Pour ceux qui voudraient lire le passage relatif à l'empoisonnement "présumé" de l'Empereur. Mémoires de Thiébault Tome V à partir de la page 370 édition 1895.
Thiébault nous dit tenir ces informations de Cadet Gassicourt lui-même avec qui il entretenait de très bonnes relations. Il nous dit aussi avoir attendu la mort des deux personnes qui étaient concernés de près dans cette affaire : Napoléon et Gassicourt.
« Or, dans la nuit du 21 au 22 juin, un nouvel ordre l'appelle en toute hâte à l'Elysée; il accourt; Napoléon venait d'avaler le poison; mais, de nouvelles pensées ayant changé sa détermination, Napoléon demandait d'en empêcher l'action. Quoique terrifié, les cheveux lui dressant, une sueur froide l'ayant saisi, Gassicourt n'en fit pas moins tout ce qui restait au pouvoir des hommes; des vomissements aussitôt provoqués, obtenus et alimentés au moyen d'abondantes boissons, lui firent espérer que l'assimilation du poison avait pu être prévenue. Pourtant, en me racontant ces faits trois ans après que Napoléon était à Sainte-Hélène, il ne pouvait encore se défendre de la terreur que cet empoisonnement n'eût des suites ; lorsqu'on parla des souffrances de Napoléon, il frémit à l'idée qu'elles n'en fussent le résultat, et, lorsque Napoléon fut mort et que l'on sut que cette mort provenait d'une lésion à l'estomac, il me répéta dix fois pour une : « Quelques parcelles du poison n'ont pu être extraites; dès lors, ou plus tôt ou plus tard, la mort était infaillible... » »