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 Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé

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Bicentenaire




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MessageSujet: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeVen 25 Jan - 8:02

A rebours d'un état d'esprit soupçonneux par principe à l'égard de l'empereur Napoléon, état d'esprit qui vit actuellement ses grandes heures dans notre pays particulièrement, semble-t-il, une réflexion sur les effets du règne de ce grand souverain en morale politique me paraît la bienvenue.

Quelles sont les valeurs initiales de Napoléon Bonaparte ? Les valeurs des philosophes des Lumières. Ces valeurs n'ont rien de commun avec la bien-pensance qui sévit de nos jours, ayant pour effet principal de bloquer la faculté de penser en développant chez nos contemporains un réflexe immédiat d'auto-censure par culpabilisation. Les valeurs des Lumières se fondaient sur ce que l'on pourrait nommer de nos jours l'émancipation humaine. La libération de l'homme de ses préjugés politiques, moraux et sociaux. Faut-il rappeler que le jeune Bonaparte préférait la lecture de Plutarque à celle de Saint-Augustin (sans doute fort intéressant par ailleurs, mais il fallait quand même faire des choix nécessairement rapides en temps d'études). Puis celles de Rousseau et, progressivement de Voltaire, que l'empereur dira apprécier de plus en plus.
Quelles sont les applications politiques permettant de retrouver ces influences ? Le principe de l'égalité de tous devant les lois, en premier lieu, me paraît judicieuse. Le Code civil est une preuve de cette volonté à portée universaliste : les armées consulaires puis impériales porteront le Code assorti de mesures contre la discrimination des juifs, de l'abolition des servages et de l'inquisition partout où cette dernière s'exerçait encore, à chacun de ses passages en terre étrangère.
L'autoritarisme accompagnant ces mesures ne peut-il pas se comprendre en tenant compte d'un contexte fort peu favorable à l'application des dites mesures ? Pour nos mentalités, cet autoritarisme fait de l'ombre aux côtés positifs des réalisations impériales. Comme pour rattraper un retard idéologique consacrant les droits de l'homme jusqu'à leur consacrer un véritable culte aveugle à toute considération d'ordre contextuel. Il ne s'agit plus de droits de l'homme mais d'hypocrisie. Napoléon a défendu la souveraineté de la France à tel point que son nom se confondait -et se confond toujours pour nombre d'entre nous- avec le nom de notre nation. Les soldats de l'époque ne s'y trompaient pas. On n'avait que faire, en ce temps-là, du compassionnel et autres réality-shows. Y compris dans le civil. Bien sûr, dans les premiers temps qui suivirent les défaites militaires et l'abdication de Napoléon, la déception et la rancoeur furent au rendez-vous, mais l'enthousiasme reprit vite le dessus dès les Cent-jours. C'est qu'il y avait alors chez les Français cette conscience des bienfaits de la politique impériale. Ce n'était quand même pas une politique faite au hasard...
L'humanisme éclairé auquel je fais allusion, se fonde sur la défense de notre souveraineté tout en gardant la possibilité d'une ouverture de la France sur le reste de l'Europe. Napoléon a créé les conditions pour que la France soit maître de son destin. Voilà en quoi réside cet humanisme : la défense de notre liberté de penser en voulant ôter, tout au moins diminuer le fanatisme, notamment religieux de nos esprits, par l'instruction. Le baccalauréat, puis, plus tard, la création de l'agrégation dans la foulée de la rénovation des universités constituent autant de preuves de la volonté impériale de réformer les esprits vers plus d'humanité. La manière qu'eut Napoléon de régler la question juive atteste de sa vision politique et morale, qui prend ses sources chez les Lumières. Deux figures sont régulièrement calomniées, en ces temps de mondialisation s'accompagnant de leur corolaire anti-souveraineté pour notre pays : Robespierre et Napoléon. Et l'on sait la grande estime proche de l'admiration que l'empereur conserva toute sa vie pour l'Incorruptible...

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Bicentenaire




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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeVen 25 Jan - 8:09

Et si Napoléon était attiré par Robespierre, c'est que l'incorruptibilité politique était mise en pratique par l'empereur.

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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeSam 26 Jan - 16:53

Cher Bicentenaire, votre plaidoyer est brillant et j'y souscris sans la moindre réserve.
Davantage que dans la peau d'un humaniste, certains se sont complu à voir en Napoléon un despote éclairé.
L'ambiguité du personnage est de nature à provoquer les paradoxes.
Mais ceux-ci ont produit un sortilège : en dépit de tout ce que ses adversaires s'échinent à lui reprocher, il reste le "dictateur" favori de la France républicaine.
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Esquirol

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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeSam 26 Jan - 17:17

On pourrait dire de Napoléon qu'il était un précurseur s'il avait vraiment été parmi les premiers à essayer de mettre en oeuvre dans le domaine politique la philosophie des Lumières.

Or c'est tout le contraire : il a été le dernier grand despote éclairé.

