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 Les Prisonniers.

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Jean-Baptiste
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Jean-Baptiste


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MessageSujet: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeSam 12 Mai - 10:49

LES PRISONNIERS….


Si le sort des prisonniers de guerre n’est jamais enviable, quel que soit le pays, celui des soldats de Napoléon est particulièrement tragique, que ce soit sur les pontons en Espagne ou dans les profondeurs de la Russie.

Prisonniers des « Queux rouges »…….Quand Bonaparte accède au pouvoir, les geôles anglaises contiennent déjà 25 000 détenus français, pour l’essentiel des marins. Alors que certain sont internés dans des forteresses comme Portchester, Dartmoor, Brecon, dans des camps ou des fabriques, la plupart sont regroupés sur une cinquantaine de pontons en rade de Portsmouth, Plymouth et Chatlam. Il s’agit de vaisseaux de ligne, généralement des navires réformés ou capturés…que l’on a démâtés, désarmés, et dont on a grillagé les sabords.

Les conditions de détention y sont terribles, promiscuité, manque d’hygiène….jusqu’à 2 000 individus peuvent être entassés sur chaque ponton. La plupart n’ont que des haillons pour se couvrir. Napoléon qui rhabille les prisonniers anglais, « parce qu’ils sont en (son) pouvoir, et que la générosité, les lois de la nature veulent qu’on leur donne tout ce qui est nécessaire », demande sans succès aux Anglais d’en faire autant pour ses compatriotes.

Les prisonniers de qualité, officiers et personnalités, échappent généralement à ce traitement, leur parole suffit pour qu’on les laisse vivre au milieu de la population….A la fin de l’Empire, 120 000 Français sont détenus outre-Manche.

A……Suivre.......
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MessageSujet: Re: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeSam 12 Mai - 12:45

sunny

En ces temps de repentance, il semble bon de rappeler les comportements de cette nation durant cette période.
Et de rappeler qu'on leur doit également la création des premiers camps de concentration.

_________________
On me croit sévère, même dur. Tant mieux cela me dispense de l'être. Ma fermeté passe pour de l'insensibilité. A Caulaincourt
Si je monte au Ciel, et que Napoléon n'est pas au Paradis, alors ce ne sera pas le Paradis.
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Jean-Baptiste
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MessageSujet: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeSam 12 Mai - 14:00

Tout à fait mon cher Corso........ salut
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Jean-Baptiste
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MessageSujet: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeDim 13 Mai - 7:55

LES PRISONNIERS….


Sur les pontons de Cadix…

A la suite de la défaite de Bailén de juillet 1808, l’une des plus humiliantes de l’Empire, les troupes du général Dupont sont envoyées en captivité. L’armée Espagnole ne peut empêcher « les Franceces » harassés de se faire massacrer par la foule qui, au son de « Cordoba ! Cortar la cabeza ! », ne leur pardonne pas le sac de Cordoue.

Dans la baie de Cadix, on entasse les 17 000 vaincus sur des pontons. Ironie du sort, il s’agit pour la plupart des débris de la flotte franco-espagnole défaite à Trafalgar…le Pluton, l’Algésiras, le Vencedor, le Montagnes…chaque jour, 15 à 20 soldats meurent de faim, de soif, de dysenterie, de typhoïde ou de scorbut.

Les corps sont jetés sans cérémonie par-dessus bord. Un moment envisagé, leur rapatriement est stoppé par les Anglais. Après une année et demie de détention, 600 officiers et 800 soldats de vieille-Castille et du ponton hôpital l’Argonaute parviennent à s’évader…sous la direction de marins, ils confectionnent une voile, coupent les câbles et font dériver le ponton, qui s’échoue hors de la baie, sous le feu des canons. Ceux qui savent nager gagnent la terre ferme, les autres quittent les navires en feu à bord de radeaux.

A la chute de l’Empire, seuls 2 000 survivants décharnés des terribles pontons de Cadix parviendront en France…sous la Restauration, certains soldats passés pour mort en Espagne reviennent au pays. Ainsi 11 ans après avoir quitté ses parents, Simon Perdiguier réapparaît à Morières-les Avignon après avoir couru le monde, capturé au Portugal et emprisonné à Cadix, il est transféré en Angleterre puis au Canada. D’autres ne reviendront jamais, comme Jean-Baptiste de Velder, un belge qui deviendra trappeur dans les rocheuses…..

