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 PAJOL (Pierre-Claude) Comte - Général de division

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CapitaineCOIGNET

CapitaineCOIGNET


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Localisation : Vierzon (CHER)
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PAJOL (Pierre-Claude) Comte - Général de division Empty
MessageSujet: PAJOL (Pierre-Claude) Comte - Général de division   PAJOL (Pierre-Claude) Comte - Général de division Icon_minitimeSam 17 Mai - 21:47

Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Dictionnaire Biographique et historique des Généraux et Amiraux Français (Courcelles - 1822)
Armorial du Premier Empire (Vicomte A. Révérend)


PAJOL (Pierre-Claude)
(1772 – 1844)

Volontaire de 1792
1er bataillon de volontaires nationaux du Doubs

COMTE DE L'EMPIRE
Aide de camp du général Kléber
Général de division
Grand Cordon de la Légion d’honneur


PAJOL (Pierre-Claude) Comte - Général de division Pajol_13

PAJOL (Pierre-Claude) Comte - Général de division Baron_10

Réglement d'armoiries :

Ecartelé ;1) d'azur au chevron d'or, accolé en chef de deux molettes et en pointe d'une épée haute, le tout d'argent. 2) de gueules, à l'épée haute d'argent. 3) de pourpre au lion d'or, la tête contournée, tenant un drapeau du-même. 4) de sinople au dextrochère d'argent, rebrassé d'azur, tenant un foudre d'or.

Né le 3 février 1772, à Besançon (Doubs
Fils d’un avocat du barreau de Besançon.
Décédé le 20 mars 1844à Paris (Seine)
Inhumé dans le cimetière de Nozeroy (Jura)

La sépulture existe encore de nos jours.


D’une famille distinguée dans la robe, Il faisait son droit à l’université de Besançon en 1789.Il se sentait une vocation pour la carrière des armes, où son éducation, sa haute stature et son courage lui promettaient d’heureuses chances. Aussi saisit-il la première occasion que lui offrit la Révolution pour entrer au service.

Le général Pajol était le vrai type du soldat : courage, honneur, franchise, loyauté, spontanéité dans la décision, persistance dans la volonté, il avait tout. Il a toujours commandé des avant-gardes, ne s’est jamais laissé prendre par l’ennemi. Plein de sollicitude pour ses troupes, il les a toujours ménagées, et est ainsi parvenu à s’assurer leur affection et leur obéissance. Il est un des généraux modernes qui ait reçu le plus de graves blessures. Il eut dans le cours de ses campagnes 16 chevaux tués sous lui et a gagné tous les grades sur le champ de bataille.

Il fut l’un des meilleurs généraux de division de Napoléon.


L'Empereur qui appréciait Pajol n'a pas eut le temps nécessaire de l'élever au titre honorifique de maréchal de l'Empire.

Etat des services :
Sergent-major au 1er bataillon de volontaires nationaux du Doubs, 21 août 1791.
Sous-lieutenant, 12 janvier 1792, au régiment de Saintonge, devenu par la suite 82è de ligne,
Lieutenant en septembre 1792, après Valmy (20 septembre 1791)
Entré dans l’état-major du général Custine après la prise d’Hocheim, 6 janvier 1793.
Capitaine en 1794.
Premier aide de camp du général Kléber en janvier 1794, et ce fut sous ce grand capitaine que Pajol se perfectionna dans l’art de la guerre.
Chef d’escadron en 1795.
Lieutenant-colonel en 1796 après la victoire d’Altenkirchen, 4 juillet 1796.
Lieutenant-colonel, commandant le 4è régiment de hussards en 1797.
Colonel du 4è régiment de hussards, 21 juin 1799 sur le champ de bataille de Winterthur, par le général Masséna.
Chef de brigade du 6è régiment de hussards en 1800, passé par la suite dans la 1ère brigade de la division du général Lasalle.
Promu général de brigade, sur le champ de bataille d’Eylau (8 février 1807)
Confirmé général de brigade par décret impérial du 1er mars 1807
Promu général de division sur le champ de bataille de Friedland, 14 juin 1807
Confirmé Général de division par décret impérial du 7 août 1812
Chargé par Murat du Commandement de toute l’avant-garde de la Grande Armée en Russie, 8 septembre 1812.
Commandant en chef du 5è corps de cavalerie, en août 1813.
Commandant en chef de l’armée d’observation de la Seine, de l’Yonne et du Loing, en février 1814.
Commandant de l’armée de la Loire au début des Cent-Jours.
Commandant en chef du 1er corps de cavalerie, à l’armée du Nord, qu’il rejoignit à Avernes, 14 juin 1815.
Demanda sa mise à la retraite aux Bourbons qui lui fut accordée, 7 août 1815