Avant lui, Frédéric II de Prusse, Catherine II de Russie et Joseph II d'Autriche avaient déjà mis en oeuvre ce type de politique.

Quand Napoléon arrive au pouvoir, le temps des peuples a déjà sonné. Les Etats-Unis sont déjà une république dirigée par un président élu tous les 4 ans. La folie du roi George III a renforcé le pouvoir des ministres et du Parlement en Angleterre. La Révolution française a fait naître un peu partout en Europe l'idée que les peuples peuvent se diriger eux-mêmes. Les conceptions du pouvoir de Napoléon sont déjà dépassées. Cela contribuera d'ailleurs à sa chute, parce qu'il ne comprendra pas qu'en Espagne, il n'est plus possible de changer le roi sans prendre l'avis de la population.
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Bicentenaire




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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeSam 26 Jan - 18:16

Comme vous l'écrivez si bien, Percy, le paradoxe est patent. Et si nombre de partisans de l'Empereur se désolent de constater que celui-ci ne figure "qu'à" la dixième place des Français les plus célèbres, on pourrait faire remarquer que "ce n'est déjà pas mal", vu les calomnies répétées contre lui, surtout depuis la fin des années 90, il me semble... Il y a là, un véritable "noyau de résistance". Car même ses travers, grossis, ne semblent pas desservir sa popularité.
Pour commencer par répondre à Esquirol, je dirais que ni Catherine II de Russie, ni Frédéric II de Prusse, ni Joseph II d'Autriche n'ont mis en oeuvre aucune des mesures établies sous le règne de Napoléon 1er. La situation des juifs, par exemple, en témoigne clairement. C'est bien des solutions humaines que cherchait Napoléon pour le bonheur des peuples.
Que "le temps des peuples ait déjà sonné", cela ne fait aucun doute, mais vous ne tenez pas compte apparemment du côté fortement épris de liberté du jeune Bonaparte. En effet, le choix de Plutarque sur les auteurs religieux veut bien dire ce qu'il veut dire... La formation de l'esprit de Napoléon est révélatrice de ses choix démocratiques. Mais la réalité française et européenne n'est pas du tout celle des Etats-Unis naissants. Ces derniers ont les mains libres pour la mise en place de leur démocratie. Ce qui n'est pas le cas de la France. L'Empire est là pour sauver les restes de la Révolution. Situation unique au monde. Napoléon fut bel et bien un novateur. Il a inventé un système unique au monde : celui de la monarchie républicaine. Si les Français rejettent l'Empire par référendum, l'Empereur se retire. Bon, il fit tout pour ne pas en arriver là, je vous l'accorde et c'est tout de même normal pour un empereur... Mais si les souverains que vous citez sont bel et bien des despotes éclairés, lui, Napoléon, pose les bases d'une démocratie bien réelle. Jusqu'au souci de l'ordre qui anima le souverain tout le long de son règne... Pourquoi ? Serait-ce parce que Napoléon désirait l'ordre que cela suffisait pour faire de lui un "dictateur", du moins au sens où nous l'entendons ? Napoléon a toujours veillé à ce que le peuple puisse s'exprimer au moyen du suffrage universel. Mais comme l'écrira Sartre plus tard : "Le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi." Napoléon voyait loin. Il n'était nullement un opportuniste, même s'il savait utiliser habilement les circonstances.
Bien plus tard, la pensée napoléonienne a pu faire naître des tendances inspirées d'un certain humanisme révolutionnaire, comme on le verra chez Jérôme Napoléon, appelé "Plon Plon"... Oui, Napoléon était un humaniste, mais un humaniste... en action.

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Esquirol

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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeSam 26 Jan - 19:52

