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 Murat et l'affaire du Duc d'Enghien

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Patrice Raynaud




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MessageSujet: Murat et l'affaire du Duc d'Enghien   Murat et l'affaire du Duc d'Enghien Icon_minitimeDim 20 Avr - 18:51

Murat, gouverneur de Paris.

La place est libre pour Murat, le 15 janvier 1804 il devient Gouverneur militaire de Paris, commandant de la 1ére division militaire et de la Garde Nationale, et ce, avec 400 000 francs par an pour son titre de général en chef, 12 000 pour commandant de place et 60 000 de Gouverneur de Paris. Murat, avec ce que l’on peut appeler de la naïveté puérile, demandera 20 000 francs de plus, le rattrapage de l’indemnité d’inspecteur général qui est de 80 000 francs, Bonaparte refusera le 25 janvier. Il ne faut pas oublier que son séjour italien fut très lucratif, certains allant jusqu’à dire, comme le général Déjean, que le million et demi versé par Naples pour l’entretien de notre armée aurait « disparu » dans la poche du général en chef. De son coté, Caroline perçoit 60 000 francs de rente versés par son frère sur la Grande Cassette.
Voici Murat bien largement au-dessus des autres généraux. Il commande à 60 000 hommes et devient le premier personnage militaire de France. Outre Paris intra-muros, son autorité s’exerçait sur les départements suivants : Seine et Oise, Loiret, Seine et Marne, Eure et Loir, Oise et Aisne. Sa vraie puissance se trouve dans le fait qu’il avait entre ses mains la police militaire.
Il demande à garder comme chef d’état major César Berthier, frère d’Alexandre Berthier, habile précaution pour être sur que ses demandes aient une réponse soit du premier Consul soit du chef d’état major de ce dernier. Murat avait déjà eu César comme chef d’état major en 1800. Il sait depuis son séjour en Italie que Napoléon, selon les requêtes, ne lui répond pas et lui demande de s’adresser au futur maréchal, aujourd’hui cela ne peut pas se reproduire, il est sur place…
Il est fréquent de voir dans la capitale Murat à la tête de son état major à cheval se promener et saluer la foule. Il aime cet exercice qui lui permet à la fois de prendre le pouls de l’esprit de la rue mais aussi de se montrer et de se faire ovationner…Effectivement, Murat est populaire. Il porte principalement son uniforme de général avec une écharpe tricolore autour de sa taille comme le confirme les tableaux de l’époque.
Pour gérer les affaires, celles de l’Administration de son poste et les siennes, Murat fait venir de Cahors un avocat ,Agar, qui le suivra partout, y compris en campagne, il gerera le grand-duché de Berg puis ira à Naples, il le servira jusqu’à la fin. C’est un homme avisé, soucieux des intérêts de Murat, il lui disait : « Travaillez, le jour où cette idée sera répandue : le général Murat travaille, il s’occupe beaucoup, vous aurez doublé votre empire sur l’opinion. »
Nous savons le rôle tenu par Caroline dans la nomination de son mari, c’est le fruit d’un travail sourd et quotidien auprès de son frère, mais également de la création d’un « parti Murat » autour du couple. Le recrutement se fait dans tous les milieux de la société ; les militaires sont privilégiés pour servir son mari mais elle reçoit aussi la noblesse du faubourg St Germain et les anciens jacobins ainsi que des artistes et des gens de lettres comme Madame de Staël ce qui ne plait pas beaucoup à Bonaparte. Pour, cela elle a le plus grand cuisinier de Paris, les soirées les plus luxueuses avec théâtre, opéra comique, concerts ou bals, 36 chambres à la disposition des personnalités étrangères en visite en France ou des visiteurs importants de passage, bref tout ce qui compte d’ interlocuteurs influents ou célèbres sont invités chez le Gouverneur de Paris. Tous les témoins s’accordent sur un point : l’accueil est chaleureux, Caroline plait par ses manières et ses attentions, Joachim par sa bonhomie et sa simplicité.
Après les escapades mutuelles des années précedentes, à cette époque, le couple vit une seconde lune de miel, entouré des 3 enfants : Achille né en 1801, Letizia en 1802 et Lucien en 1803, Louise naitra le 22 mars1805.
Toutefois, Murat à Paris et dans la région qui est sous son commandement a su se faire aimer, comme nous l’avons déjà dit, et les gens ont oublié ses interventions de Prairial et de Vendémiaire, il n’en reste pas moins vigilant sur les affaires en cours ; C’est lui qui prévient le Premier Consul de l’étendue du complot fomenté par la « petite maison » du comte d’Artois depuis Londres.
