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| De Bondo (25.09) à Aldea-del-Ponte (27.09) | |
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Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: De Bondo (25.09) à Aldea-del-Ponte (27.09) Sam 28 Avr - 10:19 | |
| Source : Journal de L'Empire du jeudi 24.10.1811
Armée de Portugal
Ciudad-Rodrigo, le 30 septembre 1811
Rapport du duc de Raguse, commandant en chef l'armée de Portugal au prince de Wagram et de neufchâtel, vice-conéntable, major-général
Monseigneur, j'ai eu l'honneur de rendre compte à V.A, qu'aprè avoir fait lever le siège de Badajoz et rejeté l'armée anglaise au-delà de la Guadiana,le duc de Dalmatie et moi convinmes que je me porterois sur le Tage, en laissant une division sur la Guadiana ; que l'armée d Midi laisserot le 5e corps dans l'Estramadure ; que l duc de dalmatie se porteroit, avec le reste de ses troupes, contre les divisions espagnoles qui avoient quitté l'armée anglaise et contre l'armée insurgée de Murcie ; et que, tandis qu'il les détruiroit et nettoieroit les provinces de Cordoue, Grenade, Malaga et Murcie, je tiendrois en échec l'armée anglaise. Nous avons pris nos mesures dans le cas où le général anglais feroit une division et se porteroit de nouveau sur badjoz ; mais le général anglais, sourd aux cris des espagnols, a abandonné l'armée de Murcie à son destin, et, passant le Tage, s'est porté sur la Coa. On lui supposa dès lors le projet d'aller au secours de l'armée de Galice. Aussitôt que le général Dorsenne fut instruit de cette nouvelle combinaison, il marcha sur Astorga, battit les galiciens, les dispersa au-delà de Villa-franca, et rétablit les fortifications d'Astorga. Nous espérions que ce mouvement engageroit les Anglais à se porter sur Salamanque ; mais ils restèrent impassibles à cet évènement, comme ils l'avoient été aux désastres e l'armée de Murcie. Vers les premiers jours de septembre, j'appris que les sept divisions de l'armée angloise étoient toutes réunies sur la Coa ; qu'elles bloquoient Ciudad-Rodrigo ; qu'on rassembloit à Fuente-Gina do des fascines et des abions ; que les ouvrages du camp retranché de fuente-Ginaldo étoient déjà avancés, que même l'équipage de siège y arrivoit d'Oporto. Je proposai alors au général Dorsenne de me réunir à lui avec une partie de mon armée pour faire lever le siège de Ciudad-Rodrigo, l'approvisionner pour long-temps, enlever le camp retranché de l'ennemi, ses magasinset son parc de siège, et enfin lui livrer baaille, et le poursuivre aussi loin que pourroit le permettre le plan général 'opérations que V.A. m'a communiqué par sa dernière lettre en chiffres ; plan qui embrasse tous les climats. J'ai aujord'hui la satisfaction d'annoncer à V. A. que tout a réussi à nos armes. Je partis avec cinq de mes divisions, et j'arrivai le 22 par le col de Banos à tanamès, où je fis ma jonction avec les quatre divisionsdu général Comte Dorsenne.J'admirai le bon état d'un convoi de 1.500 voitures chargées de vivres, qui avoient été rassemblées et rganisées avec une activité et un ordre extraordinaires. Les deux armées se mirent en mouvement. Nous reployâmes tous les postes ennemis et fîmes entrer, le 24, out le convoi à Ciudad-Rodrigo. Cette place se trouve parlà approvisionnée pour long-temps. Le comte Dorsenne m'a renu les troupes de la garnison qui appartenoient à mon corps d'armée,et les a remplacées par celles de l'armée du Nord. Le 25, nous nous mîmes en marche ; nous aperçûmes à deux lieues de Ciudad-Rodrigo