Bicentenaire a écrit:
vu les calomnies répétées contre lui
De quelles calomnies parlez-vous ?
Bicentenaire a écrit:
ni Catherine II de Russie, ni Frédéric II de Prusse, ni Joseph II d'Autriche n'ont mis en oeuvre aucune des mesures établies sous le règne de Napoléon 1er.
Vous parlez sans savoir. Dans une docu-fiction diffusée sur Arte pas plus tard que la semaine dernière, on expliquait que Catherine II avait rédigé elle-même un certain nombre de lois directement inspirées par la philosophie des Lumières. Marie-Thérèse, la mère de Joseph II, avait elle créer un certain nombre de collèges qui existent parfois encore aujourd'hui, qui continuent à porter son nom, comme à Herve à proximité de Liège en Belgique, et qui avaient pour but de favoriser une éducation plus large. Frédéric II, tout protestant qu'il fût, a pour sa part accueilli les jésuites après la suppression de leur ordre en Espagne, en France et au Portugal dans un esprit de tolérance directement inspiré des Lumières. Et la liste des réformes de ces "despotes" ne se limitent certainement pas à cela.
Bicentenaire a écrit:
La situation des juifs, par exemple, en témoigne clairement.
L'émancipation des juifs en France est le fait de la Révolution française et plus particulièrement de l'abbé Grégoire. Les mesures prises par la suite par Napoléon vont dans le sens d'une restriction à l'égard des juifs. Au moment où il a adopté ses mesures, l'abbé Grégoire qui siégeait au Sénat et qui fut l'un des cinq sénateurs à s'opposer à la création de l'Empire protesta contre ces mesures.
Bicentenaire a écrit:
C'est bien des solutions humaines que cherchait Napoléon pour le bonheur des peuples.
S'il a cherché ces solutions (ce dont je ne suis pas totalement convaincu), il ne les a en tout cas pas trouvées. Aucun peuple n'a été rendu heureux par Napoléon. Ni les Polonais, ni les Hollandais, ni les Espagnols, ni les Italiens, ni les Allemands, ni même les Français.
Bicentenaire a écrit:
vous ne tenez pas compte apparemment du côté fortement épris de liberté du jeune Bonaparte.
Fidel Castro était lui aussi épris de liberté dans sa jeunesse.
Bicentenaire a écrit:
le choix de Plutarque sur les auteurs religieux veut bien dire ce qu'il veut dire...
Plutarque ? En quoi la lecture de ce professeur d'ambition est-elle un choix qui veut bien dire ce qu'il veut dire ? A part donner au jeune Bonaparte l'envie de figurer lui aussi au nombre des hommes illustres...
Bicentenaire a écrit:
Il a inventé un système unique au monde : celui de la monarchie républicaine.
Vous tenez vraiment à votre formule aussi creuse que paradoxale.
Bicentenaire a écrit:
Napoléon pose les bases d'une démocratie bien réelle.
Oui, en vidant les assemblées de tout pouvoir, il met en place une démocratie aussi réelle qu'en RDA.
Bicentenaire a écrit:
Serait-ce parce que Napoléon désirait l'ordre que cela suffisait pour faire de lui un "dictateur", du moins au sens où nous l'entendons ?
C'est quoi un "dictateur" au sens où vous l'entendez ?
Bicentenaire a écrit:
Napoléon a toujours veillé à ce que le peuple puisse s'exprimer au moyen du suffrage universel.
Suffrage universel, peut-être, mais comme il ne se fait pas à bulletin secret...
Et puis on peut toujours trafiquer les résultats comme cela se fit lors du premier plébiscite.
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Bicentenaire




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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 1:06

Votre réponse est parfaitement conforme à ce que j'en attendais. Je n'ai donc pas lieu d'être déçu. Quand je citais les souverains dont vous parliez, je pensais à la structure politique et sociale propre à ces régimes. Ils ont en effet, été assez loin dans ce qu'une telle structure (féodale) pouvait donner à espérer. Et c'est sans doute tout à leur honneur d'avoir réalisé de bonnes choses.
Pour le chapitre des calomnies, je n'ai guère envie de m'en faire l'écho dans le détail ; vous savez aussi bien que moi que cela se résume souvent à réduire Napoléon à un tyran, ou tout bonnement à l'ignorer.
Je maintiens que l'émancipation des juifs témoigne clairement de la volonté de l'Empereur de consolider des mesures qui n'avaient pas été jusqu'au bout durant la Révolution. Je savais parfaitement ce que vous jugez bon de rappeler concernant l'abbé Grégoire. Louis XVI lui-même avait commencé par vouloir assouplir le sort des juifs... Napoléon a encouragé la réunion du Grand Sanhédrin, dans un esprit de parfaite équité, agissant de ce fait en toute humanité.
En ce qui concerne les peuples en question, je ne vous ferai pas l'injure de vous rappeler que la période napoléonienne fut particulièrement agitée... Et qu'en 1815, nombreux furent ceux qui, ayant parfois trouvé sujet de médire un peu sur l'Empereur, le regrettèrent amèrement. C'est donc aller un peu vite en besogne que d'alléguer que ces peuples furent "malheureux" avec Napoléon... Je songe notamment aux Polonais...
Fidel Castro, épris de liberté ? Certes, il l'était. Si c'est là le point commun qu'il vous plaît de leur trouver... Et puis Fidel Castro est de gauche. Je trouve que votre choix est intéressant. Pourquoi Castro ? Peut-être pensez-vous que Napoléon était de gauche... Pourquoi pas ?
Je pense que le choix de Plutarque répond à une conception exigeante de l'homme et de la vie, révélatrice d'une noblesse de coeur et d'âme certaine.
Dire que l'expression que j'ai employée est " aussi creuse que paradoxale" me semble trop rapide. Non, elle n'est pas creuse. Même si Napoléon a voulu fonder une dynastie. Si le peuple l'avait souhaité, il aurait pu, par voie référendaire, demander leur départ, ce qu'il ne fit jamais. Voyez sa réaction en 1815, après Waterloo... Napoléon n'était en fait pas assez "de gauche". Il faisait trop confiance aux "Chambres". Chambres qui étaient, à l'époque, tout, sauf respectables. Mais Napoléon s'en tenait trop au principe. Comme pour l'émancipation des juifs qui lui valut une levée de boucliers de la part des souverains de l'époque, sa volonté de ne pas revenir sur ses principes dans ce cas précis lui valut l'exil. Il fut courageux jusqu'au bout. Castro, puisque c'était votre exemple, eut peut-être privilégié l'avis du peuple. Aurait eu raison pour autant ? Napoléon se souvenait des années terribles de la Révolution et l'on peut quand même comprendre qu'il n'ait pas eu le désir de "remettre le couvert" d'une éventuelle Terreur.
Oui, Napoléon pose les bases d'une démocratie bien réelle. J'ai déjà évoqué l'exemple américain, les multiples difficultés induites par le climat conflictuel paroxystique que vit la France de l'époque... je n'y reviendrai pas.
Un dictateur au sens où je l'entends, c'est-à-dire style XX° Siècle.
Les résultats du premier plébiscite étaient tout de même largement positifs, même sans trafic...

