Après la seconde abdication ...

Comme on le sait, pendant les quinze jours qui suivirent cette seconde abdication, Napoléon erra le long des côtes atlantiques pour arriver finalement à Rochefort, puis à l'île d'Aix, espérant des navires français susceptibles de l'emmener en Amérique ...
Mais c'était se leurrer sur les intentions des Anglais, et surtout, sous-estimer leur degré d'animosité envers leur futur captif.

C'est alors que la France connut les heures terribles de la Terreur Blanche.
La deuxième Restauration des Bourbons, quant à elle, ne contribua guère à la réconciliation socio-politique, en tout cas pas dans l'immédiat.
Et cette "Terreur Blanche" s'avéra être beaucoup plus brutale que n'importe quelle forme de répression sous le Premier Empire ...

De grands noms bien connus, en firent les frais ; certains fusillés, d'autres bannis purement et simplement. Comme rayés d'une liste d'Etat Civil ...

Chère Joséphine,
Vivant depuis longtemps dans la basse vallée du Rhône, j’ai honte de n'avoir jamais approfondi cette épisode pénible que fut la "terreur blanche". Il m'arrive pourtant de passer devant maison où fut assassiné le Maréchal Brune, place crillon en Avignon ; autrefois place de l'Oule.
Henry Houssaye décrivit dans son excellent « 1815 » la façon dont le Maréchal, sut comme Ney et Murat, mourir avec panache.
Le 2 août, obliger de s’arrêter en Avignon pour changer de chevaux de poste, Brune est pris à parti par la populace déchaînée qui, reprenant une vieille calomnie, l’accuse d’avoir porté la tête de la Duchesse de Lamballe au boût d’une pique. Le préfet et le capitaine de la garde municipale, le conduisent dans un hôtel de la place de l’Oule pour le protéger de la populace. Un factionnaire est à sa porte.
Vers deux heures du matin des furieux s'introduisent par les toits et font irruption dans sa chambre en vociférant "A mort ! à mort ! "
Je joins le récit de Houssaye.
... et vais tenter grâce au livre de cet excellent homme de combler mes lacunes sur le sujet.

Cher Cavalier Imago,

Merci pour votre intéressante intervention, illustrant ce triste épisode de l'Histoire.

L'infortune de ces Maréchaux et Grands Officiers, comme le Maréchal Brune, le Général Ramel, le Maréchal Ney et le Général de La Bédoyère, assassinés pour les deux premiers, et fusillés pour les deux autres, mais tous morts dans la fidélité de leur Empereur, laisse planer une injustice que le temps ne saura jamais adoucir ...

L'épopée a aussi ses martyrs.
Leur honneur s'appelait tout simplement fidélité.