Chère Joséphine,
Oh! Mon Dieu! (si je puis dire) Etre Pape sous Bonaparte et ensuite Napoléon, n'a pas dû être une sinécure pour le pauvre Pie VII.
Je connais leurs relations dans les grandes lignes, c'est vrai qu'elles sont été conflictuelles, faible il l'était peut-être, qui ne l'était pas devant l'Empereur, lâche, je ne crois pas. La seule fois où ils ont été d'accord c'est pour le concordat de 1801 qui durera pratiquement un siècle. Ensuite se ne sont que des conflits. Si le Pape vient pour le sacre, c'est pour renégocier le concordat, résultat : l'Empereur le fait "poireauté" 2 heures et quart à Notre-Dame, il se couronne lui-même et Joséphine.
Napoléon Ier étant roi d'Italie, Il n'est pas d'accord que le clergé italien soit sous les ordres de Napoléon, Il refuse de participer au blocus continental. Lorsqu'en 1808 le général Miollis occupe Rome, Il refuse toutes négociations et se considère comme prisonnier dans son palais. Bientôt les états romains sont annexés à l'Empire et vous connaissez la suite, arrestation par le Général Radet et prison pendant cinq ans à Savone et ensuite Fontainebleau. Pour quelqu'un de lâche, je trouve qu'il a quand même du caractère. De cette épreuve de force, je crois que la Papauté est sortie grandie. Sa résistance passive avait beaucoup impressionné l'Empereur.
Le reproche que l'on pourrai lui faire, c'est de ne pas avoir compris les idées de son temps, Il pensait défendre les prérogatives traditionnelles de l'Église.
Comediente! - Tragediente! Voilà les deux mots par lesquels il a traduit l'Empereur!! (pardon pour l'orthographe).
Cordialement.