

Baron de l’Empire
Général de brigade

Maréchal de camp
Commandant de la Légion d'honneur


PRIVÉ (Ythier-Silvain) Général de brigade Prive-14

Règlement d'armoiries:

D'argent au lion d'azur; au franc-quartier senestre de gueules chargée d'une épée haute d'argent.

PRIVÉ (Ythier-Silvain) Général de brigade Prive-13


Né le 19 juillet 1762, à l’auberge de la Croix Rouge (actuellement Vieux Relais) située à l’angle de la route d’Isdes et du Chemin des Sables, face à la place du village de Vannes-sous-Cosson (Loiret)
Décédé à Passy, Grande rue N° 49, le 13 février 1831, à 9h. du matin, âgé de 68 ans, domicilié à Sully près Orléans, département du Loiret.

Etat des services :
Entré en activité comme soldat dans le corps des carabiniers, 15 mai 1779.
Obtient son congé, 22 septembre 1781.
Passé dragon dans le régiment Dauphin, 14 juillet 1787. (7è de l’arme) et y servit jusqu’au 15 octobre 1789.


Passé dans les volontaires nationaux de Sully-sur-Loire, en 1791.
Incorporé par la suite dans le 1er bataillon de volontaires nationaux du Loiret, en 1792.
Sous-lieutenant au 13è régiment de dragons, 25 janvier 1792 en garnison à Thionville,
Lieutenant au 13è de dragons, 20 avril 1793.
Aide-de-camp du général Bonnaud, avec le rang de capitaine, 28 thermidor an II (15 août 1794)
Capitaine de cavalerie, 27 messidor an III (15 juillet 1795) et resté attaché au général Bonnaud, en qualité d’aide-de-camp.
Chef d’escadron, 13 pluviôse an IV (2 février 1796) et reconduit en qualité d’aide-de-camp du général Bonnaud, commandant en chef de toute la cavalerie de l’armée de Sambre-et-Meuse.
Ayant cessé ses fonctions d'aide-de-camp à la mort du général Bonnaud, il fut placé provisoirement comme chef d'escadron dans le 13e régiment de dragons, 10 germinal an V (30 mars 1797)
Autorisé à se retirer dans ses foyers avec traitement de réforme, 3 fructidor an VI (20 août 1798),
Rappelé en qualité de chef d’escadron, commandant du contingent des conscrits du département du Loiret, 19 floréal an VII (8 mai 1799)
Chef de brigade du 21è régiment de cavalerie, 17 fructidor an VII (3 septembre 1799)
En garnison à Nevers pendant les ans X et XI
Colonel du 5è régiment de dragons, 24 mars 1803.
Colonel du 2è régiment de dragons, 31 août 1803.
Général de brigade, 14 mai 1808.

Libéré des prisons d’Angleterre, il rentra en France, 1er juin 1814, après la Restauration du trône des Bourbons, et fut mis en position de demi-solde de non-activité.

En 1815, rappelé en activité, l’Empereur l’envoya à Epinal (14è division militaire), pour y organiser des bataillons de nouvelles levées qui se formaient dans le département des Vosges.

Après le retour des Bourbons, cette organisation étant terminée, le général Privé fut remplacé dans le commandement du même corps. Il rentra en non-activité, et y demeura jusqu’au 1er juillet 1818, époque à laquelle on l’admit à la retraite avec le grade de maréchal de camp.

Campagnes et actions d’éclat :
1792 : Lorsque la place de Thionville fut assiégée par les Autrichiens.en 1792, il se distingua par des actions de valeur qu’il fit sous les yeux du général Félix Wimpfen, commandant de cette place, et surtout dans les deux sorties que fit la garnison.
- Dans l’une de ces sorties, effectuée pendant la nuit du 22 au 23 septembre 1792, il passa la Moselle à la tête de 16 dragons de son régiment, attaqua un poste ennemi qui gardait un magasin considérable de farine, de vin et d’eau-de-vie, s’empara de toutes ces subsistances, et fit de sa main 4 prisonniers.
- Dans la seconde sortie qui eut lieu le 16 octobre 1792 au matin, il s’empara encore d’un convoi considérable de blé et d’avoine.

1793 : A l’armée du Nord – Sous les ordres du général Dampierre – Dans la nuit du 22 au 23 mai 1793, on le chargea d’attaquer avec 30 dragons du 13è régiment, un poste prussien retranché près de l’abbaye d’Auchin. Quoique blessé dès le commencement de l’action, il resta néanmoins à la tête de son détachement, chargea vigoureusement les ennemis qu’il tailla en pièces, et fit dans cette affaire 10 prisonniers, parmi lesquels se trouvait le major qui commandait le poste. Unissant la générosité à la bravoure, il fit relever tous les blessés, Français ou Prussiens, les fit panser sous ses yeux, et ne se fit panser lui-même qu’après leur avoir donné tous ses soins..

