Même si dans le décret du 10 thermidor, an XII, organisant la Garde Impériale, on retrouve dans l'Etat-Major Général un chef de bataillon et un capitaine du Génie dont le rôle est de diriger les travaux d'entretien à exécuter dans les casernes occupées par la Garde, l’arme du Génie n'est pas représentée en tant qu'unité constituée dans cette troupe d'élite.
Le décret du 15 avril 1806 portant sur une réorganisant de la Garde impériale ne rajoute qu’aux deux officiers déjà mentionnés, un second capitaine et un adjoint du génie.
Le 10 janvier 1810, le général Kirgener de Planta est nommé commandant du Génie de la Garde. Cette nomination peut être considérée comme le prélude à la création du corps des Sapeurs de la Garde.
Mais l’incendie de l’ambassade d’Autriche lors de la fête donnée en l’honneur du mariage de Napoléon et Marie-Louise (1 juillet 1810), allait accélérer les choses( http://geniemilitai.keogratuit.com/articles.php?lng=fr&pg=301 )
Le décret impérial du 10 juillet 1810 stipule : II sera créé avant le 1er janvier 1811 une compagnie de sapeurs qui fera partie de la Garde Impériale et sera sous les ordres du commandant du Génie. Cette compagnie sera chargée du service des pompes dans les Palais Impériaux... »
Son effectif théorique est de 139 hommes dont un capitaine, un lieutenant en premier, un lieutenant en second, un sergent-major, 4 sergents, un fourrier, 8 caporaux, 6 ouvriers (maître tailleur, maître cordonnier et 4 ouvriers chargés de l'entretien des pompes et agrès), 32 sapeurs de 1ère classe, 72 de 2ème classe, 10 conducteurs montés pour conduire les pompes attelées et 2 tambours.
La compagnie doit avoir à la suite, 8 pompes attelées chacune de 2 chevaux et un caisson pour les équipages attelé de 4 chevaux.
La compagnie est partagée en deux divisions commandées chacune par un lieutenant ; chaque division comprend deux sections ayant chacune deux pompes attelées.
« Les sapeurs de la Garde font le service de Pompiers dans les Bâtiments Impériaux de Paris, « Saint-Cloud, Versailles, Meudon, Rambouillet, Compiègne, Fontainebleau et dans les autres résidences « Impériales suivant l'urgence des cas... »
Indépendamment des pompes attelées, des pompes garnies de leurs agrès sont attachées à chacun des Palais et principaux Bâtiments Impériaux.
« Le capitaine, un lieutenant et deux sections de la Compagnie avec 4 pompes attelées seront < toujours de service dans le Palais ou résidence de l'Empereur.
« Quand la Garde marche, en temps de guerre, le capitaine, un lieutenant et trois sections de la « Compagnie, et six pompes attelées suivront le quartier général de Sa Majesté. »
Le décret du 8 février 1812 crée un major du génie dans la Garde.
Au début de 1812, l'infanterie de la Garde forme quatre divisions, chacune dotée d'une compagnie de sapeurs.
Parmi ces quatre compagnies, celle de la Garde est rattachée à la division de Vielle Garde (grenadiers et chasseurs), les trois autres proviennent des bataillons de sapeurs de l'armée et sont affectées aux divisions de Jeune Garde.
La compagnie de sapeurs de la Garde doit être organisée comme les compagnies de sapeurs de l'Armée et avoir ses caissons d'outils.
Le décret du 8 mars 1813 augmente son effectif et lui ajoute un lieutenant, 2 sergents, 6 caporaux et 120 sapeurs, ou sapeurs de 3e classe, pris parmi les conscrits ayant exercé le métier de maçon ou de charpentier. Elle se compose alors de 276 hommes. Les seconds sapeurs sont coiffés du shako.
Peu de temps après 100 seconds sapeurs sont ajoutés, ce qui porte l'effectif de la compagnie à 376 hommes dont 220 de Jeune Garde.
Les sapeurs de la Garde sont organisés en bataillon par décret du 13 janvier 1814. Il est sous les ordres d'un chef de bataillon et se compose de quatre compagnie avec, sur le papier, un effectif total de 615 hommes, cadres et état-major compris. La 1ème compagnie est seule de Vieille Garde.
Pour obtenir cette nouvelle formation, la compagnie de sapeurs de la Garde est dédoublée et forme les deux premières compagnies, la seconde étant composée des seconds sapeurs.
La 2ème compagnie du 5ème bataillon et la 3ème du 7ème bataillon de sapeurs de la ligne ne font plus partie de ces bataillons et deviennent 3ème et 4ème de la Garde.
Source :
Décret de Napoléon
L.Rousselot, peintre de l’armée
Les mémoires du général Lejeune