Voila petite cerise sur le gateau comme prevue, quelque ligne sur la Legion Portugaise en éspérant que cela vous fassent passés un moment agréables à connaitre ces hommes, merci pour eux.
LA LEGION PORTUGAISE :
Création de la Légion Portugaise
1807... Il faut chasser les anglais du continent européen. Les troupes de Junot sont chargées d'occuper le Portugal, le 22 décembre 1807 Napoléon ordonne le licenciement officiel de l'armée portugaise l'envoi des ces soldats vers la France afin d'accélérer le désarmement du Portugal et d'en tirer de nouvelles ressources militaire, c’est le16 janvier 1808 que paraît le décret de formation de la légion Portugaise dont le chef judicieusement choisi est le Marquis d'Alorna .
L’uniforme ancien est conservé au début trois régiments d'infanterie sont d'abord prévus, puis deux autres ainsi qu'un bataillon de chasseurs à pied portugais (caçadores), la cavalerie comprend trois régiments et un escadron de chasseurs à cheval sous les ordres du général Pamplona .
Ces troupes sont dirigées en France à travers l’Espagne en deux divisions, certaines unités seront immédiatement employée tout d'abord en Espagne pour le 5éme régiment et chasseur à pied avec le Général Gomez Freyre lors du premier siège de Saragosse du 15 juin au 13 août 1808 .
C’est en France que s’organiseras définitivement cette légion, l’administration de la cavalerie seras située à Gray, et l’infanterie à Grenoble, Le décret du 18 mai 1808 prévoit six régiments d’infanterie et deux de cavalerie et l’uniforme seras défini .
Campagne 1809 illustration de la Légion à WAGRAM
En cette d’année 1809 pour la campagne d’Autriche grenadiers et voltigeurs de la Légion forment la 13éme demi-brigade d’élite sous le commandement du général Carcome Lobo et le colonel Pego, cette unité rejoindras le général Oudinot, quand à la cavalerie un détachement servira pour les liaisons, la 13éme demi-brigade va combattre et s’illustrer à WAGRAM.
Le 4 Juillet 21h00 les troupes Française commencent à passer le fleuve sous un orage violant, à partir de l’île Lobau, le Capitaine de vaisseau Baste commande la flottille qui va créer la tête de pont, la Légion Portugaise appartient à ce détachement d’avant-garde qui progresseras très vite…
A 23h00 un bataillon portugais construit la tête de pont, les deux autres bataillons sont déployés à la gauche des troupes du général Oudinot qui nettoient le Hansel-Grund . Le pont qui va jusqu'à Mulheuten est définitivement réparé, le deuxième corps d’Oudinot comprenant les divisions suivantes Tharreau, Frére, Grandjean et les portugais s’avance toujours.
A 5h00 du matin le 5 juillet plus de 30 000 hommes sont déjà sur la rive nord, 09h00 du matin la division Tharreau enlève le château de Sachsengang, le Maréchal Masséna et son quatrième corps attaquent au même moment Enzersdorf et s’emparent, le passage et le déploiement des autres corps se poursuit pendant une accalmie qui perdura jusqu'à 13h00.
La reprise des activités ayant été décidée, Oudinot placé au centre se dirige vers Grosshofen et le dépasse vers 18h00.
A 19h00 Napoléon, malgré l’heure tardive décide de tâter les lignes adverses et d’essayer d’enlever les hauteurs du Rusbach, Oudinot est lancé le premier vers Baumersdorf, l’attaque échoue et le général se contente alors de bivouaquer, car la nuit est complètement tombée .
Le 6 juillet la grande bataille se déroule, Davout à droite va progresser avec sa décision habituelle, Masséna va se couvrir de gloire avec sa défense de l’aile gauche dans des conditions impossibles, puis Mac Donald va s’enfoncer au centre et entamer l’offensive générale décisive. Oudinot se dirige vers Wagram et c’est son corps qui entre le premier avec la division Tharreau dans la localité il est environ 16h30, les portugais ont participé à toute l’offensive se couvrant de gloire.
A Grennoble durant ce temps la des bataillons de marche ont été formés , deux de ces bataillons gagnerons l’Allemagne ils n’arriveront à Ratisbonne qu’après la signature de la paix. La cavalerie disponible en Allemagne est formée de deux régiments, le premier commandé par le colonel d’Aguiar , le second par le colonel de Loulé, ces troupes quitterons l’Allemagne et arriverons à Paris en septembre 1810 . Pendant ce temps sur les troupes du dépôt de Grenoble, deux bataillons provisoires ont participé à l’occupation du Valais.
En mai 1811, une réorganisation générale est faite, la Légion va comporter :
Trois régiments d’infanterie
Le 1er de Pego est formé avec la 13éme demi-brigade, à Toul. Le 2éme et le 3éme à Lyon et Grenoble.
un seul régiment de cavalerie commandé par le colonel de Loulé sera formé.
Campagne 1812 la Russie
Pour cette campagne qui débute les régiments portugais seront séparés ;
Le 1er régiment d’infanterie est affecté à la division LEDRU des ESSARTS (10e division, 1er du corps de NEY, 3éme corps de la grande armée).
Le 2éme commandé par le major Xavier est la division RAZOUT (2éme division du 3éme corps, 11éme division de la grande armée).
Le 3éme commandé par le major de Castro est séparé des autres et fera campagne au 2éme corps du maréchal OUDINOT à la division LEGRAND (6éme de la grande armée).
