Voici quelques renseignements supplémentaires sur le maréchal Bosquet :
De 1831 à 1833, il fut sous-lieutenant élève d'artillerie, à l'Ecole d'application de Metz pour rejoindre le 10e d'artillerie. Lieutenant en second (1.01.1834) ; il s'embarque le 8.06 suivant pour l'algérie, où il était destiné à servir jusqu'en 1853. Capitaine en 1839, i se fit remarquer au combat de Sidi-Lakhdar (14.01.1841), où il fut blessé d'un coup de feu à la tête et à celui de l'Oued-melah (17.07.1841).
Lors de la formation des troupes indigènes en Afrique, beaucoup des officiers des armées spéciales demandèrent à y être admis. Il fut nommé le 5.06.1842, chef de bataillon des tirailleurs indigènes d'Oran. A la tête de ce corps, il se distingua le 14.05.1843, dans une razzia exécutée contre la tribu des Flittas, et fut cité au rapport du goucverneur-général.
Lieutenant-colonel depuis 1845, il fut promu au grade de colonel du 53e de ligne le 8.11.1847, et passa, en la même qualité, au 16e de la même arme. Il fut appelé, le 30.04.1848, au commandement de la subdivision d'Orléansville et contribua puissamment le mois suivant à réprimer l'insurrection qui avait éclaté dans la contrée de l'Ouarensenis.
fait général de brigade le 17.08.1848 et investi du commandement de Mostaganem, il fit la campagne de la grande kabylie, et fut blessé à l'épaule en combattant à la tête de la colonne expéditionnaire (11.05.1851). Il ne tarda pas à être élevé au grade de général de division le 10.08.1853, et rentra en France à la fin de cette année, après 20 campagnes glorieuses accomplies sans relâche dans notre colonie africaine.
Lors de la guerre de Crimée, il fut mis à la tête de la 2e division d'infanterie de l'armée d'Orient. Il contribua, par sa brillante initiative, à la déroute des russes à la bataile d'Inkermann (5.11.1854). Le Parlement Anglais, lui vota des remerciements pour le secours efficace qu'il apporta aux troupes de Lord Raglan, "crasées par le nombre, et le sultan lui adressa les insignes de l'ordre de Medjidié de 1ere classe.
Commandant du 2eme corps de l'armée d'Orient (10.01.1855), il se distingua dans la nuit du 23 au 24.02, en enlevant aux russes les travaux de contre-approche qu'ils avaient établis en face de nos ouvrages, du côté de la baie du petit Carénage. Le 7.06, il prit une part active à l'enlèvement de vive force des redoutes du mamelon Vert, et fut cité dans le rapport du général Pelissier comle ayant préparé et assuré le succès de cette opération.
Dans l'assaut meurtrier de Sébastopol, le 8.09 au matin, de l'attaque de droite, à la tête du 2e corps, renforcé d'une division de la garde ; il fut atteint d'un éclat d'obus au côté droit ; cette blessure, qui mit un moment ses jours en danger, le força de revenir en France. décoré de la médaille militaire le 1.11, il fut autorisé à accepter une épée d'honneur que les habitants de la ville de Pau, où réside sa famille, lui offrirent en témoignage de la reconnaissance publique.
Sénateur, le 9.02.1856, il est élevé, le 18.03, en même temps que les généraux Randon et Canrobert, à la dignité de maréchal de France. La reine d'Angleterre le nomma, en 1855, grand-croix de l'ordre du Rhin, et Napoléon III lui donna, la même année, le même rang dans l'ordre de la Légion d'Honneur. Désigné, au commencement de 1859, pour lle commandement en chef de l'armée du Sud-Ouest, une grave maladie l'en empêcha de prendre part à l'expédiion d'Italie.
Source : Dictionnaire des contemporains, de Vapereau, 1861