Bicentenaire
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 2:57

Une phrase essentielle résume la conception qu'avait Napoléon du pouvoir : "Il faut imposer aux hommes le gouvernement qu'ils souhaitent."
Rien du démiurge totalitaire dans cette idée faussement paradoxale : il s'agit de gouverner la première nation d'Europe comme elle le souhaite en profondeur.
Soulevée par une convulsion révolutionnaire qui dépasse tout ce que les hommes peuvent maîtriser, la France doit trouver le point d'équilibre entre les forces qui autrement vont et viennent dans le sang et la fureur.
Ce point d'équilibre, Napoléon le trouvera et l'imposera.
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 11:02

Bravo Bicentenaire et merci!

Les attaques incessantes contre l'oeuvre napoléonienne sont insupportables. Si son système était si négatif, pourquoi les républiques qui lui ont succédé ont-elles adopté son armature administrative?

Encore merci de lutter contre cette casse systématique!

Salutations
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Bicentenaire




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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 12:25

Merci beaucoup, Percy et Pasteur pour votre soutien à une vision des choses plus large et plus humaine concernant le Premier Empire et Napoléon en particulier. Je souscris tout à fait à votre synthèse, cher Percy. Et il est très bon, Pasteur, de rappeler que bien des Pays, de par le monde se sont inspirés des codes administratifs napoléoniens. Comme je l'écrivais plus haut, rappelant cette citation de Sartre : "Le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi." Ce que Napoléon aura eu à coeur d'éviter jusqu'au bout.

Bicentenaire salut
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Esquirol

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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 13:26

Bicentenaire a écrit:
Votre réponse est parfaitement conforme à ce que j'en attendais. Je n'ai donc pas lieu d'être déçu.
Si ma réponse est si conforme à ce que vous attendiez, vous auriez pu anticiper et répondre à l'avance à certaines de mes remarques plutôt que de me les laisser écrire.
Bicentenaire a écrit:
Quand je citais les souverains dont vous parliez, je pensais à la structure politique et sociale propre à ces régimes.

