Source : Métiers oubliés de Paris, Laurence Berrouet et Gilles Laurendon, édition Parigramme
Le bedeau fut d'abord un officier de l'Université qui jouait le rôle d'appariteur. On disait alors "être gras comme un bedeau", car celui-ci avait la réputation de ne rien faire et de vivre grassement. Puis il devint le deuxième auxiliaire du prêtre (le Suisse étant le premier). Son prestige s'en trouva fortement diminué ; il ne portait plus qu'une simple robe de couleur rouge ou bleue, en place de son ancienne livrée. Sa fonction demeurait celle d'un subalterne : il jouait les chasse-coquins, passait le plus clair de son temps à ranger les chaises ou à courir comme un diable de droite et de gauche pour de menues commissions. Son seul orgueil, sa seule fierté, était la verge de baleine qu'il portait les jours de cérémonies, et avec laquelle il fouettait sans ménagement les reins des clochards ou des chiens qui se glissaient dans l'église.