« Rien ne se perd jamais ».
C’est l’une des réparties fameuses prêtées à Charette que "Vaincre ou mourir", le film de Paul Mignot et de Vincent Mottez, n’a pas manqué d’inscrire à son script.
Acculé dans le bois de la Chabotterie le 23 mars 1796, épuisé et blessé, Charette a remis son sabre à Travot, le général républicain qui l’a traqué sans relâche mais en qui le chef vendéen reconnaît la qualité d’« officier français ».
À ce dernier déplorant tant d’héroïsme perdu, Charette aurait répondu : « Non, Monsieur, rien ne se perd. Jamais. »
Si l’on en croit le Mémorial de Sainte-Hélène, cela n’est pas perdu en tout cas pour Napoléon.
Ruminant sa défaite, il voit en Charette un « grand caractère ».
Même les malheurs d’un désastre sont porteurs de gloire pourvu que l’on ait fait preuve d’audace et d’énergie, pourvu aussi que les vaincus ne perdent pas une seconde fois et sachent voler au vainqueur le droit d’écrire l’histoire.
https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/une-chronique-daurelien-lignereux-le-general-travot-lombre-bleue-de-charette/