CAPAGNES ET ACTIONS D'ECLAT:

1792 :
Assiste à la bataille de Valmy, 20 septembre 1792.
Chargé par le général Custine, qui l’avait remarqué dans les premières affaires de la campagne, d’éclairer, avec 100 hommes choisis, l’aile gauche de l’armée française qui marchait sur Mayence, il partit du camp d’Edersheim, dans la nuit du 13 octobre 1792 ; et, longeant les montagnes, il s’empara de Nenstadt, de Turckheim et d’Alsey, et arriva avant la cavalerie devant Mayence. Cette place ayant capitulé le 21 octobre 1792, il continua d’éclairer l’armée qui marchait sur Francfort, où il entra.
Détaché ensuite avec le corps du général Houchard, sur Limbourg, il contribua avec sa petite troupe au succès que ce général remporta sur les Prussiens, 8, novembre 1792. L’armée ayant été obligée de se retirer, Pajol fit l’arrière-garde jusqu’à Mayence. Mais la ville de Mayence ayant été investie, il fut obligé de rentrer dans cette place et d’y rejoindre son régiment. Ce fut avec sa compagnie que, le 8 avril 1793, dans une sortie de nuit, il s’empara d’une des redoutes de Bibrich, défendue par 150 Hessois et 3 pièces de canon, et ne ramena pas moins de 150 Hessois prisonniers dans la place.

1793 :
À la bataille d’Hocheim, 6 janvier 1793, il se comporta d’une manière si brillante, que le général Custine lui promit de l’avancement.

1794 : En Belgique.
A la bataille de Marchiennes, dite « du Brouillard », 18 juin 1794 ; à celle de Fleurus, 26 juin 1794 ; au combat du mont Palissel ; à la prise de la montagne de Fer ; à la bataille d’Esneu ; à celle de la Roer, et enfin au siège de Maëstricht, dont Kléber fut particulièrement chargé, le capitaine Pajol donna tant de preuves de valeur, et s’y distingua de telle manière que pour lui en témoigner sa satisfaction, le général en chef le chargea de porter à la Convention 36 drapeaux enlevés à l’ennemi dans ces différentes batailles : récompense unique à cette époque, et la plus belle à laquelle un officier puit alors aspirer. De retour de Paris, ayant rempli sa mission, Pajol rejoignit le général Kléber devant Mayence.

1795 :
Le général Kléber ayant été spécialement chargé d’opérer, avec son corps d’armée, le premier passage du Rhin, le capitaine Pajol fut envoyé en Hollande pour s’y procurer les bateaux et les moyens nécessaire à une si grande entreprise, qui, malgré toutes les difficultés et les efforts de l’ennemi, s’effectua le 5 septembre 1795, sous les ordres de Kléber, auquel rien ne résistait. Le capitaine Pajol s’embarqua le premier avec le général Damas qui commandait tous les grenadiers qu’on avait réunis pour cette entreprise. Ils débusquèrent et repoussèrent tout ce qui osa s’opposer à leur passage, et en résistant courageusement aux efforts de l’ennemi, défendant la tête de pont, ils donnèrent au reste de l’armée le temps d’effectuer son débarquement.

