Sur un autre post, dans un autre salon, nous évoquions Waterloo dont la commémoration se profile à l'horizon de ces prochaines semaines ...
Mais il est un bicentenaire, en ce même mois de Juin qui est celui de la victoire de ... FRIEDLAND....
Pendant le siège de Dantzig, les Russes avaient organisé leur camp retranché d'environ 170.000 hommes.
Quant à la Grande Armée, elle en avait profité pour prendre un peu de repos et s'exerçait.
Après la prise de Dantzig, le pain, les souliers et les munitions, autrement dit l'essentiel vital du soladat, ne manquait plus ...
Ce fut le 5 Juin 1807 que Napoléon apprit que les Russesavaient commencé à attaquer, en se jetant sur le Corps de Ney, qui se trouvé stationné à Guttstadt.
Il écrivit à Davout en ces termes :
"Je serais fort aise que l'ennemi voulut nous éviter d'aller à lui. Mon projet était de me mettre en mouvement le 10. J'ai fait toutes mes dispositions de magasins pour aller à sa rencontre à cette époque" ...
Combattre les Russes, dans une poursuite incessante, n'était guère la panacée, ni pour le Grand Chef tacticien, ni pour les soldats qui se fatiguaient par trop.
Le comportement de Ney, dans ces circonstances, fut retenu et salué par les historiens russes et allemands.
Il avait en effet réussi à contenir 50.000 Russes avec moins de 15.000 hommes.
C'est alors que le 6 Juin 1807, de Finkenstein, Napoléon le félicita en lui témoignant "sa satisfaction sur le sang-froid et l'intrépidité de toutes ses dispositions" ...
Mais les Russes avaient aussi porté leurs premières attaques sur les Corps de Bernadotte et de Soult qui avaient également très bien résisté...
Quittant Finkenstein le 6 Juin dans la soirée, Napoléon écrivit encore à Bernadotte, blessé au combat de Spanden :
"Je suis encore à deviner ce que l'ennemi a voulu faire ; tout cela m'a l'air d'un coup d'étourdi. Je réunis aujourd'hui à Mohrungen mes réserves d'Infanterie et de Cavalerie, et je vais tâcher de trouver l'ennemi et de l'engager dans une bataille générale afin d'en finir" ...
On reconnait là tout le génie militaire de l'Empereur qui n'entre jamais sur un champ de bataille dépourvu d'un plan général et d'une tactique qui n'appartient qu'à lui.
Benningsen, persuadé d'un demi-échec des Français à Eylau, se croit maintenant un champion de l'offensive , mais son manque d'imagination le perdra complètement ...
Pour conclure, je citerai Henri Lachouque, qui estime que parmi toutes les batailles impériales, celle de Friedland est certainement celle qui se rapproche le plkus de celle D'Austerlitz, par la simplicité de son plan, la facilité de son développement, et l'importance du résultat final ...
La première reste le modèle des batailles offensives, engagée selon un dispositif improvisé, sur un champ jugé d'un seul coup d'oeil ; la seconde est le modèle des batailles défensives, livrée sur un terrain étudiée à loisir ...
Et, toutes deux portent le sceau impérial de cette volonté ancré de combiner, de conduire et d'achever une manoeuvre artistique par une seule et décisive bataille ...
VIVE L'EMPEREUR ! 
Lun 4 Juin - 23:28