CapitaineCOIGNET
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| Sujet: SAINT DENIS dit ALI : VALET DE L'EMPEREUR - Sens (YONNE) Mar 13 Nov - 22:29 | |
| Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET - APN Sources : M. Jean-Pierre BIBET - Archives de l’Yonne Archives nationales. Dossier de la Légion d’honneur ancienne côte L2435075 - Nouvelle cotation: LH/2435/75 Département de l’Yonne Arrondissement de Sens Canton de Sens Commune : SENS SAINT-DENIS ( Louis-Etienne) dit : « ALI » ( 1790 - 1856) Second Mamelouk de Sa Majesté Impériale NAPOLEON 1er Valet de chambre de l’Empereur à Sainte-Hélène Chevalier de la Légion d’honneur
Né le 22 septembre 1788, à Versailles (Seine-et-Oise) Fils du légitime mariage de Etienne Saint-Denis, piqueur aux écuries du roi, et de Marie Louise Notte, domestique au château de Versailles. Marié à Mary Hall, née à Birmingham, gouvernante des enfants du Comte Bertrand qu’il épouse à Sainte-Hélène. Père de trois filles. Domicilié Place de l’Esplanade à Sens (Yonne) Décédé à Sens (Yonne), le 3 mai 1856. Inhumé dans le cimetière de Sens, rue Bellenave.
La sépulture existe encore de nos jours.
Fonctions : Clerc de notaire. Entré au service de l’Empereur en 1806 en qualité de piqueur à la maison Impériale. Maître de manège des équipages de la maison de l’Empereur, grâce à Caulaincourt le 1er mai 1806. Envoyé en 1808 à Bayonne et en Espagne. En août 1808, il fit le voyage d’Erfurt à la suite de l’Empereur, après quoi il fut dirigé sur l’Espagne. En avril 1809, parti pour l’Allemagne, il reste par ordres à Augsbourg jusqu’à la paix avec l’Autriche. De retour à Paris, il alla en Espagne et séjourna à Burgos près d’un an, puis revint en France. En septembre 1811, il fit le voyage en Hollande à la suite de l’Empereur. Devient second mamelouk de l’Empereur, prit le costume et porta le nom de « Ali », le 11 décembre 1811. Ses fonctions étaient de faire le service de valet de chambre auprès de l’Empereur. Il couche en travers de la porte de la chambre, s’occupe des lunettes et du service de table de l’Empereur. Lorsque l’Empereur était en campagne de guerre, il se tenait derrière lui portant la lorgnette de guerre et lorsque Napoléon voulait observer quelques mouvement pendant une bataille, Saint-Denis déplaçait debout devant lui, le gros bout de la lorgnette sur son épaule. Suivit en 1812 l’Empereur pendant la campagne de Russie. En 1813, durant la première partie de la campagne, il reste en détachement à Mayence, alla ensuite rejoindre l’Empereur à Neumareck et le suivit dans la seconde partie de la campagne de Saxe. Après le passage du Rhin, resté de nouveau en détachement à Mayence, il ne sortit de cette ville qu’après l’entrée à Paris des armées étrangères. Remplace à Fontainebleau, en 1814, Roustan qui s’est enfui. Désormais, il ne quitte plus l’Empereur. Accompagne l’Empereur en exile, à l’île d’Elbe. En mars 1815, il était à bord de l’ « Inconstant » Au service de l’Empereur, le jour de l’entrée à Grenoble, également le jour de l’entrée à Fontainebleau, le matin du 20 mars 1815 et pendant le voyage de cette ville à Paris. En juin 1815, parti de l’Elysée avec l’Empereur pour la campagne de Belgique, il fut constamment au service auprès de Napoléon à la bataille de Ligny et à celle de Waterloo et rentra avec l’Empereur à ce même palais de l’Elysée. Il accompagna l’Empereur de la Malmaison à Rochefort, à l’île d’Aix. L’Empereur le choisit pour le suivre en Amérique lorsqu’il devait s’embarquer sur un chasse-marée. Fait partie des exilés français que le « Northumberland » transporta à Sainte-Hélène. Intelligent et dévoué, il adoucit à Sainte-Hélène, avec Marchand, la captivité de son maître. Copiste et bibliothécaire des lettres, des dictées de l’Empereur et une partie du « Mémorial » de Las Cases sont de sa main. L’Empereur lui a fait un lègue et lui a laissé des objets à remettre au Roi de Rome.
Se retire à Sens en 1827. Fréquente les « anciens » de la Grande Armée, et complète leurs souvenirs. En 1840, il remplit un dernier devoir par sa présence à Sainte-Hélène, participant ainsi à la translation des restes de l’Empereur. Reçoit dans une entrevue sans témoin le prince président futur Napoléon III, en 1851. Devient membre du Conseil municipal de Sens. Laisse des « Souvenirs », (1826) dont une partie non publiée, source unique et irremplaçable sur la vie de l’Empereur. Laisse son impression au retour des cendres de l'Empereur. Référence pour l'étrange atmosphère de l'expédition vue par un domestique et un fidèle, l'état de la maison de Longwood en 1840, les rencontres avec les habitants de l'île et les détails de l'exhumation et du transport de la dépouille de Napoléon. L'introduction permet d'en savoir plus sur sa personne.
Décorations : Chevalier de la Légion d’honneur, par décret de l’Empereur Napoléon III, du 23 février 1854.
Mention : Laisse des « Souvenirs », (1826) dont une partie non publiée, source unique et irremplaçable sur la vie de l’Empereur.
Laisse également son impression au retour des cendres de l'Empereur. Référence pour l'étrange atmosphère de l'expédition vue par un domestique et un fidèle, l'état de la maison de Longwood en 1840, les rencontres avec les habitants de l'île et les détails de l'exhumation et du transport de la dépouille de Napoléon. (L'introduction permet d'en savoir plus sur ALI le Mamelouk.) Le Procès-verbal de récépissé dans la Légion d’honneur de Saint-Denis dit « Ali », second mamelouk de l’Empereur Napoléon 1er par M. Gustave Laperousse, sous-préfet de Sens, chevalier de la Légion d’honneur, fait à Sens, le 10 juin 1854, a été déposé au musée Napoléon de Longwood, à Sainte-Hélène, en septembre 1960. | |
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