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 MOREAU Jean-Victor - Général

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FRIEDLAND
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FRIEDLAND


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MessageSujet: MOREAU Jean-Victor - Général   MOREAU Jean-Victor - Général Icon_minitimeVen 9 Fév - 19:34

Général MOREAU


MOREAU Jean-Victor - Général Gnralmoreaujeanvictor1po2.th


MOREAU Jean-Victor, né à MORLAIX en 1763 - décédé à LAHN le 2 septembre 1813 - Général de la Révolution.

Prévôt des étudiants de l'École de Droit de RENNES, MOREAU défendit en 1788 la magistrature contre la Cour, nommé Lieutenant-Colonel d'un Bataillon de Volontaires en 1791 et Général en 1793.

« La mort de son père, sur l'échafaud (dit LAROUSSE), ne refroidit pas son "zèle REPUBLICAIN" ».

II remplaça le Général PICHEGRU à l'Armée du NORD en 1795, puis "se couvrit de Gloire" à la tête de l'Armée du RHIN et de la MOSELLE et de l'Armée de SAMBRE et MEUSE, où il se distingua par de savantes retraites.

Il connut la trahison de son prédécesseur PICHEGRU en saisissant les bagages du Général AUTRICHIEN KLINGIN, mais la dissimula, ne la révélant au Directoire qu'après l'arrestation du Général PICHEGRU.

MOREAU se fit le complice du Général BONAPARTE au 18 Brumaire en retenant prisonniers, au LUXEMBOURG, les directeurs GOHIER et MOULIN : mais après son éclatante Victoire de HOHENLINDEN, le Général en Chef de l'Armée du RHIN devint "le rival avoué du Général en Chef de l'Armée d'ITALIE".

Poussé à l'intrigue par sa femme et sa belle-mère, MOREAU, bon vivant et de caractère faible, fit de l'opposition à BONAPARTE, puis prit contact avec PICHEGRU par l'intermédiaire du Général LAJOLAIS qui conspirait à LONDRES avec Georges CADOUDAL.

Les conjurés tombaient d'accord pour la suppression du Premier Consul, mais il ne s'entendirent pas sur sa succession, MOREAU et PICHEGRU voulant travailler chacun pour son compte personnel, tandis que le Chouan Georges CADOUDAL n'avait en vue que la "restauration des BOURBONS".

Cette conspiration avortée faisait admirablement le jeu du Premier Consul BONAPARTE qui, en impliquant le Général Républicain dans un complot Royaliste, lui ôtait tout prestige aux yeux de "l'Armée" qui l'adorait.

Suivant le principe classique de l’« amalgame », MOREAU, bien qu'il se fût dégagé de l'intrigue, fut poursuivi en même temps que les Agents Royalistes avérés, "PICHEGRU, CADOUDAL et ses tueurs", pour conspiration contre la "SURETE de la REPUBLIQUE".

Condamné à deux ans de prison seulement, alors que CADOUDAL montait sur l'échafaud, MOREAU obtint sur sa demande, l'autorisation de se retirer aux ÉTATS-UNIS en 1804.

A l'Officier qui l'accompagna jusqu'à la frontière, MOREAU déclara : « Je vous donne ma parole d'Honneur que si la guerre avait lieu et si l'EMPEREUR avait besoin de moi, il n'aurait qu'à me le faire savoir, je reviendrais plus vite que je m'en vais ».

En 1813, le TSAR faisait parvenir au Général MOREAU exilé la lettre suivante par l'émigré HYDE de NEUVILLE :

« Monsieur le Général MOREAU, connaissant les sentiments qui vous animent, en vous proposant de vous approcher de moi, je me fais un plaisir de vous donner l'assurance formelle que mon unique but est de rendre votre sort aussi satisfaisant que les circonstances pourront le permettre, sans qu'en aucun cas vous soyez exposé à mettre votre conduite en opposition avec vos principes. Soyez persuadé, Monsieur le Général MOREAU, de toute mon estime ainsi que de mon affection. »
ALEXANDRE 1er TSAR de toutes les RUSSIES.


Vexé de n'avoir jamais été rappelé par NAPOLEON, le général MOREAU, après neuf ans d'exil, vit dans cette proposition la possibilité de se mesurer avec le rival heureux qui l'avait évincé et qu'il estimait surpasser par ses talents militaires, d'ailleurs incontestés.