1796 :
- Au passage de la Vapper, à celle de la Sieg, à la bataille d’Ukerath, Pajol se couvrit de gloire. Blessé au passage de la Lahn, il n’en continua pas moins à combattre.
- A la bataille d’Altenkirchen, 4 juillet 1796, dans une charge qu’il exécuta avec le colonel Richepanse, sur l’arrière-garde ennemie, qui était en bataille dans une forte position défendue par 20 bouches à feu, ils battirent cette arrière-garde, s’emparèrent de toute son artillerie et ramenèrent 4000 prisonniers, dont faisait partie tout le régiment de Jordis.
- A la bataille de Freiberg, 24 août 1796 ; devant Francfort ; à celle d’Amberg, à la prise de Forckeim, à la bataille de Sulzbach, au combat de la Naab et à celui de Schweinfurt, le lieutenant-colonel Pajol soutint la réputation qu’il s’était acquise d’être un des plus brave de l’armée.

1799 :
A la bataille de Leibtingen. 5 germinal an 7 (15 mars 1799), il chargea sur l’infanterie ennemie et lui fit 2 bataillons prisonniers. Le soir, étant blessé, il fut sur le point d’être pris, mais aussi leste que vaillant, il s’empara d’un cheval dont il démonta le cavalier autrichien, et rejoignit son régiment, après avoir mis hors de combat son adversaire.
Après la bataille de Leibtingen, l’armée ayant fait un mouvement rétrograde, Pajol fut chargé d’en faire l’arrière-garde avec 2 escadrons et 2 bataillons de la ligne. Il alla prendre position aux débouchés de Furthwangen et de Triberg, sans être laissé entamer. L’armée ayant continué sa retraite pendant la nuit, on oublia d’en prévenir le lieutenant-colonel Pajol, qui, dès le lendemain matin, se trouva entouré d’ennemis, et fut sommé de se rendre : il répondit à cette sommation qu’à coups de fusil ; et, ne prenant conseil que de son audace, il se fit un passage à travers de l’ennemi, et ramena par le Forêt-Noire, ses troupes jusqu’à Offenbourg, où il rejoignit l’armée, sans avoir éprouvé aucune perte.
Pajol passa à nouveau le Rhin, à Neuwied, 18 avril 1999, sous les ordres du général Hoche. Le 4è régiment de hussards souffrit beaucoup dans cette affaire, mais il se couvrit de gloire contre l’armée autrichienne du général Kray.
Le 4è régiment de hussards fut ensuite envoyé en Suisse. En avant de Winterthur, Pajol venait de culbuter quelques escadrons de hussards autrichiens de Barco, mais il fut forcé de se retirer.

1800 :
A la bataille de Hohenlinden, 12 frimaire an 9 (3 décembre 1800), se trouvant à l’extrême droite, il suit profiter de sa position, et fit, en poursuivant l’ennemi, bon nombre de prisonniers.

1801 :
Après la perte de Novi, 15 août 1799, il revint en France pour y refaire son corps, qui fut bientôt renouvelé et avec lequel il entra en campagne, à l’armée du Rhin, dans le corps du général Lecourbe., dont il fit l’avant-garde. Aux batailles de Moeshirch, de Stokach et de Biberach ; au passage du Danube et à la bataille d’Hochstedt, le colonel Pajol continua à se distinguer à la tête de son régiment.
A la bataille de Neubourg, 27 juin 1801, le colonel Pajol, ayant surpris un régiment de cuirassiers, le battit, et fit 200 prisonniers, et sabra le reste : cette hrillante affaire valut au colonel Pajol une récompense.

Après la paix de Lunéville, 9 février 1801, il restera momentanément en France.

1805 : En Autiche
Bientôt il partit avec son régiment pour aller s’embarquer au Helder, pour l’expédition d’Angleterre, mais après avoir passé 6 semaines à bord des bâtiments il alla faire la campagne d’Autriche en 1805, où il continua à se distinguer à Ulm, (15 octobre 1805), à Leoben, (11 novembre 1805) et à Austerlitz, (2 décembre 1805)

1806 et 1807: En Prusse et en Pologne
Il se distingua au passage de la Passarge, et à l’affaire de Guistadt, 9 juin 1807.

