Maréchal BRUNE BRUNE Guillaume Marie Anne (BRIVE, 13 mai 1763 - AVIGNON, 2 août 1815), Général de la Révolution plus que de l’Empire, Maréchal en 1804, vite écarté par NAPOLEON, boudé par LOUIS XVIII, tué par des Royalistes. BRUNE, fils d’avocat, est d’abord journaliste imprimeur. A cette occasion, il se lie avec DANTON, avec qui il est membre du club des Cordeliers. En 1791, il entre à la Garde Nationale de PARIS puis au 2ème Bataillon de Volontaires de SEINE et OISE.
Grâce à ses soutiens politiques, sa carrière militaire est foudroyante. Après un séjour à l’Etat-major de DUMOURIEZ à l’Armée du Nord, il est chef d’Etat-major de SEPHER, chargé de réprimer la révolte «Fédéraliste », et triomphe de WIMPFEN à PACY-SUR-EURE.
De retour à l’Armée du Nord, Général de Brigade en août 1793, il est à HONDSCHOOTE.
Le 13-Vendémiaire, il participe à la répression de l’insurrection Royaliste, aux côtés de BARRAS et du Général BONAPARTE.
Il est nommé en ITALIE et il est présent à RIVOLI (14 janvier 1797) ; il est promu Général de Division en 1797 et commande les Armées d’ITALIE puis d’HELVETIE avant de prendre la tête des Forces FRANCAISE en BATAVIE et de refouler une armée ANGLO-RUSSE (débarquée au HELDER) à la bataille de BERGEN (19 septembre 1799).
BRUNE est conseiller d’Etat (25 décembre 1799). BONAPARTE lui confie l’Armée de l’Ouest pour en finir avec l’insurrection Vendéenne (avec pour mission de pacifier la Vendée). Par la suite les Chefs Vendéens et Chouans acceptent de déposer les armes et signent un Traité de Paix.
En août 1800, BRUNE remplace MASSENA à la tête de l’Armée d’ITALIE. Il s’empare de VERONE, de VICENCE, signe l’armistice de TREVISE.
Resté Républicain, BRUNE met mal à l’aise le PREMIER CONSUL qui l’éloigne en le nommant Ambassadeur à CONSTANTINOPLE de 1802 à 1804.
Nommé Maréchal d’Empire, le 19 mai 1804, Général en Chef de l’Armée du Camp de Boulogne, Gouverneur des villes hanséatiques en décembre 1806, Commandant du Corps d’Observation de la Grande Armée, BRUNE continue à inquiéter l’EMPEREUR en raison de ses opinions.
Lors de la Campagne de Prusse en 1807, BRUNE s’empare sans coup férir de STRASLUND. Toutefois, "au lieu de louanges", il s’attire les foudres de l’EMPEREUR car dans la Convention passée ensuite avec les SUEDOIS, il parle de « l’Armée FRANCAISE » et non de « l’Armée de Sa Majesté Impériale et Royale ». Napoléon l’écarte définitivement, il est disgracié et reste sans emploi jusqu’en 1814.
Dès le 1er avril 1814, BRUNE signifie son accord au Gouvernement Provisoire. Il se rallie aux BOURBONS, qui rechignent pourtant à accepter ses services.
Mais ses sympathies vont toujours à la République et au retour de NAPOLEON de l’Ile d’ELBE, BRUNE propose ses services l’EMPEREUR en 1815,... et c’est sans hésitation qu’il accepte le Commandement de la Division Militaire de MARSEILLE que Napoléon lui offre . Il est nommé Pair de FRANCE pendant les Cent-Jours.
BRUNE fait flotter le Drapeau Tricolore sur TOULON jusqu’à la fin de juillet 1815, Cet acte de bravade lui vaut d’être « massacré et assassiné par des royalistes », lors de son passage à AVIGNON. Son corps est ensuite jeté dans le fleuve sans autre forme de procès.
Avant d’être assassiné, « aux premiers jours de la seconde Restauration », BRUNE s’était rendu à PARIS pour faire à nouveau acte d’allégeance « au nouveau pouvoir Royaliste... ».
Le nom du Maréchal BRUNE est inscrit sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile.