A l'actif des équipages français, il est intéressant de noter qu'après la Révolution, un retour à un système plus humain vit le jour, alors que dans les navires britanniques sévissaient encore et toujours les châtiments corporels connus sous l'Ancien Régime !
Après Trafalgar, on s'efforça de trouver un certain nombre de jeunes gens à qui serait dispensé un enseignement nautique de base.
En 1808, on comptera 50 bataillons de la Marine Impériale, peu à peu remplacés, en 1813, par des équipages dits de "haut bord".
C'est à compter de 1804 qu'un uniforme fût instauré : veste et pantalon bleus, boutons frappés d'une ancre croisée avec deux sabres, gilet rouge, chapeau rond, et cravate noire, qui, contrairement à une légende tenace, ne fut pas créée dans la Marine Française, juste après Trafalgar.
Les pompons de couleurs différentes destinés à différencier les équipages fût l'idée de Latouche-Tréville, le pompon rouge étant réservé au vaisseau amiral.
D'où l'origine des pompons sur les bonnets de nos marins français actuels.
Napoléon pensait toujours pouvoir transformer rapidement de simples conscrits terriens en marins efficaces.
Decrès quant à lui, savait que le courage et la ténacité ne suffisaient pas pour rendre un marin expérimenté, mais il lui fallait l'habitude de la mer par gros temps, ce que ne maîtrisait pas forcément nos jeunes recrues, trops souvent embarqués, mais retenus dans les ports ...
Ce qui nous amène à penser que le recours à la conscription, s'il a facilité l'armement des nombreux vaisseaux que Napoléon fit construire jusqu'à la fin de l'Empire, il n'a pas pour autant fourni des équipages vraiment opérationnels...
L'un des bataillons de la Garde était composé de "Marins d'élite".
Ils s'auréolèrent de prestige et de gloire, mais firent défaut à une Marine en manque de vrais professionnels.