A la bataille de Heilsberg, 10 juin 1807, il soutint avec le 3è régiment de chasseurs, et les 5è et 7è régiments de hussards, composant sa brigade, la charge de toute la cavalerie ennemie, qu’il arrêta par sa ferme contenance, et donna par ce moyen le temps à la cavalerie française de se rallier et de retourner à l’ennemi.

Après la bataille de Friedland, 14 juin 1807, où il se distingua sous les yeux de Napoléon, il passa le premier la Prégel, harcelant toujours l’ennemi, avec lequel il entra dans Tilsitt. Ce fut là qu’il reçut les premières propositions d’armistice pour traiter de la paix, et qu’il envoya à l’Empereur l’officier général russe qui en était porteur.

1808 :
La rupture qui se préparait avec l’Autriche lui fit donner l’année suivante, le commandement de toute la ligne d’avant-postes sur la frontière de Bohême.

1809 : En Autriche.
Combat à Peissing, 21 avril 1809 . Par sa ténacité et sa valeur, il empêcha l’ennemi de se porter sur la gauche du maréchal Davout.
Il contribua au grand succès de la bataille d’Eckmühl, 23 avril 1809.
A Ratisbonne, il fit plus de 2.000 prisonniers, 24 avril 1809.

Le général Pajol, continuant de talonner les ennemis après le prise de Ratisbonne, il les conduisit l’épée dans les reins, jusqu’en Bohême, où il pénétra avec eux ; mais ayant reçu ordre de rejoindre la Grande Armée qui venait de s’emparer de Vienne, il arriva dans l’île Lobau, 4 juillet 1809.

Il passa le Danube, 5 juillet 1809. ; déboucha le premier dans les plaines d’Essling, 20 mai 1809, d’où il chassa les troupes légères ennemies, poussa jusques vis-à-vis Margraff-Nensidel, et prit position sur la Nesselbach, ce qui le mit à même de rendre compte de la situation et des mouvements de l’armée autrichienne, qui se préparait à l’importante bataille de Wagram.

Wagram – 5 et 6 juillet 1809
Pajol occupa pendant cette bataille l’extrême droite du corps du maréchal Davout, qui formait lui-même avec son corps l’aile droite de la Grande Armée. Il eut à soutenir tous les efforts que fit la cavalerie ennemie pour se porter sur les ponts du Danube, et la battit toutes les fois qu’elle chercha à arriver pour les couper. Ce fut dans une de ces charges, qu’à la tête du 11è régiment de chasseurs à cheval, le général Pajol reçut celle d’un régiment de dragons autrichiens qu’il défit : cette charge, l’une des plus brillantes de la guerre, contribua au succès de la bataille ; le régiment ennemi y périt en entier, et le colonel y fut fait prisonnier par le général Pajol qui, après l’avoir sabré, l’enleva de son cheval.

Le lendemain de cette victoire, Pajol balaya tout ce qui se trouvait sur la rive droite de la Taya, en faisant beaucoup de prisonniers. Il passa le premier cette rivière, avec 2400 chevaux, devant l’arrière-garde ennemie, qu’il culbuta, et la mena toujours battant, sur la rive gauche jusque sur les hauteurs de Znaïm, où toute l’armée autrichienne avait pris position, 10 juillet 1809. A la fin de cette belle journée, le général Pajol, qui s’était emparé d’une partie des équipages de l’ennemi, reçut, à neuf heures du soir, à ses avant-postes le lieutenant-général autrichien, qui venait faire des propositions de paix : Pajol s’empressa de les communiquer à Napoléon La Paix ayant été signée, le général Pajol reçut l’ordre d’aller prendre le commandement de la cavalerie qui était à Dantzig et sur la ligne de la Vistule.


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MessageSujet: PAJOL (Pierre-Claude) Général de division - Comte   PAJOL (Pierre-Claude) Comte - Général de division Icon_minitimeSam 17 Mai - 21:56

1812 : En Russie.
Il fit l’avant-garde du corps d’armée du maréchal Davout ; passa le premier le Niémen, 24 juin 1812, et se rendit maître de Kowno, 25 juin 1812, où il fit un bataillon russe prisonnier. Poursuivant ses succès, il s’empara les jours suivants, de Eré, 26 juin 1812, Zimori, 27 juin 1812 et Vilna, 28 juin 1812, après en avoir chassé l’ennemi. Marchant ensuite sur Minsk, 8 juillet 1812, il battit l’arrière-garde du prince Bagration, à Ochmiana, 4 décembre 1812, où le colonel Canonville se couvrit de gloire. Le général Pajol prit ensuite Minski, ainsi que les vastes magasins que cette ville renfermait, et que les russes furent forcés d’abandonner.

