Né le 14 avril 1769 à Pont-de-Vaux, décédé le 15 août 1799 à Novi (Italie ).
Il s'évade du collège à 15 ans pour s'engager dans les armées, mais il retrouve très vite ses cours, il étudie le droit à Dijon en 1789 avant de s'engager définitivement en 1791 comme volontaire dans le 3ème bataillon de l'Ain et part pour le Rhin. Le 21 avril 1792, il est sous-lieutenant, puis lieutenant le 20 mai suivant. En fin d'année dans les alpes maritimes, il arrête la colonne Mangiabo qui menace d'envelopper l'armée de Brunet, il évite de peu la mort ... En juin 1793, il est à la prise du camp d'Isola, le 8 novembre, malgré des prouesses de valeur, il est fait prisonnier au col de Tende. Capitaine puis chef de bataillon le 28 juin 1794, il fait partie de l'avant-garde du général Masséna et se distingue à la bataille de Dégo.
En 1795, il est affecté dans l'armée du général Kellermann où avec 2000 volontaires, il s'empare de Melagno face à une forte division croate de 7000 hommes. Kellermann le propose au grade de colonel. Il prend part à la défense de Borghetto, à la bataille de Loano en novembre 1795, date à laquelle il est nommé général de brigade. Il combat également à Bardinetto, la campagne d'Italie de 1796-97 le pousse au sommet de la gloire. Il seconde Bonaparte et s'illustre aux batailles de Montenotte, de Millésimo, de Pizzighetonne, de Mondovi, durant le siège de Mantoue, il s'empare de Solférino, contribue à la victoire d'Arcole en novembre et le 14 janvier à Rivoli où sa charge décide du succès. Il gagne ainsi ses galons de général de division. Il soumet le Tyrol dans les dernières emaines de la campagne.
Bonaparte l'emmène avec lui à Paris pour présenter le traité de Campo-Formio au Directoire. Il est alors employé à des occupations peu militaires ... Coup d'état dans la république batave et nommé général en chef de l'armée de Hollande du 13 janvier 1798 au 25 juillet, puis de celle de Mayence du 30 juillet au 7 octobre. Il est chargé de préparer l'annexion du Piémont le 1er novembre 1798. Sieyès, qui cherche un militaire assez expert pour réussir un coup d'état en France, voit en lui le candidat idéal et pour accroître son prestige, le fait nommer commandant en chef des armées d'Italie et des grandes alpes en juillet 1799.
Il prend largement le temps de se marier avec la fille du sénateur Sémonville,avant de rejoindre son poste en Italie. Il laisse de ce fait les Austro-Russes réunir leurs forces, et pour rattraper le temps perdu, il commet l'erreur d'engager trop vite l'action contre Souvarov dans des conditions défavorables, il est mortellement blessé dès le début de la bataille de Novi. Le premier Consul fit déposer le corps du général Joubert dans le fort de La Malgue, appelé depuis "Fort Joubert" (près de Toulon), il fut ensuite inhumé dans l'église de son village natal.
Il vouait une véritable admiration pour Bonaparte et l'avait pris pour modèle.