l'arrière-garde anglaise. Le général Montbrun, commandant l'avant-garde, chargea l'ennemi avc cette rapidité et cette audace qu'il a si souvent montrées, et lui enleva quatre pièces de canon. Nous nous emparâmes du plateau et nou nous y maintinmes, malgré tous les efforts des Anglais qui furent obligés de se mettre en retraite. le général Montbrun, et cette audace qu'il a si souven montrées, et lui enleva quatre pièces de canon. Nous nous emparâmes du plateau et nous nous y maintinmes, malgré tous les efforts des Anglais, qui furent obligés de se mettre en retraite. Le général Montbrun le poursuivit pendant deux heures ; son feu fut si vif qu'il usa ses caissons de munitions. La perte de l'ennemi a été considérable ; il ne s'est arrêté qu'au camp de Fuente-Ginaldo ; mais notre avant-garde seule étoit là ; nos divisions d'infanterie étoient une marche en arrière ; sans cela, l'armée anglaise étoit perdue ; nous eûmes la douleur de voir ses divisions se précipiter se précipiter dans toutes les directions sur le camp retranché. Si j'eusse eu alors seulement 15.000 hommes sous la main, l'armée anglaise étoit prise en flagrant délit, et batue en détal sans pouvoir se réunir. La division du général anglais Coole étaoit encore à Pajo, tandisque la division légère du général Crawford étoit à Martiago ; mais notre infanterie n'ariva que pendant la nuit ; et à la pointe du jour,nous reconnûmes le campretranché entièrement garni d troupes ennemies. Nous fîmes, le général Dorsenne et oi, les dispositions nécessaires pour attaquer le 27 au matin. le général anglais ne crut pas devoir nous attendre ; il abandonna son camp pendant la nuit, se retirant sur Alfayates et Sabugal. Nous entrâmes au jour dans Fuente-Ginaldo, et fûmes conduire dans la place de Ciudad-Rodrigo une grande quantité de fascines et autres matériaux rassemblés pour le siège. Je fis détruire les lignes de l'ennemi ; sa retraite se fit sur trois colonnes. Le général Montbrun se mit à sa poursuitepar la route de casillas de Flores. Le général Watier, avec la cavalerie de l'armée du Nord, prit la route d'Albergeria ; il rencontra l'arrière-garde ennmie à Aldea del ponte et la fit charger sur-le-champ. La division Souham étant arrivé, le combat fut gloieux pour les armes de S. M., et l'ennemi fut epoussé avecune grande perte et confusion. Son arrière-garde continua sa retrate sur Sabugal. Nous avons pris les bagages du prince d'Orange et ceux du général Crawfurd. la confuion étoit telle dans l'armée anglaise, qu'un aide-de-camp du général Wellington, cherchant à le rejoindree st venu se jeter dans nos rangs. Nous avons fait à l'ennemi 200 prisonniers. L'armée de Portugal a eu 120 hommes hors de combats. L'ennemi a perdu 7 à 800 homes. Assurez S.M. que les insurgésespagnols ont éprouvé la plus grande indignationen se voyant abandonnés au nord comme au midi ; e ce contraste entre la conduite des Anglais et lespromesses qu'ils ne cessent dez faire nourrit une haine nationale qui éclatera tôt ou tard. je dois citer avec éloge les généraux Montbrun et Boyer, le capitaine Huert, du 22e de chasseurs ; le lieutenant Merel, e la compagnie'élite du 15e de dragons, ainsi que mes aides-decamp Jardet et Favier. je n saurois du reste trop me louer du zele des généaux, officiers et soldats de l'armée. Nous aurions pu opérer nôtre jonction avec l'armée du midi, qui, toute entière, n'a devant elle qu'une division commanée par le général Hill, si le moment marqué pour la catstrophe des Anglais étoit arrivéé.