Nous n’allons pas relater les différentes phases du complot qui vont amener à l’arrestation et à l’exécution du duc d’Enghien, mais plus à nous attacher à y rechercher le rôle tenu par Murat.
Toutefois pour comprendre la fièvre qui monte en ce début d’année 1804 il faut savoir que le complot impliquait trois personnages très différents pour ne pas dire d’anciens ennemis : Georges Cadoudal, d’abord, royaliste actif et connu, décoré de l’ordre de St Louis, lieutenant général dans l’armée des emmigrés, il est arrivé en aout 1803 à Paris où il est rejoint par 100 à 150 complices pour tuer Bonaparte. En 1800 c’était lui le « cerveau » de la rue Saint Nicaise. Ensuite, Pichegru le général républicain qui avait été contacté par l’agent royaliste Fauche-Borel en 1795, demissiona avant d’être déporté, il s’évada et se réfugia à Londres avant de venir à Paris, il devait soulever les Assemblées le moment venu. Enfin, le général Moreau, certainement la figure la plus populaire de l’armée après Bonaparte. Il avait soutenu le coup d’état du 18 brumaire en n’intervenant pas. Le paradoxe le plus surprenant réside dans le rapprochement avec Pichegru alors que Moreau avait été suspendu de ses fonctions pour ne pas avoir donné à temps les lettre de Pichegru à l’époque où ce dernier trahissait…Dans le complot il devait s’assurer du soutien de l’armée.
Une fois la réussite du plan des conjurés, « un Prince « devait arriver en France…à l’heure actuelle nous avons toutes raisons de penser qu’il s’agissait du duc de Berry, fils du comte d’Artois.
Or, depuis quelques temps, Bonaparte se persuade que les risques ne peuvent venir que de la part des anciens Jacobins, ses services le renseignent sur l’agitation à peine voilée entretenue par Bernadotte, Brune, Moreau bien sur, sans oublier Augereau, Delmas, Margaron, Fournier et même Lannes et Marmont…. Jugeant que Fouché n’était pas assez ferme envers ses anciens amis, il avait été écarté du ministère de la Police et remplacé par Real dès le 15 septembre 1802 et le système policier étaient en cours de transformations en 1804.
Dans un premier temps la capture de Bouvier de Lozier, lieutenant de Cadoudal, qui livre les noms des conspirateurs entraîne l’arrestation de Moreau le 15 février, dans la nuit du 26 au 27 celle de Pichegru, trahi par son hote, un ancien militaire, nommé Le Blanc, des frères de Polignac et du marquis de Rivière, le 9 mars ce sera le tour de Georges Cadoudal.
Mal renseigné, certainement pressé par le besoin de faire un exemple, Bonaparte fait arrêter à Ettenheim en pays de Bade Louis Antoine Henri de Bourbon, duc d’Enghien par 200 dragons sous les ordres d’Ordener le rôle de Caulaincourt sera d’expliquer cette incursion, violation de territoire serait plus appropriée, aux autorités badoises.
Ramené au fort de Vincennes, la tache de le juger en incombe à Murat au vue de sa position.
Si le jeune duc reconnaît avoir combattu contre les troupes de la Révolution, il nie toute appartenance au complot.
Murat dés le début refusa énergiquement de participer à ce qui a ses yeux était indigne, autant se battre sur un champs de bataille ne lui donnait aucun état d’ame , autant la situation que lui imposait son beau-frère le rendait malade.
Mais, revenons sur la journée du 20 mars 1804. Depuis le 15 mars Murat est au courant des intentions de Bonaparte, il exprime son désaccord, comme Joséphine, Cambacérès, et d’autres mais que peut il faire face aux désirs du Premier Consul entretenus par Talleyrand, Savary et Fouché ?
Le 20 mars, entre onze heures et midi, le Gouverneur de Paris reçoit de la part du ministre de la Guerre A. Berthier, une lettre : « Paris, le 29 Ventose An XII de la République Française. Le Ministre de la Guerre au Général Murat, Gouverneur de Paris. Je vous adresse, citoyen Gouverneur, un Arrêté du Gouvernement en date du 29 Ventôse qui ordonne qu’une commission militaire composée de sept membres nommés par vous, se réunira à Vincennes pour juger le ci-devant duc d’Enghien, prévenu d’avoir porté les armes contre la République. Vous donnerez sans délai les ordres nécessaires pour l’exécution de cet Arrêté, et ceux pour l’exécution du jugement qui interviendra. Je vous salue. Signé : Alex Berthier « . Il avait déjà été prévenu par Real de l’arrivée du