Né le 20 juin 1761 à Obenheim, décédé le 24 novembre 1813 à Kusel (Sarre ).
Fils d'un pasteur luthérien, il s'engage en 1781 dans les hussards de Bercheny qui deviendra le 1er hussards. Il n'est que maréchal des logis en 1788, mais la Révolution va lui permettre une évolution rapide ; sous-lieutenant en septembre 1789, capitaine en 1792. Blessé à Neerwinden le 18 mars 1793, il est nommé chef d'escadron. Il est ensuite affecté à l'armée des Alpes, puis d'Italie comme général de brigade dès octobre 1793, il y commande la cavalerie d'AUGEREAU.
Il fait campagne avec l'armée du Danube et d'Helvétie, et marche avec l'armée du Rhin sur les ordres de MOREAU. Il est blessé à la bataille de Hohenlinden en 1800. Employé ensuite en Hollande, il gagne ses galons de général de division en 1803. Il fait la campagne de 1805 à la tête d'une division de dragons de la réserve de cavalerie, il se distingue à Hollabrünn et à Austerlitz, où il est bléssé en chargeant avec ses dragons.
Grand Aigle de la Légion d'Honneur en 1806 et chambellan de l'Empereur. Il est nommé colonel-major des grenadiers à cheval de la Garde Impériale. Il sert en Prusse et en Pologne et s'illustre à Eylau par une charge décisive en 1807. Comte d'Empire en 1808. Il sert ensuite dans la campagne d'Autriche en 1809 et commande la cavalerie de la Garde à Wagram. Présent pendant toute la campagne de Russie de 1812, il réussit à ramener presque tous ses grenadiers lors de la retraite de Russie.
Il se bat encore dans la campagne d'Allemagne en 1813 sous les ordres de NANSOUTY. Il bouscule les Bavarois à Hanau avec ses grenadiers. Très fatigué, il veut se rendre à Paris en novembre 1813, pour rétablir sa santé, il meurt brusquement sur la route de Metz à Kusel (Sarre) le 24 novembre .
L'Empereur le fait inhumer au Panthéon. Son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile.
NAPOLEON tint ces paroles à son épouse : "je participe vivement à votre douleur, j'ai perdu dans votre mari l'un de mes généraux le plus brave et dont je faisais le plus grand cas. Je charge mon Grand Maréchal de vous voir et d'arranger tout ce qui est relatif à vos intérêts et à ceux de vos filles".