Serait né le 7 février 1774 à Aix en Provence. Les archives de la ville ne possèdent pas d'acte de naissance à son nom entre 1773 et 1782 ... !!! certaines sources laissent penser qu'il pourrait en fait être né en Arles, le 7 février 1777, d'autres qu'il serait né en 1774 ... !!!, et décédé le 23 février 1803 à Paris.
Il est le fils du directeur de l'école de dessin d'Aix en Provence. Il s'engage sous le nom de Léon, comme simple soldat au 11ème régiment d'infanterie le 12 mars 1792. Le 22 octobre 1793, il passe à la 21éme demi-brigade, puis le 15 mars 1796 à la 32ème.
Il se distingue à Montenotte le 13 avril où il sauve la vie du général Rampon et du chef de brigade Masse. A Dego le 16 avril, il prend un drapeau à l'ennemi. A Lodi le 10 mai, il monte à l'assaut et ouvre les portes de la ville. A Borghetto le 30 mai, le pont étant rompu, il passe le premier sur les pontons, fond sur l'ennemi et capture le commandant du poste. Il se bat à Lonato, San Giorgio et Bassano, blessé et fait prisonnier, il tue le commandant ennemi et libére les 400 prisonniers.
Il est promu sergent (sous-lieutenant) le 21 décembre 1799. Il reçoit un sabre d'honneur pour tous ses faits d'armes. Il se permet même d'écrire au premier Consul BONAPARTE, parcequ'il ne faisait pas partie de l'Expédition d'Egypte. Cette lettre va donner à BONAPARTE une magnifique occasion d'impressionner sa Garde et l'ensemble de l'armée. Il s'arrangea pour rendre publique sa réponse, pourtant personnelle, datée du 15 janvier 1800. "Au brave Léon AUNE, sergent des Grenadiers de la 32ème demi-brigade. J'ai reçu votre lettre, mon brave camarade, vous n'aviez pas besoin de me parler de vos actions : je les connait toutes. Vous êtes le plus brave grenadier de l'armée, depuis la mort de Benezette. Vous avez eu un des cent sabres que j'ai distribué à l'armée. Tous les soldats étaient d'accord que c'était vous qui le méritiez davantage. Je désire beaucoup vous voir. Le Ministre de la Guerre vous envoie l'ordre de venir à Paris. BONAPARTE. "
Cette réponse, on s'en doute, causa un effet prodigieux au sein de l'armée : Le premier CONSUL, et le plus grand général écrivant personnellement à un simple sergent ; en le nommant, de surcroit : mon brave camarade ... !!!
Léon AUNE passa alors le 2 février 1800 dans les Grenadiers à pied de la Garde Consulaire nouvellement constituée sous les ordres du général FRERE. Le 14 juin 1800, il est à Marengo et c'est lui qui porte le drapeau de la Garde qui se fait alors malmener et dont les Autrichiens ne parviennent pas à s'emparer. Le 2 décembre 1802, il sera promu lieutenant, mais il mourra des suites de ses nombreuses blessures seulement quelques mois plus tard, à Paris le 23 février 1803.
Quelques mois plus tard, un décret assure l'avenir financier de sa veuve par une pension de 500 francs par an. Il fera partie de la première nomination de la Légion d'Honneur, le 24 septembre 1803.