Bonjour,
Les pontonniers, contrairement à une idée reçue, ne dépendent pas du génie mais de l’artillerie et ne constituent pas un régiment. Il existait un bataillon en 1795 et un second fut créé en 1799, attachés respectivement aux armées du Rhin et des Alpes. Jusqu’en 1807 les équipages de pont, comme ceux de l’artillerie sont traînés par des charretiers de réquisition ; les pontonniers sont ainsi subordonnés au bon vouloir des entrepreneurs, plus soucieux de conserver leur vie et leurs chevaux, que d’acquérir une éventuelle gloire militaire. Pendant la campagne de 1800, les deux bataillons de pontonniers, qui sont à dix compagnies, furent portés sur le Danube.
Après 1810, l’annexion de la Hollande à la France porta de dix à onze le nombre de compagnie de pontonniers du premier bataillon.
En 1813, Napoléon réorganise à Mayence les compagnies de pontonniers ; un troisième bataillon est créé.
Pendant la campagne de France, Napoléon ne possède plus que quatre compagnie nouvellement formées (l1e 12e, 13e, 14e), deux en Italie à Turin (7e, 8e), trois récupérées de l’armée d’Espagne et une de la Garde. C’est avec ces maigres moyens qu’il va faire la campagne de France.
Pendant les Cent-jours, les pontonniers seront organisés en un bataillon formé de dix compagnies.
Source : "L'armée de Napoléon" de chez Tallandier par Alain Pigeard
Les ouvriers pontonniers de la Garde impériale sont attachés à l'artillerie par décret de Bordeaux du 12 avril 1808 et constituent, en application de l'article 5 de ce texte, une compagnie composée de :
1 capitaine commandant,
1 capitaine en second,
1 lieutenant en premier,
1 lieutenant en second,
1 sergent-major,
4 sergents,
1 fourrier,
4 caporaux,
4 maîtres ouvriers,
20 ouvriers de 1'° classe,
24 ouvriers de 2° classe,
24 apprentis,
2 tambours.
La moitié des sergents, caporaux et ouvriers seront des ouvriers bateliers, pontonniers et feront un service analogue.
II est à noter que le décret de création de 1808 parle d'une "compagnie d'ouvriers pontonniers d'artillerie".
Le 2 Janvier 1813, l'artillerie à pied de la Jeune Garde est portée à 6 compagnies puis en Avril à 14 et enfin à 16 compagnies.
L'artillerie à pied de la Garde sera forte de 6 Cie de la Vieille Garde, de 16 de la Jeune Garde et de la compagnie d'ouvriers pontonniers.
Les grades :
Epaulette rouge aurore, chevrons d'ancienneté en laine rouge, cousus sur le bras gauche, ils se portent sur l'habit, la veste de travail et la capote.
1 chevron = 10 ans
2 chevrons = 15 ans
3 chevrons = 20 ans.
Caporal et Maître ouvrier :
2 galons de laine aurore posés en biais sur l'avant-bras de chaque manche.
Ouvrier de 1ère classe :
Idem mais sur la seule manche gauche.
Sergent :
1 galon d'or liseré d'écarlate sur chaque manche, les chevrons d'ancienneté sont d'or sans liseré, grenade brodée en or sur les retroussis de l'habit,
épaulettes brodées d'un galon d'or avec la grosse "tournante" en or et la petite en laine rouge, les franges de laine écarlate couvertes d'un fil rouge et or.
Sergent-major :
2 galons or idem et épaulettes à deux tournantes d'or et double rangées de franges d'or, les chevrons d'ancienneté sont en or.
Les Sergent et Sergent-major ont le cordon de shako et de bonnet à poils mélangés de rouge et d'or avec la grenade du fond de bonnet brodée d'or.
Source : Dictionnaire Napoléonien.
Source : http://www.pontonniers-raches.com/