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.......Un article....(Source Pierre de Sales)
Sous le Premier Empire, la Bretagne possédait encore de vastes forêts situées généralement autour des châteaux. La province était restée royaliste et ces forêts étaient peuplées de réfractaires au recrutement.
C'est ainsi qu'à la fin du règne de Napoléon, beaucoup de jeunes gens qui auraient dû être des "Marie Louise" vivaient cachés dans les bois et ravitaillés par les familles et les amis.
En 1814 un ancien habitant d'un village situé prés de la vaste forêt de Lorges vint au pays pour se reposer après une blessure. Il s'appelait Jean Mahé. C'était un sbire du sinistre Fouché.
Mais comme il était bien connu, tout le monde lui fit confiance et, rapidement, il fut au courant de ce qui se passait. Il participa d'ailleurs à un convoi de ravitaillement des "maquisards" de l'époque. Demeuré policier dans l'âme. Il alla un jour trouver le Préfet Impérial qui était à Saint-Brieuc distant de 30 kilomètres.
Bientôt une petite troupe vint cerner la partie de la forêt où se trouvaient les réfractaires. Trois furent tués et plusieurs blessés. D'autres furent emmenés les mains liées et obligés de courir derrière les gendarmes à cheval comme cela se faisait alors lors de prise de criminels.
Peu après l'abdication de Bonaparte, on trouve Jean Mahé branché au bord de la route qui traversait la forêt de Lorges. D'accord avec la population, le curé royaliste refusa un service funèbre à sa mémoire et le cadavre du policier fut plutôt jeté que mis en terre dans un champ voisin du village nommé aujourd'hui l'Ermitage-Lorges.
Vinrent les cent jours. l'ancien Préfet impérial repris son poste et fut vite avisé de ce qui s'était passé. Il exigea un service religieux, une oraison funèbre et un enterrement en l'honneur du délateur.
Quand, après Waterloo, Louis XVIII revint sur le trône, le corps de Jean Mahé fut prestement enlevé du cimetière et cela sans tambour ni trompette. Les bretons sont têtus. Mais les Bonapartistes aussi.
Quand, 36 ans plus tard, Louis-Napoléon rétablit l'Empire, un nouveau Préfet arriva à Saint-Brieuc et fut mis au courant des tribulations du cadavre de Jean Mahé. Il exigea des recherches. Les restes du sbire furent retrouvés dans un champ et ramenés cérémonieusement au cimetière communal.
Arrirent Sedan et la chute de l'Empire. Un matin, on trouva la tombe ouverte et vide de bière et donc de corps. Sans doute ce qui restait de Jean Mahé était-il retourné dans une pâture ?.... Oui....décidement, les Bretons ont de la suite dans les idées.....!!!!!
.........FIN.......
....Légende ou vérité...?.....en tout cas une histoire rocambolesque....même mort il voyagea encore...