Général DESAIX - Héros de MARENGO Louis-Charles-Antoine DESAIX vécu son enfance à VEYGOUX jusqu'à l'âge de 7 ans et fut admis, le 18 octobre 1776, dans l'établissement d'EFFIAT placée sous la direction de la congrégation des Oratoriens, comme le seront ses deux frères… Dès cette époque, le Chevalier de VEYGOUX, comme il aime à s'appeler lui-même, manifeste un goût prononcé pour l'EGYPTE dont les descriptions, qui le séduisent et l'enchantent, le conduiront plus tard avec BONAPARTE sur les traces de cette civilisation mythique.
A 15 ans, il est nommé Sous-Lieutenant dans le régiment de BRETAGNE.
A la fin de l'année 1791, il revient en AUVERGNE où il est nommé Commissaire Ordinaire des Guerres à CLERMONT.
De 1792 à 1798, il sert dans l'Armée du RHIN qui se bat contre la coalition des pays étrangers dans laquelle sont intégrés les Emigrés FRANCAIS.
Il est d'abord nommé aide de camp du Commandant en Chef De BROGLIE. Puis nommé Général à 25 ans en 1793,
il devient donc le plus jeune général de la REPUBLIQUE.
Il est nommé Commandant en Chef par intérim de l'Armée du RHIN en janvier 1796. Ses frères ont choisi d'émigrer, lui a préféré défendre la REPUBLIQUE.
Le Général DESAIX rencontre BONAPARTE en ITALIE en 1797. Ce dernier le charge d'une mission secrète : l'organisation d'un convoi maritime pour la campagne d'EGYPTE.
De 1798 à 1800, le Général DESAIX participe donc à la campagne d'EGYPTE (
campagne militaire et scientifique ) où il est chargé de la surveillance de la Haute Egypte. Grâce à ses qualités humaines d'administrateur, il est surnommé par les autochtones le " Sultan Juste ".
La Campagne d'EGYPTE fut un échec militaire mais une féconde aventure scientifique. DESAIX découvre un monde qui le fascine (c'est d'ailleurs à cette époque que fut découverte la fameuse pierre de Rosette qui permettra à CHAMPOLLION - en 1822 - de percer le secret des hiéroglyphes).
Le Coup d'Etat du 18 BRUMAIRE de l'an VIII (9 novembre 1799) permet à BONAPARTE de prendre le pouvoir.
Appelé de l'EGYPTE par BONAPARTE pour prendre sa part de Gloire dans la Campagne d'ITALIE,
DESAIX se hâta de se rendre à l'invitation de Son Général, et arriva peu de jours avant la Bataille de MARENGO, où il commanda la réserve, le 25 prairial an VIII.
Le 5 mai 1800, après bien des péripéties, son navire mouille enfin dans le port de TOULON. BONAPARTE est déjà en ITALIE où il combat les Autrichiens.
Les Victoires semblent faciles et le PREMIER CONSUL ordonne à DESAIX de rejoindre PARIS, mais DESAIX, le " Sultan Juste " désobéit et passe les Alpes avec un groupe d'officiers le 7 juin pour rejoindre l'armée française.
Le 14, c'est l'affrontement à MARENGO, petit hameau du pays PIEMONT.
Une "Bataille Sauvage" qui tourne rapidement à l'avantage des Autrichiens. Déjà les ailes de l'armée française étaient tournées et sa cavalerie enfoncée, lorsque Desaix accourut, et chargea les Autrichiens avec une vigueur qui détermina le succès. Ce fut dans cette charge qu'il reçut un coup mortel, et il n'eut que le temps de proférer ces mots : « Allez dire au PREMIER CONSUL que je meurs avec le regret de n'avoir pas assez fait pour la postérité ». Le Général DESAIX meurt ce jour là, blessé mortellement d'une balle en plein cœur, son corps fut retrouvé sur le champs de batailles. BONAPARTE remporte la Bataille de MARENGO, mais l'un des principaux artisans de cette Victoire Historique sur les Autrichiens est un jeune officier Auvergnat : Louis Charles Antoine DESAIX. Pour ce brillant Général de trente-deux ans qui a suivi BONAPARTE en ITALIE et en EGYPTE,
MARENGO signe aussi la fin d'une vie faite d'idéal et d'aventure. A peine revenu à PARIS, BONAPARTE s'occupa de faire rendre des honneurs à son illustre Général et ami ; il fit publier l'arrêté suivant :1. Le Corps du Général DESAIX sera transféré au Couvent du Grand-Saint-Bernard,
où il lui sera élevé un Tombeau.
2. Les Noms des Demi-Brigades, des Régiments de Cavalerie, d'Artillerie, ainsi que ceux des Généraux et Chefs de Brigades,
seront gravés sur une table de marbre, placée vis-à-vis du monument. Tous les autres Corps de l'Etat s'empressèrent d'exprimer leur douleur sur la mort de DESAIX ; il y eut une séance du tribunat uniquement consacrée à la Mémoire de ce Brave Général. Tous les membres se réunirent revêtus de leur grand costume et portant le deuil ; un sarcophage, décoré de trophées, fut élevé au milieu de l'enceinte ; on lisait sur ses deux faces principales : AUX MANES DE DESAIX Aux BRAVES MORTS aux Champs de MARENGO.