Voici exactement ce que vous aviez écrit :
Bicentenaire a écrit:
ni Catherine II de Russie, ni Frédéric II de Prusse, ni Joseph II d'Autriche n'ont mis en oeuvre aucune des mesures établies sous le règne de Napoléon 1er.
Pour pouvoir affirmer de manière argumentée qu'aucun de ces souverains n'avait mis en oeuvre des "mesures établies sous le règne de Napoléon 1er", il faudrait commencer par faire un inventaire de ces oeuvres et ensuite vérifier qu'aucune n'a été mise en oeuvre par un des souverains cités. Avec un peu de chance, vous aurez terminé ce travail dans 5 ou 10 ans, peut-être plus tôt si vous pouvez vous y consacrer à temps plein. Enfin, j'espère que vous maîtrisez déjà parfaitement le russe, l'allemand et l'anglais. Cela vous fera sans doute gagner un temps précieux ou plutôt vous évitera d'en perdre davantage.
Mais pour gagner vraiment du temps et vous éviter un travail d'une complète inutilité, il suffit d'ajouter à cette liste un souverain du XVIIIe siècle qui a adopté une mesure que Napoléon n'a jamais mise en oeuvre : le grand-duc de Toscane qui abolit la peine de mort en 1786, comme le préconisait Cesar Beccaria.
Bicentenaire a écrit:
Ils ont en effet, été assez loin dans ce qu'une telle structure (féodale) pouvait donner à espérer.
Pourquoi continuez-vous à utiliser une terminologie que plus aucun historien n'emploie dans ce contexte ?
Voici la définition actuelle du terme féodal :
Citation :
Relatif au régime économique, politique et social, fondé sur l'institution du fief, qui prévalut en Europe du Xe au XVe siècle.
Une des caractèristiques de l'époque féodale est le morcellement extrême du pouvoir. Chaque seigneur local exerce dans son fief un pouvoir quasi royal et le roi n'a plus aucun pouvoir, ce qui est exactement l'inverse du projet des despotes éclairés qui veulent justement imposer à l'ensemble de leurs populations leurs décisions éclairées par la raison.
Bicentenaire a écrit:
Pour le chapitre des calomnies, je n'ai guère envie de m'en faire l'écho dans le détail ; vous savez aussi bien que moi que cela se résume souvent à réduire Napoléon à un tyran, ou tout bonnement à l'ignorer.
Vous n'avez surtout pas envie de devoir entrer dans le détail de ce que vous appelez des calomnies au risque de découvrir qu'il s'agit pour certaines de réalités difficilement contestables qui pourraient nuire à l'image idéalisée que vous avez de Napoléon.
Bicentenaire a écrit:
Je maintiens que l'émancipation des juifs témoigne clairement de la volonté de l'Empereur de consolider des mesures qui n'avaient pas été jusqu'au bout durant la Révolution. Je savais parfaitement ce que vous jugez bon de rappeler concernant l'abbé Grégoire. Louis XVI lui-même avait commencé par vouloir assouplir le sort des juifs... Napoléon a encouragé la réunion du Grand Sanhédrin, dans un esprit de parfaite équité, agissant de ce fait en toute humanité.
Vous maintenez, mais vous vous trompez. Le Grand Sanhédrin, contrairement à ce que vous croyez, n'est pas une mesure qui a pour but de favoriser l'émancipation des juifs qui était pleinement aboutie dans la législation révolutionnaire, mais met en place un organisme qui permet à l'Etat de s'immiscer dans les affaires religieuses de la communauté juive, comme le Concordat avait donné à Napoléon les moyens d'imposer son intervention dans le fonctionnement de l'Eglise catholique.
Quant aux autres mesures, comme l'interdiction d'établissement des juifs dans certains départements ou l'annulation des dettes dues aux seuls usuriers juifs, il est inutile d'expliquer longuement qu'il ne s'agit pas de mesure de consolidation de l'émancipation des juifs, mais très clairement d'un recul important comme l'abbé Grégoire l'avait déjà souligné à l'époque.
Bicentenaire a écrit:
C'est donc aller un peu vite en besogne que d'alléguer que ces peuples furent "malheureux" avec Napoléon...
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. J'ai écrit qu'aucun peuple n'avait été rendu heureux par Napoléon, ce qui ne veut pas dire qu'ils ont tous été rendus malheureux, même si pour les Espagnols ou les Tyroliens, le lot de malheurs entraînés par le règne de Napoléon est assez conséquent.
Bicentenaire a écrit:
Je songe notamment aux Polonais...
Peut-être qu'en les bernant en leur faisant croire qu'il allait leur rendre leur indépendance pour qu'ils lui fournissent des troupes prêtes à aller mourir en Espagne et ailleurs, Napoléon a-t-il fourni pendant quelques années aux Polonais un bonheur illusoire... Mais alors l'opium du peuple fait tout aussi bien l'affaire...
Bicentenaire a écrit:
Je trouve que votre choix est intéressant. Pourquoi Castro ?
J'ai pris Fidel Castro parce que, malgré le fait que son régime s'est transformé par la suite en une dictature, sa révolution continue à bénéficier de jugements favorables, grâce peut-être au personnage devenu mythique de Che Guevara.
Bicentenaire a écrit:
Peut-être pensez-vous que Napoléon était de gauche...
Je ne vais pas entrer dans ce genre de considération qui n'a pas vraiment d'intérêt historique, car quand bien même Bonaparte aurait été "de gauche" à un moment de sa vie, on peut toujours souligner que Mussolini l'a été lui aussi. Crying or Very sad
Bicentenaire a écrit:
Dire que l'expression que j'ai employée est " aussi creuse que paradoxale" me semble trop rapide. Non, elle n'est pas creuse. Même si Napoléon a voulu fonder une dynastie.
Une dynastie est par définition héréditaire. La Constitution de l'Empire ne prévoyait pas qu'au moment de la succession, un référendum aurait dû être organisé pour approuver l'accession au trône du successeur. Après la conspiration Malet, Napoléon s'est inquiété qu'on n'ait pas songé à son fils pour sa succession. Il était donc persuadé d'avoir mis en place une nouvelle dynastie dont la succession ne devait pas être remise en question à chaque décès de l'empereur.
Bicentenaire a écrit:
Si le peuple l'avait souhaité, il aurait pu, par voie référendaire, demander leur départ, ce qu'il ne fit jamais.
Vous confondez les référendums de la Ve république avec ceux du Consulat et de l'Empire. Quand en 1969, De Gaulle a décidé de quitter le pouvoir après un échec lors d'un référendum, le processus normal des élections présidentielles s'est mis en place et a amené Pompidou à l'Elysée. Qu'est-ce qui aurait pu se produire si il y avait eu un vote négatif lors du référendum pour approuver le Consulat à vie ? Personne n'en savait rien. Or pour qu'un référendum puisse se faire dans des conditions correctes, il faut au moins pouvoir évaluer les conséquences en cas d'échec. Ce n'était absolument pas le cas.
Bicentenaire a écrit:
Mais Napoléon s'en tenait trop au principe.
Comme pour le rétablissement de l'esclavage aussi peut-être ?
Bicentenaire a écrit:
Napoléon se souvenait des années terribles de la Révolution et l'on peut quand même comprendre qu'il n'ait pas eu le désir de "remettre le couvert" d'une éventuelle Terreur.
Il y avait une autre alternative et Napoléon le savait très bien puisque c'est la carte qu'il a essayé de jouer au moment des Cent-Jours.
Bicentenaire a écrit:
Oui, Napoléon pose les bases d'une démocratie bien réelle.
Faire de Napoléon un démocrate est aussi absurde que de faire de Napoléon un pacifiste. C'est un non-sens absolu, une falsification de l'histoire et un sacrifice au "politiquement correct" pour n'avoir pas à assumer une admiration pour un régime autoritaire qui s'alimentait de gloire militaire.
Bicentenaire a écrit:
J'ai déjà évoqué l'exemple américain, les multiples difficultés induites par le climat conflictuel paroxystique que vit la France de l'époque... je n'y reviendrai pas.
Cela n'a pas empêché Napoléon d'essayer de donner une tournure plus libérale à son empire au moment des Cent-Jours (alors que le moment n'était peut-être pas des mieux choisis).
Bicentenaire a écrit:
Un dictateur au sens où je l'entends, c'est-à-dire style XX° Siècle.
Bon nombre de dictateurs du 20e siècle avaient une grande admiration pour Napoléon et l'ont utilisé pour modèle. Quant aux dictateurs romains, souvent présentés comme des modèles de vertu à l'image du légendaire (?) Cincinnatus, ils se sont parfois comportés de manière aussi sanguinaire sinon davantage que certains dictateurs du 20e siècle. Un de ces dictateurs, Antonio de Oliveira Salazar, est d'ailleurs arrivé récemment en tête d'un sondage de popularité dans son pays. Neutral
Bicentenaire a écrit:
Les résultats du premier plébiscite étaient tout de même largement positifs, même sans trafic...
C'est d'autant plus stupide de les avoir trafiqués.
PASTEUR a écrit:
Encore merci de lutter contre cette casse systématique!
Oui, mais en évitant les erreurs historiques et les approximations, ne serait-ce pas mieux ?
PASTEUR a écrit:
Les attaques incessantes contre l'oeuvre napoléonienne sont insupportables.
On sait qu'il n'y a que la vérité qui blesse. Si ces attaques étaient fausses, il n'y aurait pas lieu de considérer qu'elles sont insupportables. Si donc vous les trouvez insupportables, c'est donc que vous considérez qu'elles ont une part de vérité. salut
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 14:46