Prince, à Vincennes, dans la journée. Dès réception et lecture de ce pli Joachim Murat dit devant Agar, qui rapporte dans ses Mémoires les éléments que nous reproduisons, « Bonaparte veut mettre une tache à mon habit ; mais il ne réussira pas ! » . Sur ce, Murat enfile son uniforme et se rend à la Malmaison, sa rencontre avec le Premier Consul est houleuse sinon orageuse. Autant il a il a mis tout son zèle à lutter contre les membres du complot en faisant boucler les sorties de Paris, fait des proclamations et des ordres du jour pour maintenir le moral des troupes sous son commandement, fustigeant les royalistes et les généraux traîtres à la Patrie, autant dans cette affaire il va traîner les pieds jusqu’à la dernière minute. Bonaparte le rabroue, il le menace de le renvoyer dans ses montagnes du Quercy dans le cas où il n’exécuterait pas les ordres qui lui ont été donnés… Murat quitte la Malmaison, rentre à Paris dans une colère rentrée autant que justifiée. César Berthier l’attend afin de prendre possession de la liste des sept membres de la commission militaire, Murat à nouveau s’indigne : » Pourquoi, Pourquoi prenez vous l’initiative relativement à des dispositions que je ne vous ai pas communniquées ?- Si j’eusse voulu les exécuter, elles seraient entre vos mains. Qui donc a pu si bien vous instruire ? » C. Berthier répond : » C’est mon frère, c’est le ministre de la guerre ; il m’a fait connaître les instructions du Gouvernement et m’a pressé de me rendre auprès de vous sans délai, afin qu’il n’y eut aucun instant perdu dans une telle urgence. Murat s’explique : » Eh bien ! Allez dire à votre frère que je viens de voir le premier Consul, que je lui ai déclaré ne pas vouloir nommer la commission et que je ne la nommerai pas ! ». Cette fois c’est Alexandre Berthier qui vient à l’hôtel Thélusson, il réitère la demande, Murat n’en démord pas et lui dit : « Non, je ne nommerai pas la commission militaire ; que Bonaparte la nomme s’il veut ». Sur quoi, Berthier va rendre compte à son chef, Napoléon fait établir la liste des « juges » puis la donne à Savary qui doit la faire signer par le Gouverneur de Paris. Murat reçoit l’émissaire de Bonaparte avec froideur : « Monsieur, vous avez reçu les ordres du Premier Consul, les miens ne vous sont pas nécessaires, je n’ai rien à vous dire ». Les relations entre les deux hommes ne s’arrangeront pas par la suite, et notamment en Espagne en 1808.
Sur la pression et les conseils de C.Berthier, Murat signe la liste de la commission :
Président : Le général Hulin, commandant les Grenadiers de la Garde Consulaire.
Le colonel Guitton, commandant le 1er régiment de cuirassiers.
Le colonel Basancourt, commandant le 4 ème d’infanterie légère.
Le colonel Ravier, commandant le 18 éme de ligne.
Le colonel Barrois, commandant le 96 éme de ligne.
Le colonel Rabbe, commandant le 2 éme régiment de la Garde de Paris
Rapporteur : le capitaine –major Dautencourt, de la gendarmerie d’élite.
Greffier : le capitaine Molin, du 18 éme régiment de ligne.
Nous devons dire à la décharge de Murat qu’il avait envoyé des courriers à ses amis pour qu’ils ne se trouvent pas à Paris et qu’ils soient impliqués dans ce jugement ; nous citerons le général Soult, qui en fait mention dans ses Mémoires, et Auguste de Colbert dont il avait été le témoin lors de son mariage.
La seconde lettre qu’il signe se rapporte à l’envoi de quarante gendarmes d’élite à cheval et autant à pied suivis de soixante hommes de divers régiments qui attendront les ordres au château de Vincennes. Cette dernière est adressée au général Berthier, chef de l’état major général. Nous savons que cette troupe sera confiée à Savary qui sera présent durant le procès… Murat est malade, alité et souffrant de fièvre ce soir là. Il avait envoyé avec le colonel Ravier son aide de camp, le lieutenant Brunet, pour lui rapporter le déroulement du procès. Au matin, celui ci arriva au rapport et à l’annonce de la mort du jeune duc autant Caroline que Joachim pleurèrent.
L’affaire ne s’arrête pas là ; le couple Murat intercedèrent pour la grace des conjurés royalistes, y compris Cadoudal. Les frères de Polignac et le marquis de Rivière eurent la vie sauve. La reconnaissance n’étant pas une vertu politique, libéré en 1811, en 1815 le marquis de Rivière, gouverneur militaire du Midi, offrira une prime pour la capture de Murat quand celui ci se cachera dans le sud de la France après sa défaite à Tolentino.

