Né en1809 d'une famille de noblesse d'Ancien régime. Son père, qui s'appelait exactement De Certaines de Canrobert avait combattu dans la chouannerie. Sorti de Saint-Cyr en 1828, il resta presque continuellement en Algérie jusqu'en 1850, date où il fut général.
Aide de camp du prince-président ,il réprime les émeutes du 4 décembre 1851, puis nommé en 1854 chef de la 1ère division en Crimée, il se couvre de gloire à l'Alma et succède à Saint-Arnaud comme commandant en chef. Après quelques revers il cède la place à Pelissier et demande noblement à rester sous ses ordres.
Maréchal en 1856, il sera le plus acclamé des chefs de la guerre de Crimée. En 1859, chef du 3ème corps d'armée, il contribue aux victoires de Magenta et de Solférino. Gouverneur de Lyon en 1862, puis gouverneur de Paris en 1866, après la mort de Magnan, il commanda le 6ème corps en 1870 et se couvrit de gloire à Gravelotte et à Saint-Privat.
Seul des maréchaux de l'époque à rester populaire, il refusa de charger Bazaine à son procès et meurt en 1895 à 86 ans, dernier survivant des maréchaux. C'est lui qui, en 1866, fit interdire le port du parapluie aux militaires en uniforme.
Source : Bulletin des Amis du Patrimoine Napoléonien, n° 2: "Les maréchaux de Napoléon III par André du Couedic