Prise du parc d’artillerie du prince Bagration.
Instruit par ses éclaireurs que le grand parc d’artillerie du prince Bagration avait pris, dans sa retraite, une route difficile à parcourir, le général Pajol choisit 100 des meilleurs chevaux de son avant-garde, et se mit à la poursuite de ce parc. Parti à neuf heures du soir, il arrive à cinq heures du matin près de Katoui, après avoir fait 23 lieues en huit heures, et y trouve le parc attelé et prêt à partir pour suivre sa marche sur Bobruïsk Donnant à peine le temps à sa petite troupe de se reposer et de re-sangler les chevaux, il fait sonner la charge ; et avec de grands cris, il tombe de tous côtés sur le parc dont il s’empare, après avoir sabré une partie des artilleurs qui le défendaient. Trop éloigné de l’armée pour pouvoir y conduire un si grand nombre de voitures, et trop près de l’ennemi pour ne pas craindre que ce parc ne fût repris, le général Pajol fit enclouer les pièces et sauter les caissons, et se contenta de ramener 1200 chevaux et 400 hommes faits prisonniers.

Chargé d’observer avec 4 régiments de cavalerie et la brigade d’infanterie du général Duplin, la place de Bobruisk sur la Bérézina, le général Pajol parvint à maintenir la garnison, et à donner par sa bonne contenance le change à l’aile gauche de l’armée russe, qui marchait sur Mohilow, pour y passer le Boristhène, ce qui la força à prendre une autre direction, et laissa au maréchal Davout le temps d’arriver avant elle à Mohilow, de s’emparer de cette ville, et de battre cette portion de l’armée russe, lorsqu’elle se présentera pour y passer le Boristhène.

Toujours aux prises avec l’arrière-garde ennemie qu’il ne perdait point de vue, Pajol s’empara de Dombrowna, de Krasnoï, d’Orcha et de Rassasna.

Détaché à la division dont il venait de prendre le commandement, et qui était composée de 3 brigades, pour balayer la rive gauche de la Dwina, que l’ennemi infestait, et débloquer Vitepsk, il battit les russes, et les força à repasser cette rivière.

Flanquant ensuite toute la gauche de la Grande Armée, il s’empara de Poriéchi ; et, après une marche forcée et plusieurs combats, à travers le plus horrible pays, il vint se mettre en ligne, 6 septembre 1812, veille de la bataille de la Moskova

7 septembre 1812 : La Moskova
Placé au centre de l’armée en avant du corps du maréchal Ney, il soutint les plus grands efforts de l’ennemi. Pendant l’action, les généraux Montbrun, Caulaincourt, Désirat, et ses propres aides-de-camp furent tués à ses côtés.
Débordant enfin avec toute sa cavalerie la grande redoute des russes, pendant que l’infanterie l’enlevait, Pajol força l’ennemi de se retirer.