salut
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MessageSujet: Re: Murat et l'affaire du Duc d'Enghien   Murat et l'affaire du Duc d'Enghien Icon_minitimeLun 21 Avr - 14:13

Murat s'est honoré dans cette vilaine affaire: le duc ne méritait pas de mourir. En fait, c'est le futur Charles X qu'il aurait fallut fusdiller. Suspect
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Patrice Raynaud




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MessageSujet: Re: Murat et l'affaire du Duc d'Enghien   Murat et l'affaire du Duc d'Enghien Icon_minitimeLun 21 Avr - 16:03

Cher ami , vous vouliez dire "déshonoré" sans doutes et non honoré .
Quoiqu'il en soit , je ne vois pas en quoi Murat porte la responsabilité de cet assassinat .
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MessageSujet: Re: Murat et l'affaire du Duc d'Enghien   Murat et l'affaire du Duc d'Enghien Icon_minitimeLun 21 Avr - 16:37

Non, honoré, c'est bien ce que je voulais dire, puisque vous avez bien montré qu'il condamnait cette affaire et qu'il a fait en sorte de ne pas y participer... Ce n'est jamais bien d'exécuter un innocent, que ce soit Napoléon ou un autre...
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Patrice Raynaud




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MessageSujet: Re: Murat et l'affaire du Duc d'Enghien   Murat et l'affaire du Duc d'Enghien Icon_minitimeLun 21 Avr - 16:52

Aprés la rupture avec les républicains le 18 brumaire, il fallait rompre avec les royalistes , c'est en quoi l'affaire du duc est un geste politique fort envers toute opposition d'où qu'elle vienne. La couronne lui était offerte sur un plateau.
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MessageSujet: Re: Murat et l'affaire du Duc d'Enghien   Murat et l'affaire du Duc d'Enghien Icon_minitimeMar 22 Avr - 14:04

