Premiers jours de mai 1808, le cœur de Goya saigne.
La terrible répression du 3 mai menée par les hommes de Murat a noyé Madrid sous le sang des insurgés exécutés en masse.
Réfugié à Saragosse en octobre, le peintre espagnol y découvre l'horreur après le siège des Français de juin à août.
Sa profonde surdité le retenant à la marge, Goya choisit d'affronter la réalité, et les visions effroyables qui hantent ses nuits.
Après plusieurs mois d'inaction artistique, il doit peindre les monstruosités de la guerre.
"Je veux que le spectateur recule d'effroi" fait écrire à Goya Sophie Doudet dans des souvenirs fictifs, nous plongeant dans les réflexions de l'artiste.
Un petit livre qui nous happe par son intensité, une lecture vivement recommandée, qui donne envie de découvrir les autres titres de la collection "Le Roman d'un chef d’œuvre" (éditions Ateliers Henry Dougier)
https://www.napoleon.org/magazine/livres/la-mort-en-face-selon-goya/