Prise de canons Français par les Russes.
Cependant vers la fin de la journée de ce 7 septembre 1812, l’une des plus meurtrières qui aient jamais eu lieu, une forte masse de cavalerie russe s’étant réunie, venait de s’emparer d’une batterie de 56 pièces de canon, lorsque le général Pajol, qui s’aperçoit de ce mouvement audacieux exécuté sur sa droite, ne perd pas un moment, forme à l’instant en colonne serrée les 11è et 12è régiments de chasseurs à cheval et tout ce qui se trouve sous sa main, et charge la cavalerie russe, qui, prise par son flanc droit, est bientôt traversée, et contrainte de faire retraite, et d’abandonner l’artillerie dont elle s’était emparée : on fit un carnage affreux des ennemis. Tous les généraux et officiers furent blessés dans cette charge, où Pajol eut ses habits et son chapeau criblés de coups de sabre.
L’armée française étant ainsi dégagée, les Russes se mirent en retraite, et la bataille fut gagnée. Dans cette seule journée, la division du général Pajol eut plus de 800 chevaux mis hors de combat par le feu de l’artillerie russe.
8 septembre 1812 - Il attaqua ensuite l’arrière-garde russe, avec laquelle il eut plusieurs engagements, tous à l’avantage de la cavalerie française.
9 septembre 1812, Après s’être emparé de Mojaïsk, il chargea sur 2 bataillons russes qu’il fit prisonniers. Bien que blessé dans cette affaire, cela ne l’empêcha pas de poursuivre l’ennemi jusqu’à Moscou, 14 septembre 1812..
Puis il fut contraint d’effectuer avec l’armée, la malheureuse retraite de Russie, 23 octobre 1812. Arrivé à Bober, Napoléon fit venir près de lui le général Pajol, pour avoir des renseignements sur la Bérézina, que ce général avait particulièrement reconnu et passé le premier, lorsque l’armée se portait en avant. Pajol indiqua Zambinen comme le seul passage praticable dans cette saison, et ce fut sur ce point que les débris de la Grande Armée furent dirigés et passèrent cette rivière, 26 novembre 1812..

1813 : En Saxe.
Combat à Lutzen, (2 mai 1813), à Bautzen, (20 et 21 mai 1813) et à Buntzlau, (25 mai 1813)
Il défendit courageusement Dresde devant des forces ennemies nettement supérieures, 26 et 27 août 1813. Pajol repoussa tout ce qui se présenta sur le point où il se trouvait ; ce fut de l’une de ses pièces d’artillerie que partit le boulet qui emporta les deux jambes du général Moreau, au moment où celui-ci venait de montrer au tsar de Russie l’endroit par où on pouvait le plus facilement enlever Dresde : ce qui était de la plus grande importance pour l’armée ennemie, puisque par là elle coupait toute la retraite de la Grande Armée.
Pendant deux jours, le corps du maréchal Saint-Cyr, dont le général Pajol commandait la droite, soutint, seul, toutes les attaques que les armées austro-russes firent pour s’emparer de Dresde, et donna, par cette belle défense, le temps à Napoléon d’arriver avec sa Garde et une partie de la Grande Armée, qui passait l’Elbe à Dresde, déboucha, culbuta l’ennemi, et gagna cette belle bataille, où plus de 20.000 homes furent faits prisonniers. La division Pajol se couvrit de gloire ; et malgré le temps le plus affreux, rien ne résista à son impétuosité.
Pajol soutint tous les efforts de la cavalerie ennemie réunie contre lui à Wachau, (16 octobre 1813), en avant de Leipzig, Pajol fut blessé. Resté pour mort au milieu de plus de 20.000 chevaux, qui étaient encore aux prises, il y serait demeuré oublié, sans l’intrépidité et le dévouement de son premier aide-de-camp, le lieutenant-colonel Biot et de ses officiers qui vinrent l’enlever et le porter à l’ambulance, où il commença à donner quelques signes de vie.