Peut-être, mais Murat n'a pas troyvé ça à son goût. De sa part, je trouve ça bien. salut
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Patrice Raynaud




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MessageSujet: Re: Murat et l'affaire du Duc d'Enghien   Murat et l'affaire du Duc d'Enghien Icon_minitimeMar 22 Avr - 15:54

Il n'était pas le seul Talleyrand , Joséphine et d'autres étaient contre.
Le mérite de Murat est surtout dans le fait qu'il a écrit à ses compagnons d'armes pour qu'ils quittent Paris et ne soient pas appelés à sièger dans cette commission., le plus célèbre est Soult.
Il faut connaitre la situation de Murat à cette époque , je vais mettre le début de l'article en ligne.
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Patrice Raynaud




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MessageSujet: Re: Murat et l'affaire du Duc d'Enghien   Murat et l'affaire du Duc d'Enghien Icon_minitimeMar 22 Avr - 16:03

"Le 1er juin 1803 Joachim Murat quitte son poste de commandant en chef de l’armée d’observation du Midi en Italie où il a effectué un travail militaire et diplomatique non négligeable.
Le temps de régler tous les détails de son départ, il arrive à Paris en août 1803. Caroline Bonaparte, son épouse, l’a précédé afin d’influer auprès de son frère pour trouver à Murat une place dans la hiérarchie qui soit digne de ses mérites. Il faut bien reconnaître que l’ambition était, comme à toutes les époques, monnaie courante…Alors Murat pouvait-il être à l’abri ? Sûrement pas, il avait, depuis 1797, fait preuve en toutes circonstances de courage et d’attachement à la personne du nouveau Consul à vie.
Joseph Bonaparte disait à cette époque : « Murat revient chargé d’or. Leclerc (mari de Pauline Bonaparte) amasse de l’or. Nous sommes tous riches ». Effectivement le couple Murat n’est pas dans la dénuement , il possède une propriété à Neuilly couplée avec celle de Villiers , un domaine à La Motte-Saint-Heraye, dans les deux Sèvres qui rapporte 32 000 francs par an, et à Paris l’hôtel Thélusson qui s’étend de la rue de Provence à la rue de la Victoire. Nous passerons sur les aménagements luxueux des propriétés comme les parquets en acajou, les lustres à 36 branches, le marbre et les tentures, la salle de bain en forme de tente…nous y reviendrons plus tard.
Murat va profiter de son congé pour aller se faire élire dans son pays, le Lot, il reviendra de ce voyage avec le titre de Président du collège électoral, élu avec 162 voix sur 164. Il faut dire que l’enfant du pays, simple, affable, a séduit tout le monde, ses concitoyens connaissent les exploits militaires et le rôle qu’il occupe dans l’armée mais aussi ses relations avec les hauts personnages de l’Etat.
Il est reçu avec des arcs de triomphe, des fleurs, des fanfares et des gardes d’honneur à Cahors.
De retour à Paris, le couple va tout faire pour que Joachim obtienne la place du général de division Junot c’est à dire Gouverneur de Paris.
Andoche Junot, ami intime de Bonaparte depuis le siège de Toulon, a toujours bénéficié des grâces de Napoléon. Blessé d’un coup de sabre à la tête en 1792, l’on peut imputer à cet accident sa conduite qui évoluera vers la démence jusqu’à sa mort en juillet 1813. Pour l’heure, le gouverneur de Paris se fait détester du peuple par ses extravagances, en voici un exemple : un soir dans une auberge, il organisa la défense du lieu avec les tables et les bancs comme barricades contre les policiers venus faire cesser le vacarme fait par ces compagnons passablement avinés…Bonaparte devient furieux, il y avait aussi de la part de Junot des malversations, il s’endettait au jeu, et en privé regrettait la République, la sentence tombera comme un couperet, il lui confira une division de grenadiers stationnée à Arras."

Voici les circonstances de sa nomination
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