A….Suivre…..
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MessageSujet: Re: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeDim 13 Mai - 14:49

Bonjour Cher Jean-Baptiste,

L'épisode que vous relatez sur les prisonniers des pontons de Cadix est poignant à bien des égards...

La promiscuité d'abord qui y régnait, les prisonniers ne trouvant pas la place pour s'étendre et obtenir quelque repos...
Finalement ces hommes finissaient par "s'organiser" afin d'occuper intelligemment le peu de place octroyé à chacun....

Pourtant, au bout de quelques jours, ces captifs réussissaient à tirer parti des pires conditions de vie, tentant d'améliorer autant que faire se peut, leur funeste sort.

Une centaine de décès par jour fut répertorié, entre Janvier et Février 1809, ce qui procurait de la place aux "survivants" ...
Les Espagnols avaient organiser un genre de pompes funèbres pour se débarrasser des cadavres ...

Les prisonniers des pontons mouraient essentiellement du scorbut, de la dysentrie et du typhus ; en effet, aucun secours médical n'était prévu !
Les malades qu'on estimait "condamnés" étaient relégués dans un coin de l'entrepont, et on les nommait "les abandonnés" ...

Cruellement sous-alimentés, ils étaient vulnérables à toute maladie ; une chaloupe chargée d'approvisionnements n'apportait de l'eau et de la nourriture que tous les quatre jours ; selon Ducor, cette nourriture consistait en "pain de munition noir, rempli de substances terreuses, des biscuits infestés de vers, des viandes salées mais décomposées par vétusté, de la morue gâtée, du riz des pois et des fèves tout autant avariés !
Et le tout, en très faible quantité ... "Point de vin, point de vinaigre, aucun moyen de préparer nos aliments!"

Le fourrier Gilles racontait qu'ayant passé plusieurs jours sans ravitaillement, les prisonniers utilisèrent de l'eau de pluie pour faire cuire courroies, bretelles et peaux des havresacs après les avoir échaudées afin d'en retirer le poil ; et les chiens qui étaient venus à bard avaient été mangés....

La soif fut une autre souffrance raconte encore Caltil-Blaze : "Quelques tuyaux de paille placés dans la bouche aidaient à supporter les angoisses de la soif" ...

Le sujet est vaste, mon Cher Jean-Baptiste, et je vous laisse poursuivre votre sujet, en vous remerciant d'y avoir accepté ma petite intervention ... Wink






salut
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Jean-Baptiste
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MessageSujet: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeDim 13 Mai - 16:07

Chère Joséphine Bonjour....

Votre intervention est la bienvenue et vos connaissances éclairent fortement le sujet....triste période...que des souffrances....

Merci pour vos précisions.

Cordialement......... salut
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MessageSujet: Re: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeDim 13 Mai - 17:26

Merci à vous, Jean-Baptiste. Wink

Il est bon de souligner également qu'à plusieurs reprises, en 1810 comme en 1811, l'Empereur avait donné l'ordre de délivrer tous ces captifs ..
Ordre qui ne fut pas entendu ...

Puis survinrent d'autres soucis dans l'esprit de l'Empereur, en Russie comme ailleurs ...

Et puisque vous évoquiez cet épisode à la fin de l'Empire, Cher Jean-Baptiste, j'ajouterai cette petite anecdote, rien que pour notre Empereur ... Wink

Depuis le mois de Mai 1809, plusieurs contingents de prisonniers français, provenant de provinces d'Espagne, avaient été envoyés à Cabrera.

Selon certains auteurs, ils étaient au nombre de 16.000 ; pour d'autres 9.000.

Concernant les survivants, débarqués finalement à Marseille, il en avait été recensés exactement 3.639 ...

Le général commandant cette ville pour le roi, entreprit de s'adresser à eux en évoquant , je cite "l'usurpateur Bonaparte, de qui l'ambition avait ensanglanté l'Europe" ...

C'est alors que des murmures s'élevèrent parmi les captifs réunis, interrompant le discours du général.

-"Comment, poursuivit-il, vous l'aimez encore, après tout le mal qu'il vous a fait ?"