1814 : En France : Montereau (17 février 1814)
Forcé de suivre le mouvement de retraite de l’armée, Pajol quittà Montereau, sens, pont-sur-Yonne et Nemours après avoir fait sauter les ponts et vint prendre position sur l’Yères, occupant avec une forte avant-garde Melun. Napoléon l’ayant mandé à Guignes dans la nuit du 15 février 1814, lui communiqua ses projets sur Montereau, en lui ordonnant d’y arriver avec son corps le 17 février 1714 de très grand matin, afin d’attaquer les ennemies par la route de Melun, dans la belle position qu’ils occupaient sur les hauteur de Surville. Le 16 février 1814 Pajol s’empara de nouveau du Châtelet, où il fit, après un assez vigoureux combat, quelques centaines de prisonniers. Le 17 février 1814, débouchant à 6 heures du matin des bois de Valence, d’où il avait délogé l’avant-garde ennemie, illa força de se retirer sur son corps de bataille, qu’il attaqua avec la plus grande vigueur, persuadé que le maréchal Victor, qui devait arriver à la même heure, l’attaquerait aussi de son côté par son flanc droit. Cependant les heures s’écoulant et rien ne débouchant pour concourir à cette attaque, Pajol eut à contenir toute l’armée ennemie. A midi il était encore seul aux prises avec les alliées ; et déjà, sur 24 pièces de canon, 19 avaient été démontées, et il avait perdu un monde considérable. Il se préparait à la retraite lorsque le grand maréchal du Palais Bertrand, arrivant à toute bride, l’engagea à se maintenir, et lui annonça que le corps du maréchal Victor, dont le commandement venait d’être donné au général Girard, était arrivé, que ses tirailleurs étaient déjà engagés, et qu’enfin l’ennemi allait être vivement attaqué de ce côté. Le général Pajol, ranimant alors le courage de ses troupes, les réunit et les reporte en avant ; l’ennemi attaqué par ses flancs, se décide à abandonner sa position. Pajol qui s’aperçoit de ce mouvement rétrograde, forme la brigade delort en colonne serrée, par pelotons ; ordonne aux généraux du Coestlosquet et Grouvel de se rapprocher, et de le soutenir ; charge, en tête de cette cavalerie, sur la grande route de Montereau ; arrive sous le feu le plus meurtrier au milieu de la colonne ennemie, la sabre, lui fait 5000 prisonniers et prend toute son artillerie. Il passe le pont de Montereau, auquel l’ennemi venait de mettre le feu, et poursuit, sur les deux rives de l’Yonne, l’armée ennemie, qui ne doit son salut qu’à la nuit qui survint. Cette charge audacieuse est l’une des plus belles que l’histoire militaire puisse offrir. Napoléon l’embrassa et le récompensa en lui disant : Si tous les généraux m’avaient servi comme vous, l’ennemi ne serait pas en France.

1815 : Armée du Nord – Belgique.
Le général Pajol envoya un de ses aide-de-camp le 21 mars 1815 auprès de l’Empereur, de retour de l’île d’Elbe à Paris, pour lui faire sa soumission ainsi que celle de ses troupes, auxquelles il fit prendre la cocarde tricolore.

- 15 juin 1815 : Il passa la Sambre avec le 1er corps de cavalerie de l’armée du Nord. ; s’empara de Charleroi, où il entra le premier, après avoir sabré les troupes qui défendaient la ville, et vint prendre position le soir du 15 juin 1815 en arrière de Fleurus, après en avoir délogé l’arrière-garde prussienne.

- Le 16 juin 1815, occupant l’extrême droite de l’armée, il combattit des forces très supérieures, et parvint cependant à empêcher les ennemis de porter des secours sur les autres points où ils étaient battus.

- Le 17 juin 1815 :
Il s’aperçut à deux heures du matin que les ennemis dégarnissaient leur ligne, et effectuaient par conséquent leur retraite. Ayant atteint l’arrière-garde prussienne, il l’attaqua, la culbuta, s’empara de 10 pièces de canons avec leurs caissons, et tous les équipages, et fit un grand nombre de prisonniers : ces canons, les seuls pris dans cette campagne, furent envoyés à l’Empereur qui récompensa Pajol.

- 18 juin 1815 :
Après s’être emparé de Namur et y avoir pris ce qui restait d’ennemis, Pajol suivait la grande route de Bruxelles, lorsqu’il entendit sur sa gauche une forte canonnade dans la direction de Waterloo. Ne doutant pas que toute l’armée ne fût aux prises, il quitte bien vite sa route et dirige sa colonne sur le canon, avec la division Teste, que Napoléon lui avait envoyé la veille. Il joignit à ces troupes la division Vallin, forte de 4 régiments de cavalerie, qui avait été détachée ; mais comme il avait dix lieues à parcourir, il ne put arriver qu’à cinq heures du soir sur la Dyle, en faisant d’avance prévenir le maréchal Grouchy de son arrivée. Celui-ci envoya aussitôt son aide-de-camp, le colonel de Béranger, au général Pajol pour lui dire de passer la Dyle à Limale, et le prévenir que jusqu’à ce moment il n’avait pu passer lui-même à Wavres, qu’il attaquait. Le général Pajol ne perd pas un instant ; il ordonne au général Vallin, qui faisait tête de colonne, de former le 6è régiment de hussards en colonne par pelotons, de charger et de passer le pont de Limale. Le passage fut effectué par ce brave régiment, après avoir sabré et pris un bataillon prussien. Par ce mouvement la Dyle fut bien passée ; mais comme il était neuf heures du soir, avant qu’une partie des troupes se fût établie sur la rive gauche, ce même passage devint inutile, attendu que le lendemain 19 juin 1815, au moment où l’on se disposait à se porter en avant, on apprit que la bataille de Waterloo était perdue.