A quoi bon répondre ? Cette guéguerre des fora dure depuis des années. Esquirol a des boutons rien qu'à l'image de Napoléon: c'est pathologique... jocolor
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 18:39

L'argumentation d'Esquirol est sans consistance. De plus j'estime qu'il ne respecte pas son interlocuteur, Bicentenaire.
Hormis critiquer GRATUITEMENT l'oeuvre impériale, se moquer de Bientenaire, Esquirol vous nous servez toujours les mêmes arguties...

Et puis un peu de modestie!

Salutations salut
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Jean-Yves
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 18:41

Voici la défense de l'Empereur apportée par celui-ci en personne :
"j'ai refermé le gouffre anarchique et débrouillé le chaos. J'ai dessouillé la Révolution, ennobli les peuples et raffermi les rois. J'ai excité toutes les émulations, récompensé tous les mérites et reculé les limites de la gloire. Tout cela est bien quelque chose. Et puis, sur quoi pourrait-on m'attaquer qu'un historien ne puisse me défendre ? Serait-ce mon despotisme ? Mais on démontera que la dictature était de toute nécessité. Dira-t-on que j'ai gêné la liberté ? Mais on prouvera que la licence, l'anarchie, les grandes désordres étaient encore au seuil de ma porte. M'accusera-t-on d'avoir trop aimé la guerre ? Mais on montrera que j'ai toujours été attaqué ... Enfin, serait-ce mon ambition ? Ah ! sans doute, on m'en trouvera et beaucoup, mais de la plus grande et de la plus haute qui fût peut-être jamais !"

Pour ce qui est du rétablissement de l'esclavage, il me semble avoir dans un sujet là-dessus dans "discussions générales" avoir démontré que 18 Brumaire ou pas, l'esclavage aurait finalement été rétabli.
Concernant les juifs, ces derniers, de nos jours, admirent encore l'Empereur de nos jours et des produits juifs portent son nom. Il faut croire que celui-ci a donc fait beaucoup pour eux sans cela comment comprendre celle-ci ?

