CORBINEAU Constant Claude Esprit JuvénalNé à Laval le 7 mars 1772.
Il commence sa carrière comme gendarme à la compagnie des gendarmes de la Reine en 1788. Réformé avec ce corps, il devient en 1791 sous-lieutenant au 3ème dragons. Blessé de plusieurs coups de sabre à Wattignies. Participe à l'expédition d'Irlande, puis passe à l'armée de Sambre et Meuse. Le 3 décembre 1800, il est blessé de 2 coups de feu à Hohenlinden. Le 2 décembre 1805 à Austerlitz, il a quatre chevaux tués sous lui, il est une nouvelle fois blessé en enlevant un drapeau aux Russes. Nommé
général de brigade en 1806 et attaché à la personne de l'Empereur.
Fait les campagnes de Prusse et de Pologne.
Aide de camp de l'Empereur, il est tué par un boulet à Eylau, le 8 février 1807, en transmettant un ordre à AUGEREAU.Les témoins rapportent qu'il a été enterré dans le cimetière d'Eylau, mais aucun monument ne marque sa tombe aux alentours de l'église, depuis longtemps transformée en usine ...
Il figure sur les tables de bronze dans la galerie des batailles du château de Versailles, où il a également son buste. Son nom figure sur l'Arc de Triomphe.
CORBINEAU Juvénal Jean-BaptisteSûrement le plus célèbre des trois frères ; par trois fois, au cours de sa vie, il changea le cours de l'histoire !
Né à Marchiennes le 1 août 1776.
Il devient sous-lieutenant au 18ème régiment de cavalerie. Fait les campagnes de la République à l'armée du Nord, puis à celle de Sambre et Meuse. Major au 10èmè Hussards en 1806. Colonel du 20ème Dragons en 1807. Participe à la guerre d'Espagne, puis à la campagne de Russie.
C'est là qu'a lieu un de ses faits d'armes les plus célèbres :
il découvre le gué de la Bérézina à Studianka ! En fait, il avait sous ses ordres le 8ème Chevau-Légers-Lanciers, anciens lanciers de la Vistule. Comme ces polonais comprenaient les paysans de l'endroit, ils ont pu signaler à leur chef le passage que ces paysans leur avaient indiqué. Il fut ensuite nommé général de division et aide de camp de l'Empereur.
En cette qualité, il se fait une nouvelle fois une place dans les livres d'histoire,
en sauvant l'Empereur des cosaques à Brienne 36 ans plus tard, il arrête le prince Louis-Napoléon Bonaparte à Boulogne le 6 août 1840. Il a la bonne idée de décéder le 17 décembre 1848, quelques jours après l'accession de ce dernier au pouvoir ... Il est enterré au cimetière de Champagne-sur-Oise, dans le Val d'Oise.
CORBINEAU Hercule Marie Louis HubertNé le 10 avril 1780 à Marchiennes.
Il sert tout d'abord comme engagé volontaire dans la Marine, puis dans l'armée du Nord. Après la marine et l'infanterie, il passe à la cavalerie, où il devient rapidement sous-lieutenant en 1796. Comme son frère Constant, il participe à l'expédition d'Irlande de 1797. Il fait ensuite campagne à l'armée d'Helvétie et à celle du Rhin.
Il est admis dans la Garde Impériale en 1805. Participe aux campagnes de Prusse et de Pologne, au cours de laquelle il est blessé à Eylau. Promu chef d'escadron en 1807, puis Major aux chasseurs à cheval de la Garde en 1809.
Sa carrière se termine à la bataille de Wagram, le 6 juillet 1809, où il a le genou droit fracassé par un boulet, ce qui entraîne son amputation.
Il devient directeur de la recette générale de Châlons et contribue au retour de l'île d'Elbe, ce qui entraîne sa destitution à la Seconde Restauration. Il décède à Châlons en Champagne, le 5 avril 1823, où il repose au cimetière de l'Ouest, section B.