Blessures :
- Blessé à la main gauche, en parant un coup de baïonnette que lui portait un grenadier autrichien, à la prise de Spire, 30 septembre 1792.
- Atteint grièvement d’un coup de biscaïen qui lui fractura le bras gauche, à la prise d’une des redoutes de Bibrich, 8 avril 1793.
- A eut son cheval tué sous lui, à la bataille de Fleurus, 26 juin 1794 lui occasionnant des contusions.
- Blessé d’une balle dans le ventre, lors du passage de la Lahn et a eut son cheval tué sous lui (1796)
- A eut son cheval tué sous lui devant Francfort, en août 1796.
- A eut son cheval tué sous lui, à la bataille d’Ostrack en juin 1799.
- Criblé de coups de sabre, le soir du 5 germinal an 7 (15 mars 1799), à la bataille de Leibtingen. Son cheval ayant été tué sous lui.
- A eut son cheval de tué sous lui en avant de Winterthur, 21 juin1799.
- A eut son cheval tué sous lui, à la bataille d’Heilsberg, 10 juin 1807.
- A eut deux chevaux tués sous lui, à la bataille d’Eckmühl, 23 avril 1807.
- A eut son cheval tué sous lui, à la bataille de Znaïm, 10 juillet 1809.
- A eut un de ses chevaux qu’il montait emporté par un boulet, l’autre tué par un biscaïen, et un troisième traversé par un obus, qui le culbuta et blessa le général Subervie auquel Pajol donnait des ordres, à la bataille de la Moscova, 7 septembre 1812.
- Bras droit fracassé d’un coup de fusil, et son cheval tué sous lui à Mojaïsk, 9 septembre 1812.
- A eut son cheval tué par un obus qui éclata dans le poitrail et fut blessé d’un fracture du bras gauche et des côtes après avoir été projeté par le souffle de l’explosion à plus de 25 pieds en l’air, à la bataille de Wachau, 16 octobre 1813.
- A eut son cheval tué sous lui et s’est blessé dans la chute, à Montereau, 17 février 1814.

Campagne de captivité :
Prisonnier de guerre à Winterthur, 21 juin 1799, mais libéré presque de suite, à l’initiative du capitaine Gérard (qui deviendra maréchal de France) du même régiment, s’etant aperçut de cette perte. Ce dernier exécute une charge avec le 4è de hussards et vient retirer son colonel des mains de l’ennemi.

Récompense :
- Un sabre d’honneur, après la victoire Neubourg, 27 juin 1801.

Décorations :
Membre (Chevalier) de la Légion d’honneur à la création de l’ordre.
Officier de la Légion d’honneur, 26 prairial an XII (14 juin 1804)
Commandant de la Légion d’honneur, sur le champ de bataille d’Eckmühl, 24 avril 1807,
Grand Officier de la Légion d’honneur sur le champ de bataille de Monterau, 17 février 1814.
Grand Cordon de la Légion d’honneur par l’Empereur à Ligny, 17 juin 1815.
Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, juillet 1814.
Chevalier des ordres du mérite de Bavière.
Chevalier de l’Aigle Blanc de Pologne.

Titres ;
Baron de l'Empire par décret impérial du 19 mars 1808.

Autres fonctions :
Membre de la Chambre des Pairs, 2 juin 1815.

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