1794 : chargé par le général Bonnaud de reconnaître les lignes de Breda, il s’acquitta de cette mission périlleuse et difficile avec autant d’intelligence que de succès, et fit un rapport très détaillé, dans lequel indique la force et l’emplacement des postes ennemis, ainsi que les points sur lesquels on pouvait diriger des attaques avec quelque espoir de réussite. Ce rapport fut mis sous les yeux du général Pichegru qui l’approuva, et donna l’ordre d’attaquer les lignes ennemies, sur les points que le capitaine Privé avait indiqués : l’attaque eut lieu, et l’ennemi, culbuté sur tous les points, perdit 300 pièces d’artillerie. Le général en chef Pichegru, satisfait des connaissances militaires que Privé avait montrées dans la rédaction de son rapport, et de la belle conduite qu’il avait tenue à l’attaque des lignes ennemies, envoya ce brave officier porter à la Convention nationale, 19 drapeaux pris dans cette glorieuse journée. Privé présenta ces drapeaux à la Convention nationale, 26 nivôse an III (16 mars 1795), et on rendit un décret que son discours, ainsi que la réponse du président (Letourneur de la Manche), seraient imprimés au bulletin. Il fut aussi décidé que le lieutenant Privé recevrait du président Letourneur l’accolade fraternelle, qu’il aurait les honneurs de la séance, et que le Comité du Salut Public lui donnerait de l’avancement.

1795 : A l’armée des Côtes de Cherbourg avec le général Bonnaud, commandant en chef.
Le 23 fructidor an III ( 9 septembre 1795), il fut envoyé, à la tête de 800 hommes d’infanterie, pour chercher un convoi considérable de grains destiné à l’approvisionnement de la ville d’Angers. Ces grains se trouvaient dans le pays occupé par les Chouans, qui se réunirent au nombre de 4.000 hommes, et vinrent attaquer le convoi. Les dispositions que le capitaine Privé fit alors, furent prises avec une telle prudence, que les Chouans éprouvèrent une défaite complète, et que le convoi arriva à Ingrande, où les grains furent embarqués sur la Loire et conduits à Angers. Le général Bonnaud ayant rendu compte au ministre de la Guerre de cette opération importante, Privé en fut récompensé par de l’avancement.

1796 : A l’armée de Sambre-et-Meuse, sous les ordres de Jourdan.
Le chef d’escadron Privé déploya dans cette campagne beaucoup de valeur, et se fit remarquer dans différentes charges exécutées contre l’ennemi.

1799 – 1800 et 1801 : A l’armée d’Italie, sous les ordres des généraux en chef Bonaparte, Brune et Moncey.

1803 – 1804 – 1805 – 1806 et 1807 : A la Grande Armée, sous les ordres de l’Empereur.
- A la bataille d’Iéna, 14 octobre 1806, le colonel Privé exécuta, à la tête du 2è régiment de dragons, trois charges qui eurent le plus grands succès. Son régiment fit prisonnier de guerre tout un bataillon prussien, auquel il enleva de vive force son drapeau. Dans cette même journée, il s’empara de 12 pièces de canon. Le colonel Privé, étant à la tête du 1er escadron de son régiment, chargea aussi, pendant l’action 200 dragons saxons, et, après les avoir culbutés et mis en fuite, il les poursuivit jusqu’à plus d’un quart de lieue en arrière de l’armée prussienne. A son retour de cette poursuite, il trouva sa retraite coupée par la cavalerie ennemie qui s’était ralliée et remise en ligne. Sans désemparer, Privé charge vigoureusement, se fait jour à travers la ligne prussienne, et ramène, sans perte, son escadron à l’armée française.
- Au combat de Golymin, 26 décembre 1806, le colonel Privé, ayant sous ses ordres les 1er, 2è et 4è régiments de dragons, exécuta vers 9 heures du soir, plusieurs charges contre la cavalerie russe, à laquelle il prit3 pièces de canon.