Esquirol a dit :
Code:
On sait qu'il n'y a que la vérité qui blesse. Si ces attaques étaient fausses, il n'y aurait pas lieu de considérer qu'elles sont insupportables. Si donc vous les trouvez insupportables, c'est donc que vous considérez qu'elles ont une part de vérité.
Il n'y a pas que la vérité qui blesse, la calomnie aussi. Le pire avec cette dernière est que plus vous vous défendez contre elle, plus les gens pensent que vous avez l'air de vous défendre trop bien pour que vous n'ayez rien à cacher et, si vous faîtes celui qui méprise la calomnie, alors les mêmes personnes se diront que si vous ne vous défendez pas c'est que ce l'on raconte est vraie.

Voici enfin, une remarque de Stendhal sur la sévérité policière sous Napoléon (Promenades dans Rome) :

"l'atrocité des lois de Napoléon (pour parler comme le cardinal Rivarola) avait corrigé la mauvaise habitude romaine de donner des coups de couteau ! (18.000 assassinats de 1775 à 1800 !) Valait-il mieux conserver pieusement cette mauvaise habitude ?


Dernière édition par le Dim 27 Jan - 19:23, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 19:18

Rappelons aussi que c'est au Premier Consul que l'on doit le rétablissement du culte ce qui ramena la paix en vendée. On sait peut-être moins qu'il proposa, également, au Conseil d'Etat de rendre gratuit tous les actes de la religion pour "éparner les agiotages de la religion au petit peuple !" Le Conseil d'Etat refusa.

Qui dit que l'Empereur n'est point généreux ? Ses ennemis, bien sûr. parmi ceux-ci comme de Rémusat. Nulle générosité commente-t-elle. En effet, l'Empereur vient de lui accorder la grâce de Polignac qui a tenté de l'assassiner. Et, elle ajoute : "L'Empereur méprise les femmes, ce n'est pas le moyen d'apprendre à les aimer !

Concernant la marine, la Révolution l'avait laissée en triste état et les ennemis de Napoléon reprochent à celui-ci d'avoir négligé celle-ci. Ors, napoléon n'a jamais cessé de chercher l'homme de la marine sans jamais le rencontrer. les marins repoussaient toutes ses suggestions en lui déclarant : "Vous n'y connaissez rien" Malgré tout, l'Empereur réussira à reconstituer une flotte de près du double d'avant Trafalgar ; en 1814, l'Empire disposera de 103 vaisseaux et de 58 frégates (au lieu de 35 et de 43).

Sources : Pierre Bonardi : Accusé Napoléon ... levez-vous ! (ce livre fut édité aux dépens de l'auteur, en 1961)
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 19:35

Plutôt que de verser dans les réglements de compte stériles, sachons raison garder et débattre sereinement du thème de ce fil.

Une science supérieure du compromis portait Napoléon à amadouer par les concessions et les menaces les grandes factions qui se disputaient le pouvoir social et politique.
La bourgeoisie nouvelle comme l'ancienne aristocratie devaient y gagner les places, les honneurs et la sécurité.
Le peuple y trouva l'égalité, moteur profond de la Révolution, en même temps que l'ordre sans lequel on ne pouvait jouir des conquêtes de 1789.
Dans cette combinaison subtile et brutale à la fois, la liberté fut sacrifiée. Napoléon s'en expliquera à Sainte-Hélène : "Nous sortions de la guerre civile. Sans une autorité inflexible, impossible de stabiliser la France issue de la "grande cabriole", impossible d'éviter une rechute dans la Terreur blanche ou bleue qui répandra le malheur et la discorde."
Juché sur sa gloire, l'Empereur n'était d'aucun parti et les dominait tous.
Avant d'être le guide de la nation, il en fut l'arbitre.
Ni talon rouge ni bonnet rouge, il fut "national" et gouverna avec la plus grande énergie... au centre.
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 19:40

Percy a bien parlé !
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeDim 27 Jan - 21:12

Jean-Yves a écrit:
Il n'y a pas que la vérité qui blesse, la calomnie aussi. Le pire avec cette dernière est que plus vous vous défendez contre elle, plus les gens pensent que vous avez l'air de vous défendre trop bien pour que vous n'ayez rien à cacher et, si vous faîtes celui qui méprise la calomnie, alors les mêmes personnes se diront que si vous ne vous défendez pas c'est que ce l'on raconte est vraie.
Il n'y a aucun problème à répondre à des contre-vérités historiques quand on développe une argumentation valable.
Rien que pour embarrasser les napoléoniens, je me suis un jour livré à cet exercice. J'avais même poussé le vice jusqu'à demander à un ami de poster ce message sur un forum dont j'avais été banni. Depuis lors, un "modérateur" a éliminé ce message dudit forum, car ça la foutait sans doute mal qu'un abominable anti-napoléonien dans mon genre soit capable de prendre la défense de Napoléon mieux que tous les napoléoniens réunis de ce forum.
Le texte existe toujours cependant. Il se trouve ici :
http://www.pourlhistoire.info/Forum/viewtopic.php?p=370#370
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeLun 28 Jan - 1:08

Cher Bicentenaire, le sujet est vaste, comportant de nombreux points qui mériteraient, chacun, un développement historique sérieux, sans se voir pollué, de façon récurrente, par la haine d'anti-napoléoniens, passant leur temps à proférer toujours les mêmes attaques et les mêmes calomines.