-Et tous de répondre d'une voix quasi unanime :

-"Oui, nous l'aimons toujours !".







salut
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MessageSujet: Re: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeJeu 17 Mai - 1:20

Les conditions d'existence des prisonniers sur l'île de Cabrera étaient particulièrement éprouvantes.
Livrés à eux-mêmes et irrégulièrement ravitaillés, nombre de ces hommes retournèrent à un état proche de l'animalité pour tenter de survivre vaille que vaille.
Il n'était pas rare que certains se délectent des vomissures de ceux qui étaient trop faibles que pour conserver le peu de nourriture qu'ils ingurgitaient.
En outre, plusieurs cas de canibalisme ont été cités...
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MessageSujet: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeJeu 17 Mai - 8:11

LES PRISONNIERS….


Dans les neiges de Russie…..

Deux cent mille soldats de la Grande Armée sont capturés pendant la campagne de Russie. Le froid et la neige sont leurs premiers geôliers. Escortés par les cosaques, ils sont envoyés dans les provinces lointaines, à l’Est de l’Empire tsariste. Nombreux périssent avant d’arriver à destination. Les gouverneurs utilisent les survivants au déblayage des rues ainsi que dans les fabriques.

A partir du printemps 1814, le régime s’améliore, chaque jour on verse 5 kopecks aux soldats, 30 aux officiers et, chaque mois, ils reçoivent des vêtements de la farine et de l’orge. Les français sont placés chez les habitants pour les travaux agricoles et forestiers. Certains deviennent aussi précepteurs, jardiniers ou cuisiniers dans des familles aristocratiques et bourgeoises.

Plusieurs centaines d’entre eux s’installeront définitivement en Russie, pour les autres il suffit de dire qu’un prisonnier sur six environ a revu son pays……

A Suivre………….
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MessageSujet: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeMer 23 Mai - 18:32

LES PRISONNIERS….


Être prisonnier en France.

Si beaucoup de Français sont prisonniers à l’étranger, on ne saurait oublier que le territoire national accueille à l’inverse de nombreux détenus étrangers. Les premiers d’entre eux sont les Anglais résidant en France qui sont arrêtés comme otages en 1803, après la rupture de la paix d’Amiens.

Lorsqu’ils sont faits prisonniers, matelots et soldats britanniques sont généralement conduits aux citadelles de Charlemont et de Valenciennes….mais les fortes têtes sont enfermées à Bitsche tandis que les personnes âgées, les familles et les gradés sont dirigés sur Verdun.

En France, ces prisonniers sont traités comme la troupe, ils reçoivent une ration de viande, de sel et de légumes secs, une demi fourniture de lit, des vêtements et un chapeau. A Verdun on compte de nombreux officiers Anglais prisonniers sur parole. Libres de leurs mouvements, ils n’ont cependant pas le droit de s’éloigner de plus de deux lieues de la ville et doivent signer une fois par mois un registre.

Pour les habitants de Verdun, ces Anglais sont une aubaine, on demande 300 francs pour des logements qui en valent dix fois moins. Afin de faire cesser ces abus, le gouvernement menace le Maire de déplacer les prisonniers.

Tous les détenus ne sont pas traités avec autant d’égards. Traités de fanatiques, les Espagnols sont souvent utilisés, comme les Russes, à la construction de canaux et à l’assèchement des marais. Nombreux sont ceux, comme les Lituaniens ou les Allemands, qui préfèrent s’enrôler dans l’armée Française.

salut
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MessageSujet: Re: Les Prisonniers.   Les Prisonniers. Icon_minitimeMar 12 Juin - 9:58

sunny

Le sort des prisonniers de guerre en France est codifié par la Loi du 20 juin 1792, qui place les soldats capturés sous la sauvegarde de la Nation.

Un décret du 25 mai 1793, stipule que les prisonniers de guerre ne doivent pas être intégrés dans l'armée du pays où ils sont détenus.

Sous l'Empire, un texte du 4 avril 1811 permet aux officiers ennemis capturés de vivre sous un régime de semi-liberté. S'il tente de s'évader il est soumis au sort commun de la troupe.

Les officiers perçoivent une indemnité journalière de captivité qu'ils dépensent pour subvenir à leurs besoins, car ils logent chez l'habitant.

Sous l'Empire, on considère que 30 000 Français sont décédés en Angleterre au cours de leur détention.

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