Le régiment de cavalerie suit le corps de réserve de la jeune garde.
De l’entrée en campagne, le 27 juin (franchissement du Niémen), à la mi-août la Légion souffrit plus des épuisantes marches que des combats, effectivement l’empereur imposait à ces troupes des marches terribles pour tenter de rattraper une armée russe qui se dérobait.
Pendant la progression vers Moscou les 1er et 2éme régiments sont avec le 3éme corps d’armée à l’avant garde. Ils vont combattre le 14 août à Krasnoe contre les soldats du général Newjerowski qui vont effectuer une retraite admirable.
Le 16 août Ney arrive devant Smolensk, le 17 les combats font rage devant les murailles de la ville que les russes abandonnent la nuit, passant le Dniepr qui traverse ici Smolensk d’est en ouest, les russes se replièrent sur la rive nord, installant une arrière-garde dans le faubourg de Saint Petersbourg, nous retrouvons les portugais de Ney à l’avant-garde, place des troupes d’élites, ils découvrirent un gué leur permettant de passer les premiers sur la rive opposée les portugais participent à l’attaque de la tête de pont contre les 30éme et 48éme bataillons de chasseurs russes. Le lendemain le passage du Dniepr est en cours.
Ney sous les ordres précis de l’empereur dirige ces divisions sur la grande route de Moscou c’est sur ce chemin au niveau de la Valoutina que Ney rencontre la principale arrière-garde russe, pour permettre l’écoulement du gros des forces de Barclay qui se replit dans la direction sud-est/est.
Razout fut d’abord engagé vers 15h00 ce 19 août contre Touchkov, qui se repliait sur le plateau arrière de Valoutina. A partir de 17h00, se développe le cœur de la bataille de la Valoutina, Razout et Ledru appuyé par l’artillerie Wurtembergeoise puis renforcés sur leur droite par la division Gudin du 1er corps ne purent déloger les russes notoirement renforcés, la bataille fut l’un des affrontements les plus violents de la campagne. Gudin y sera mortellement blessé, quand à la Légion Portugaise nul doute qu’on les vit en première ligne comme l’atteste l’état des pertes des officiers des deux premiers régiments d’infanterie (le 23 août le 1er régiment d’infanterie de la Légion ne comptait plus que 38 officiers, et 306 soldats le second lui n’alignait plus que 35 officiers et 277 soldats), suite à la diminution des effectifs Napoléon avait ordonné que les régiment fussent réduits de 4 à 2 bataillons.Par la suite ces deux régiments à deux bataillons chacun seront combiné en un seul qui paiera encors un lourd tribut à la Moskowa le 7 septembre, entre les morts et les blessés plus de 500 soldats seront sacrifiés à nouveau en mars.
L’avant-garde sera ensuite confiée à Davout et c’est la Moskova que le corps de Ney va se couvrir à nouveau de gloire, avant de s’illustrer dans le malheur de la retraite.
Le 3éme régiment va lui, se battre sous les ordres d’Oudinot, puis de Gouvion Saint-Cyr dans la région de Polotsk. Des hésitations, des échecs marquent les premiers contacts avec les troupes de Wittgenstein, puis le 18 août c’est la victoire de Polotsk. Mais en novembre Wittgenstein prend sa revanche, il faut abandonner la ville et dans ces combats le général Pamplona va se distinguer, puis ce sera Borisow et la retraite.
La cavalerie ne participera vraiment aux combats que sur le chemin du retour, des hommes tomberont à Smolensk, à Krasnoe , à la Bérézina et à Vilna dans ces combats du désespoir.
Les portugais se seront montrés d’excellents soldats, laissant dans les neiges de Russie et lors du passage de la Bérézina entre le 24 et 29 novembre majorité des leurs. Les débris de ces régiments vont regagner Grenoble, mais l’empereur décide en octobre 1813 de désarmer toutes les troupes étrangères.
Effectif des officiers morts ou blessés sur les batailles de Smolensk et Valoutina
Bataille de Smolensk ( 16-18 août 1812)
1er régiment : 1 officier blessé le 17 août, 6 blessé le 18 août.
2éme régiment : 1 officier tué, 3 blessés le 18 août.
Bataille de Valoutina (19 août 1812)
1er régiment : 2 lieutenant blessés mortellement, 1 tué, 5 capitaines et 3 lieutenants blessés .
2éme régiment : 2 capitaines tués, 2 lieutenants tués, 3 lieutenants blessés.
Fin de la legion Portugaise
Anéantie en Russie, la Légion ne fut pas reconstituée en tant qu’unité combattante. Bien que l’empereur l’eût appréciée.
1813, la Légion va être dissoute et les survivants formeront un bataillon de pionniers, Ce bataillon sera lui-même dissout.
1814, par ordre du roi, le 16 décembre 1814 un régiment colonial étranger est formé avec les portugais et les espagnols encore en France.
1815, pendant les 100 jours, l’Empereur décrète la formation de six régiments étrangers, le 6éme englobera les espagnols et les portugais du régiment colonial dissout. Après Waterloo Louis XVIII forma, le 6 septembre 1815, une légion étrangère.
Fontes:
P. Boppe,La Légion Portugaise. 1807-1813, Paris, Berger-Levrault, 1897
Teotónio Banha, Apontamentos para a História da Legião Portuguesa ..., Lisboa, 1863.
Amicalement ...