Bonsoir
Régiment de Gardes nationales de la Garde
Au moment de l’attaque anglaise contre les bouches de l’Escaut en juillet-août 1809 (expédition de Walcheren), des gardes nationales furent levées dans tout le nord de l’Empire, à l’initiative de Fouché, alors ministre de l’Intérieur par intérim, afin de concourir à la défense des côtes et de cet important l’établissement maritime.
Afin d’utiliser ce nouveau potentiel en hommes (selon le discours officiel : afin de donner une preuve de sa satisfaction aux gardes nationales des départements du nord), l’Empereur décréta, le 1er janvier 1810, qu’il serait ajouté aux régiments d’infanterie de la garde un régiment de quatre bataillons, composé d’hommes de bonne volonté, tirés des gardes nationales qui avaient concouru à la défense des côtes de Flandre et de la Manche.
Chaque bataillon devait être de quatre compagnies, organisées et traitées comme les compagnies de tirailleurs de la garde, et devait être organisé à Lille. Il fut nommé " régiment des gardes nationales de la garde".
Mais l’enthousiasme des gardes nationaux ne répondit pas aux espoirs, car 1.029 hommes seulement acceptèrent de rejoindre Lille, au lieu des 2.200 nécessaires pour un régiment à quatre bataillons.
Aussi l’Empereur ordonna-t-il en juillet 1810, que le régiment serait réorganisé en deux bataillons de six compagnies, composé, en tout, comme un régiment de la ligne, mais dépendant de l’administration des chasseurs de la Garde.
Les officiers et sous-officiers devaient “sans exception”, être traités comme dans l’infanterie de ligne.
Chaque bataillon devait être de six compagnies ; chaque compagnie à l’effectif de 160 hommes ; soit 960 hommes par bataillon.
En même temps, l’Empereur ordonnait qu’il soit fait un prélèvement de 1.038 hommes dans les compagnies de réserve "de 57 départements autour de Paris" afin de compléter le régiment.
Le souhait de l’Empereur était que le régiment puisse entrer en campagne dès le 25 août. Mais ce n’est que le 4 octobre que le régiment se mit en route pour l’Espagne.
Campagne d’Espagne.
Le régiment fit partie, pendant deux ans et demi, du détachement de la Garde chargé de protéger les communications dans le secteur de l’armée du Nord, principalement dans les provinces de Valladolid et de Palencia. Le régiment y subit de lourdes pertes, dues principalement aux maladies. S’il faut en croire le général Thiébault, celles-ci sont parfois dues à des causes bien déplorables :
Lorsque Madame Dorsenne se rend de Burgos à Valladolid, le régiment des Gardes nationaux de la Garde est conacré à l’escorte de cette précieuse personne. Les fantassins ne marchent pas assez vite à son gré. Pour ne point la quitter, ils doivent aller, par une forte chaleur, au pas des chevaux de sa voiture de Burgos à Torquemada, ce qui fait entrer huit cents hommes à l’hôpital. (Mémoires du général Thiébault, t.4 p. 562.)
En février 1813, le régiment rentre en France, où il est réorganisé à deux bataillons de quatre compagnies, prenant le nom de 7e régiment de Voltigeurs de la Garde.
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