Le nègre de Napoléon

Les éditions HC viennent de sortir, de Raymond Chabaud :
Le nègre de Napoléon, Joseph Serrant, seul général noir de l'Empire.


Métis, né à la Martinique. Joseph Serrant, sous la Révolution se battit pour l'abolition avec Louis Delgrès. A la guerre, il peut exprimer sa bravoure. Napoléon le nomme général après la victoire d'Ostrowno. Ce fut le seul métis élevé à ce grade par Napoléon. Officier de la Légion d'Honneur. Il sera membre de l'Etat-Major de Louis XVIII.

Le livre est au prix de 17 euros.

Vous pouvez avoir ce livre sur ce personnage très intéressant, mais peu connu, en le commandant via le site Bibliotheque-Empire dont je rappelle le lien :
www.bibliotheque-empire.com

Merci pour ce lien vers ce bien intéressant ouvrage dont le sujet fait toute l'originalité.
Je l'ai dores et déjà noté dans la liste de mes futures acquisitions.

Reste à savoir si l'auteur a également fait appel à un nègre pour le rédiger.

Bien cordialement !

Je regrette que le titre et le sous-titre soient trompeurs. Noir ou métis, il faudrait savoir, ce n'est pas la même chose !

C'était un métis, et, en tant que tel, il connut ce singulier problème d'être considéré en tant que tel par les noirs comme blancs, et comme noir par les blancs.

C'est bien ce que je croyais. Encore un titre qui ne correspond pas au contenu.
Ce qui est regrettable, car le sujet est intéressant et l'éditeur, je crois, sérieux.

Le rectificatif méritait d'être apporté.
Même s'il induit le lecteur en erreur, on peut considérer que le mot "nègre" était plus accrocheur et donc plus vendeur que métis.
Le monde de l'édition est sans pitié.
Rentabilité oblige...

Hélas...

Dominique T. a écrit:

Je regrette que le titre et le sous-titre soient trompeurs. Noir ou métis, il faudrait savoir, ce n'est pas la même chose !

Vous devez savoir qu'avant la Révolution, le Code Noir en vigueur aux Antilles considérait de la même manière toute personne ayant du sang noir : un seul ancêtre noir et on dépendait de ce code. Le tittre, provocateur, veut rappeler cette situation, expliquée dès le premier chapitre

Jean-Yves a écrit:

Joseph Serrant, seul général noir de l'Empire.

Et le général Chanlatte ?

Comme Dumas, nommé général par la Révolution...pas par l'Empereur

En effet, mais votre titre prête à confusion (comme sur la couleur de peau puisque comme déjà dit plus haut, Serrant, comme Chanlatte, n'était, pour reprendre la terminologie de l'époque, ni "nègre" ou "noir"), puisque à sa lecture, on a l'impression que Serrant était le seul général de couleur ayant servi sous l'Empire.

Je m'en suis déjà expliqué..la terminologie va de "nègre" à "mamelouk" en fonction du nombre d'ascendants noirs...mais pour tous le Code Noir s'applique de la même manière... Serrant est libre "de couleur", c'est à dire pas blanc...puisque tous les Blancs sont libres... nègre, mulâtre, métis sont traités de la même manière.
Chanlatte, mis à la retraite en 1810, a peu servi sous l'Empereur à la différence de Serrant. Et il n'a jamais été admis dans la Légion d'Honneur.

rchabaud a écrit:

nègre, mulâtre, métis sont traités de la même manière.

N'empêche que Serrant, contrairement à ce que vous dîtes dans votre titre, n'était ni "nègre", ni noir".

rchabaud a écrit:

Chanlatte, mis à la retraite en 1810, a peu servi sous l'Empereur à la différence de Serrant. Et il n'a jamais été admis dans la Légion d'Honneur.

N'empêche que Chanlatte était bien un général de couleur de l'Empire, ne permettant pas du coup de dire que Serrant fut le "seul" (pour reprendre votre titre) général de couleur sous cette période.

Non, Chanlatte était général de couleur SOUS l'Empire, comme Dumas. Ils étaient tous deux généraux DE la Révolution.

Mais Serrant a été le seul nommé durant cette période et donc il est bien le seul DE l'Empire.

Votre titre prête pourtant bien à la confusion, tant sur la couleur (qu'il n'avait pas) que sur son grade.
Par exemple, si je vous dis que Rapp est un général de l'Empire, personne ne poussera des cris d'orfraie sous le prétexte que Rapp est devenu général sous le Consulat.

La question se pose différemment car certains historiens affirment que Napoléon était raciste..mon livre apporte une vision un peu différente, même si cette vision mérite aussi d'être discutée...Ce problème ne se pose pas pour Rapp...

rchabaud a écrit:

La question se pose différemment car certains historiens affirment que Napoléon était raciste

C'est un autre point.
Pour ma part, pour ce qui est du titre, j'en reste au fait qu'il m’apparaît comme portant à confusion et quelque peu racoleur ; ce qui suscite forcément ma méfiance, surtout au regard de tout ce que l'on put dire ou écrire depuis le torchon pondu par Ribbe.
Malgré tout, je salue votre initiative.

Même si c'est excessif, je peux accepter "racoleur". Mais il sort des centaines de livres et il faut bien tenter de surnager. Jean Tulard m'a d'ailleurs encouragé et n'a pas tari d'éloges sur la personnalité de Joseph Serrant.
J'ai contacté Claude Ribbe qui, de son côté, n'a pas du tout aimé cette même personnalité.D'autres "intellectuels" antillais m'ont dit que Serrant était un traître. Rien de moins.
Je crois pourtant avoir été très mesuré. Mais lisez le livre, ne vous arrêtez pas à la couverture. On en reparlera après...

rchabaud a écrit:

J'ai contacté Claude Ribbe

Quel intérêt à cela ?

C'est tout bête...Je pensais qu'un normalien pouvait entendre des informations allant à l'encontre de sa pensée....
C'était une erreur. Je l'assume.

En ce qui me concerne, je vous fait crédit de l'honnêteté de votre démarche et salue cette louable initiative de mettre en valeur un général méconnu de cette période riche en personnalités aux multiples facettes.
Comme vous avez su éveiller ma curiosité, je vais donc me mettre en quête de votre ouvrage afin de me forger ma propre opinion.

Bien cordialement.

vous savez, au cours de mes recherches, j'ai rencontré quantité de militaires de grande valeur : philippon, delegorgue, saint aubin....tous méconnus