Débarqué à GOTHEMBOURG en SUEDE, le 26 juillet 1813, il eut une entrevue avec BERNADOTTE qui lui déclara : « Prenez garde, Général MOREAU ! ... Les FRANCAIS ne reconnaîtront jamais le "Vainqueur de HOHENLINDEN sous l'uniforme russe ». (VAULABELLE)

La traversée de l'ALLEMAGNE fut de ville en ville l'occasion d'un véritable triomphe.

MOREAU eut une déception en arrivant au camp des Alliés, il pensait être nommé Généralissime et ne fut que "Conseiller Militaire".

« Un FRANCAIS, écrit le Général THIEBAULT, sans même avoir les apparences de prétextes des "BERNADOTTE et des LANGERON", imprimait le sceau de son "Génie Militaire" à cette coalition. L'histoire dira l'infamie de MOREAU, en répétant les préceptes dont il guida la marche de nos ennemis et qui nous furent plus funestes que toutes les forces amoncelées contre nous ».

L'idée de MOREAU, c'était de battre, l'un après l'autre, tous les "Lieutenants" de NAPOLEON et de s'attaquer ensuite à lui, toutes forces réunies, de lui arracher la victoire par quelques pertes qu'il fallût la payer et ne plus lui donner de répit.

A la bataille de DRESDE, MOREAU fut grièvement blessé par un boulet FRANCAIS tiré par l'Artillerie de la "Jeune Garde", tandis qu'il inspectait le champ de bataille.


NAPOLEON, à SAINTE-HELENE, a raconté comment il commanda lui-même le feu contre son "ancien rival", mais sans savoir qu'il était là :

« Je remarquai un "Gros de Cavalerie ennemie" à 500 verges environ. Je conclus qu'ils observaient mes mouvements ; j'appelai un Capitaine d'Artillerie qui commandait un parc de dix-huit ou vingt pièces. Jetez une douzaine de boulets dans ce groupe-là, lui dis-je, peut-être y a-t-il quelques "petits Généraux". Mes ordres furent aussitôt exécutés. Un des boulets atteignit MOREAU, lui emporta les deux jambes et renversa son cheval. Je crois que plusieurs de ceux qui l'entouraient furent tués ou blessés.

Le TSAR ALEXANDRE venait de s'entretenir avec lui quelques minutes auparavant ... : les deux jambes de Moreau furent emportées non loin du lieu où il lui avait parlé.

Un de ses pieds que le chirurgien avait laissé sur place avec la botte qui le couvrait, fut rapporté par un paysan au Roi de SAXE, avec la nouvelle que quelque Officier de grande distinction avait été frappé par un boulet.

Le Roi de SAXE, pensant que l'on pourrait peut-être découvrir le nom de l'individu à sa botte, me l'envoya. Elle fut amenée à mes Quartiers Généraux, mais tout ce dont on put s'assurer c'est que la botte n'était ni de manufacture ANGLAISE, ni FRANCAISE.

Le lendemain, nous apprîmes que cette jambe était celle de MOREAU. Ce qu'il y a de plus extraordinaire, continue NAPOLEON, c'est que dans une action qui eut lieu quelques temps après, ayant ordonné au même Officier d'Artillerie de tirer avec les mêmes canons dans des circonstances à peu près semblables, sur un groupe d'Officiers réunis, le Général SAINT-PRIEST, autre FRANCAIS, homme à talent, mais qui était chargé d'un commandement dans l'Armée RUSSE, fut tué avec plusieurs autres ». (O'MEARA)


D'après Marbot, la présence du Général MOREAU dans l'Armée ennemie fut signalée par le passage dans les lignes FRANCAISES de son "chien DANOIS" qui portait inscrit sur son collier :

« J'appartiens au Général MOREAU ».


Amputé des deux jambes, le Général MOREAU mourut à LAHN, le 2 septembre 1813 et fut enterré à SAINT-PETERSBOURG.

Le Gouvernement de LOUIS XVIII, qui récompensait par principe toutes les trahisons, donna à la veuve du Général MOREAU les "prérogatives des femmes des Maréchaux de FRANCE".



sunny study salut

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"Sur quoi pourrait-on m'attaquer qu'un historien ne puisse me défendre ? ... Les faits parlent d'eux-mêmes, ils brillent comme le soleil ..." NAPOLEON 1er
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rémy Godbert
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MessageSujet: Portrait du général Moreau Jean-Victor   MOREAU Jean-Victor - Général Icon_minitimeJeu 19 Nov - 18:35

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