Signé : le maréchal duc de Raguse | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: De Bondo (25.09) à Aldea-del-Ponte (27.09) Dim 29 Avr - 18:01 | |
| Source : Journal de L'Empire du jeudi 24.10.1811 Ciudad-Rodrigo, le 30 septembre 1811 Rapport du comte Dorsenne, commandant en chef l'armée du nord de l'Espagne, à S. A. le prince de Neufchâtel et de Wagram, vice-conétable, major-général Monseigneur, Dès l'instant que j'ai été instruit que l'armée anglaise avait repassé le Tage et s'approcha de la Coa, je me suis décidé à marcher contre l'armée insurgée de galice, dans l'intention de reprendre Astorga et de rejeter dans les montagnes ces corps mal organisés. J'avais prévenu le maréchal duc de Raguse de mon mouvement, pour que, si l'armée anglaise marchoit au secours de Galice, il put faire des dispositions pour la suivre ; mais l'armée anglaise ne se donna aucune peine pour soutenir celle de Galice, qui fut battue et dispersée. Je repris Astorga, qui fut réparée et approvisionnée. Je me portai sur Salamanque ; je réunis, grâce aux soins à l'activité et aux talens de l'ordonnateur Voland, que je ne saurois trop recommander aux bontés de S. M., près de 1500 voitures chargées de subsistance pour Ciudad-Rodrigo. Le duc de Raguse m'ayant fait connoitre qu'il viendroit, avec une partie de son armée, coopérer au ravitaillement e Ciudad-Rodrigo, j'ai cru ne devoir profiter de la latitude que m'avoit donnée V. A. d'appeler à moi l'armée de réserve, je me contentai de faire venir la division Souham, et de laisser dans les cantonnements désignées par S.M . les trois autres divisions de ce corps d'armée. Je me réunis, le 22 àTamamès, au duc de raguse. Nous entrâmes le 24 à Ciudad-Rodrigo. Je changeai aussitôt la garnison, évacuai les hôpitaux et approovisionni la place pour un an. Le premier objet de mon mouvement se trouvoit rempli heureusement ; le second, qui étoit d'enlever le camp retranché de Fuente-Ginaldo, l'a été aussi promptement. Dans le temps que le général Wathier marchoit avec la cavalerie de l'armée du Nord sur Espeja, le général Montholon se dirigeoit par la gauche il rencontra l'ennemi sur le plateau de Bodon, où il engagea une affaire brillante dans laquelle l'ennemi fut culbuté. Nous arrivâmes bientôt à Fuente-Ginaldo où nous apprîmes avec étonnement que l'armée angloise e s'étoit point encore réunie. si nous avions pu prévoir que le général anglais étoit capable d'une telle faute, nous aurions pu enlever une partie del'armée anglaise par des combats partiels ; mais nos troupes d'infanterie ne devoient arriver que dans la nuit et dans la journée du 26 je fis mes dispositions pour ataquer le 27 ; elles ne purent être sis secrètes que l'ennemi s'en aperçut ; dès dx heures du soir, le général anglais se mit en pleine retraite sur Alfayates. Le 27, le général Wathier rencontra à Aldes-del-Ponte l'arrière-garde ennemie, forte de 15 000 hommes d'infanterie, 3000 chevaux et 14 pièces de canon. Il chargea la cavalerie anglaise, la rmpit et la mit en fuite, tandis que le général Thiébaut se portoit rapidement sur la route d'Alfayates, en faisant sur l'ennemi en désordre un feu terrible d'artillerie. Plusieurs charges de cavalerie nous rendirent maîtres de toute la plaine. A quatre heures et demie, le général Souham joignit le général Thiébaut avec ses grenadiers et voltigeurs ; il fit attaquer le village avec cette vigueur le caractérise ; l'ennemi résista avec opiniâtreté pendant une demi-heure ; mais enfin le village fut emporté au pas de charge et l'ennemi culbuté dans un ravin ; bientôt après cette partie de l'armée anglaise fut rejetée au delaà de la Coa. Mon cops d'armée a perdu, dans cette affaire, 40 hommes tués et 10 blessés. la perte de l'ennemi est considérable, le général Coole a été grièvement blessé. j'ai étéextrêmement satisfait du zèle, de l'activité et de l'intelligence du général Reinaud, cmmandant à Ciudad-rodrigo ; il a organisé cette place de ministre à faire, s'il y avoit lieu, l plus brillante défense. Je fais passer à V. A. l'éat des officiers qui sesont distingus. Je prie V. A. de mettre sous le yeux de S. M. le zèle et l'ardeur qui animent toutes mes troupes. Lorsqu'elle jugera arrivé le moment de commencer les grandes opérations pour chasser définitivement le Anglais de la péninsule, S. M. ne trouvera dans aucune armée plus de zèle et de dévouement. Le comte Dorsenne | |
| | | | De Bondo (25.09) à Aldea-del-Ponte (27.09) | |
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