Mais passons sur ces stériles échauffourées...

Vu l'heure tardive, je n'évoquerai ici que la valeur fondamentale des conceptions du pouvoir de Napoléon.

De la Révolution, il avait aimé le début, mais détesté la suite ; il en avait partagé les espoirs et banni les désordres.

Avec Lui, l'heure était venue de travailler à la consolidation ; il fallait anéantir le passif et conserver les acquis.

Et, pour pouvoir instituer ce nouvel équilibre, il fallait, dans ces circonstances précises, l'arrivée d'un Homme d'exception : Napoléon.

Plus tard, évoquant 1814 et 1815, l'Empereur dira :

"- J'avais refermé l'outre des vents. Les baïonnettes ennemies l'ont déchirée".

On vit alors se déchirer le pacte autour duquel s'étaient rassemblés les Français, avec son nouveau cortège de fanatisme et de violence politique,
annonçant la Terreur sous le drapeau blanc ..

Le regret amer de la paix disparue devait alors se raviver, jusque dans les esprits pourtant fermement opposés à Napoléon (A noter que les détracteurs de l'époque étaient plus "perspicaces" que ceux d'aujourd'hui !) ... geek

C'est ainsi que déclarait le général Chouart, opposant de l'Empire :

-"Je détestais Bonaparte ...mais les Bourbons me le font aimer" ...

Pour conclure, je reprendrai, cher Bicentenaire, votre propos évoquant l'identification de la France à Napoléon.

Rien n'est plus vrai.

Le Grand Homme a bien incarné cette France, et la France s'est toujours bien reconnue en Lui.
Parce-qu'Il est la figure de l'Histoire dans laquelle s'est incarné le grand dessein d'un Peuple désireux de réaliser de grandes choses.

Il a été ce moment sublime et, hélas, trop fugitif, de notre Histoire, celle-là même où la France s'impliquait dans l'avant-garde du Monde, se trouvant orientée vers l'Europe par le génie visionnaire du Grand Homme.

La répétition de ses succès le grandissaient en même temps qu'ils hissaient la France au-dessus d'elle-même ...

Cette France qu'Il a tant aimée, et qui lui a bien rendu cette grande estime, parce-que Napoléon recherchait toujours des solutions "humaines", ainsi que vous le soulignez, Bicentenaire.

Mais c'est sans oublier tant d'autres Nations étrangères, qui, s'ils comptaient vraiment tant d'ancêtres "malheureux", ainsi que le prétendent certains esprits nuisibles, ne seraient pas, encore aujourd'hui, aussi enclins à rendre de vibrants hommages à ce Génie immortel qui fait toujours palpiter d'émotions le coeur de notre Histoire...


VIVE L'EMPEREUR !





salut


Dernière édition par le Lun 28 Jan - 12:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeLun 28 Jan - 1:28

Bon, je vois que les choses sont poussées assez loin, tout de même. Trop d'excès ne risque-t-il pas de nuire fatalement à sa crédibilité Esquirol ? Quand on ne supporte pas des points de vues opposés aux siens, que faire, que dire ? Les choses que vous écrivez auraient gagné à être exprimées d'une autre manière. Il serait en effet stérile d'y répondre soigneusement point par point. Je l'ai déjà fait et cela ne vous a rien apporté, si ce n'est un désir apparemment compulsif d'y répondre négativement, sans être pour autant plus convaincant qu'avant, mais si vous partagez vos vues avec vous-même, c'est déjà pas mal, comme dirait l'autre. Je m'en tiens à ce que j'ai écrit, c'est tout, en me souvenant qu'un forum a tout de même des limites qui sont les siennes et qui tiennent à la virtualité du Net. Je suis tout à fait d'accord avec vous Joséphine et vous remercie de votre sage clairvoyance.

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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitimeLun 28 Jan - 14:11

Bonjour,

Inutile de s'expliquer et d'entrer dans un débat approfondi avec Esquirol :
"casser" l'oeuvre napoléonienne est chez lui une seconde nature!

Maintenant tout est clair : derrière Esquirol...il y a Staps!

Ceci explique cela...Il adore provoquer sur les sites napoléoniens!

Vive l'Empereur!

Salutations salut
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MessageSujet: Re: Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé   Napoléon 1er, précurseur politique d'un humanisme éclairé Icon_minitime

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