1808 :
A l’armée des Côtes de l’Océan
, - (Corps d’observation de la Gironde) - commandée par le général Dupont., puis commandant une brigade de dragons qui fut l’avant-garde.de l’armée d’invasion d’Espagne.
A l'armée d'Espagne :
Le 6 juin 1808, il chargea vigoureusement une colonne espagnole, forte de 3000 hommes, la sabra, et la mit en fuite.
A la bataille de Baylen, 19 juillet 1808, il fut chargé par le général Dupont de déposter les ennemis d’une colline élevée, couverte d’oliviers. Pour atteindre ce but, il fallait traverser un terrain couvert de brousailles et qui ne permettait aucun ordre de bataille. Privé fait avancer en tirailleurs les dragons du 1er régiment provisoire, et marche ensuite avec le 2è régiment de la même arme, tandis qu’un escadron de cuirassiers se porte en colonne sur le flanc droit à la hauteur des tirailleurs. Sa brigade étant arrivée dans cet ordre au pied de la colline, le général Privé ordonne la charge, et bientôt deux bataillons ennemis sont enfoncés, sabrés et mis en fuite. La position fut enlevée : mais Privé, ne pouvant pas la conserver à cause du feu violent auquel sa troupe était exposée, ramena sa brigade sur le terrain d’où elle était partie. Deux autres bataillons espagnols vinrent prendre la place de ceux que les Français avaient culbutés, et le général Dupont ordonna une nouvelle attaque, que Privé exécuta avec autant de succès que la première. Obligé de quitter encore la position qu’il venait de prendre, par le même motif que celui qui la lui avait fait abandonner la première fois, le général Privé apporta au général Dupont deux drapeaux ennemis que sa brigade avait pris : le général en chef ordonna de suite qu’ils fussent portés sur le front de l’infanterie, pour que leur aspect pût exciter l’ardeur et l’émulation des autres corps de l’armée. Par suite des conventions qui servirent de base à la capitulation de Baylen, le général Privé fut envoyé à la Caroline,, avec un officier espagnol, pour y porter au général Vedel l’ordre formel de ramener sa division à Baylen. La capitulation ayant été indignement violée, le général Privé fut, ainsi que ses compagnons d’armes, fait prisonniers de guerre, et conduit d’abord en Andalousie, puis aux îles Baléares, et enfin en Angleterre.

Mention sur Baylen, en Espagne.

C'est dans un des plus fâcheux événements de nos guerres que ce général trouva l'occasion de développer toute l'intrépidité de son courage. Vainqueur des Espagnols à la malheureuse affaire de Baylen, il ne tint pas à lui que l'armée française n'échappât à la honte de passer sous le joug qu'une désespérante fatalité lui imposait: non seulement les sages conseils du général Pryvé ne furent pas suivis, mais il eut encore à subir, seul de tous les généraux, une longue captivité qui ne put être honorable. Il sut encore, par l'exemple de sa fermeté et de sa résignation, consoler dans les prisons de l'ennemi, ses nombreux compagnons d'infortune.

Campagnes de captivité :
1808 à 1814 : Prisonnier de guerre après la capitulation honteuse de Baylen, en Espagne, 19 juillet 1808, il fut emmené dans les geôles d’Angleterre.

Blessure
- Atteint d’une balle qui lui traversa la jambe droite, à l’affaire de l’abbaye d’Auchin, dans la nuit du 22 au 23 mai 1793.
- Reçoit à la main droite un éclat d’obus, en soutenant, près d’Amberg, à la tête de la division de grosse cavalerie, au cours de la retraite de l’armée de Sambre-et-Meuse. Quoique blessé, il resta à son poste, jusqu’à ce que cette armée fût totalement repassée sur la rive gauche du Rhin.
- Couvert sur le corps de fortes contusions au combat en avant d’Eylau, 7 février 1807, il eut un cheval tué sous lui, par une balle, en chargeant contre une colonne d’infanterie russe, qui fut taillé en pièces, et faite prisonnière de guerre.
- Blessé au pied gauche par un biscaïen, à la bataille d’Eylau, 8 février 1807.

Décorations :
- Membre (Chevalier) de la Légion d’honneur par décret du Premier Consul du 19 frimaire an XII (11 décembre 1803)
- Officier de la Légion d’honneur par décret du Premier Consul, 26 prairial an XII (14 juin 1804)
- Commandant de la Légion d’honneur par décret impérial du 4 nivôse an XIV (25 décembre 1805)
- Chevalier de Saint-Louis par ordonnance du 17 janvier 1815.

Titres :
Baron de l’Empire avec une dotation, par décret impérial du 19 mars 1808.

Autres fonctions :
Membre du collège électoral du Loiret par décret impérial du 2 prairial an XII (22 mai 1804)

Mention :
- Une impasse de la ville de Sully-sur-Loire porte le nom de Général Privé.

- La place du village de Vannes-sur-Cosson porte le nom d’Ythier Privé depuis 1985.

Il n'existe aucune trace de sa vie familiale et civile, si ce n’est concernant sa mort .

- La commune de Vannes-sur-Cosson et l' A.S.L (section du patrimoine) ont édité une plaquette en hommage au général Ythier-Sylvain Privé. (2 éditions (1987 concernant la dernière)
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