Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: GOFFIN Hubert maître ouvrier de la mine de Beaujonc Ven 3 Aoû - 19:37 | |
| Le 28 février 1812 l'exploitation de la mine de houilles de beaujonc, commune d'Ens, près de Liège (appartenant à M. Colson et compagnie), fut inondée. Goffin, maître ouvrier de la mine de Beaujonc, avait un pied dans le panier, son fils mathieu âgé de 12ans était à côté, il pouvait échapper à une mort certaine ; mais il s'écrie : Si je monte, mes ouvriers périront, je veux sortir le dernier, les sauver tous ou mourir. Il rassemble aussitôt ses camarades près le bure d'airage ; ils étaient tous découragés et sans aucune espérance. la voix de goffin les rassure, il mène les plus robustes et les plus courageuxau bure de Marsmonster, bientôt le travail les épuise et le désespoir s'empare du plus grand nombre, mais ô prodige de courage ! un être faible, le jeune goffin, lui semble inspiré, leur dit : Vous faites comme des enfants, suivez les ordres de mon père, il faut travailler et prouver que nous avons du courage.
Mon père ne vous a-t-il pas dit que Lambert colson ne nous abandonnerait pas ? soudain, les ouvriers reprennent courage ; un bruit frappe leurs oreilles, bientôt ils reconnaissent que les mineurs travaillent à leur délivrance. Mais les travaux avançaient lentement, les ouvriers gémissaient, se désespéraient, Goffin excite en vain leur zèle, il n'en peut rien obtenir; enfin, dans un moment d'indignation il s'écrie qu'il va hâter a mort, et leur elever tous espoir en se noyant avec son fils qu'il avait saisi. Alors, tous se jettent devant lui et jurent de lui obéir, mais bientôt l'air ne contenant plus assez d'oxygène, les lumières s'éteignent, l'obscurité détruit leurs espérances et les replonge dans le désespoir. Cinq jours s'étaient écoulés dans cette situation horrible, Goffin avait constamment soutenu ses compagnons d'infortune, son zèle, sa sollicitude les avaient ramenés aux travaux. Enfin un passage est frayé, de 91 hommes, 70 seulement furent sauvés, le brave goffin et son fils ne sortirent que les derniers. L'on a les plus grandes obligations à M. le Baron de Micoud, préfet, ainsi qu'à M.m. Mathieu, ingénieur en chef, Migneron, le docteur Ansieux, le colonel de Gendarmerie Georgeon, Lambert Colson, la veuve Hardy et son fils, qui, jour et nuit par un zèle infatigable, parvinrent à sauver ces infortunés d'une mort inévitable. Le gouvernement, juste appréciateur du courage, a donné à Goffin la croix de la légion d'honneur et y a joint une pension de 600 f. Sources : Fastes de la Nation Française | |
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