Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET
Sources : M. Jean-Pierre BIBET - Archives nationales.
Dossier de la Légion d’honneur cote L0600066
S.H.A.T. Vincennes. Dossier pension 1ère série N° 27170
Département de l’Yonne
Arrondissement de Sens
Canton de Pont-sur-Yonne
Commune :
PONT-SUR-YONNECOTHIAS (
Pierre-Félix)
(1772 - 1829)
Volontaire de 1792
5e bataillon de l’YonneMAJOR
64e de ligneColonelOfficier de la Légion d’honneur
Né le 6 juillet 1772, à Vinneuf (Yonne)
Fils du légitime mariage de Georges Cothias, propriétaire, et de Marie Anne Marguerite Comperat.
Décédé à Pont-sur-Yonne (Yonne), le 21 janvier 1829.
Inhumé dans le vieux cimetière de Pont-sur-Yonne. (Chapelle sur les hauteur du cimetière et à gauche)
La chapelle existe encore de nos jours.Etat des services :Volontaire, 8 septembre 1792, dans le 5e bataillon de l’Yonne, qui a servi à former le 2e de ligne.
Caporal, 28 septembre 1792.
Sous-lieutenant, 15 novembre 1792.
Lieutenant, 4 décembre 1793.
Incorporé à la 2e demi- brigade, le 5 mai 1796, devenue le 2e de ligne, 23 septembre 1803.
Capitaine, 23 septembre 1796.
Chef de bataillon dans le 2e de ligne, le 6 mai 1809.
Major attaché au quartier général impérial de la Grande Armée, 9 juillet 1812.
Major titulaire du 2e régiment d’infanterie de ligne, 06 février 1813.
Entré dans le 64e de ligne, par ordre du ministre de la guerre, en date du 11 avril 1813.
Affecté dans le 60e de ligne à son organisation 9 août 1814. Mis en non-activité, par suite du licenciement, 21 septembre 1815.
Lieutenant-colonel à la 66e légion départementale (Bas-Rhin), par ordonnance royale du 25 avril 1816, devenue 34e de ligne, 17 novembre 1820.
Colonel à l’Etat-major des places, 8 septembre 1823.
Commandant la place de Cadix, 11 octobre 1823.
Admis à la retraite, suite à la décision du 16 novembre 1828.
Retraité avec solde de retraite de 2400 francs, 8 avril 1829, avec effet le 1er janvier 1829.Campagnes :1792 : Armée de réserve. 1793.
Ans II à V : Armée du Nord et de Sambre-et-Meuse. An VI : Armée d’Allemagne.
An VII : Armées du Danube et d’Helvétie. An VIII : Armées d’Helvétie et d’Italie.
An IX : Armée d’Italie.
An XII : Embarqué sur le vaisseau «l’Intrépide » de l’escadre de Toulon le 15 thermidor an XII.
An XIII : Passé à bord de la frégate «la Rhémis », le 13 nivôse an XIII. Débarque, le 17 ventôse suivant.
1807-1808 : A l’armée de l’observation de Poméranie suédoise.
1809 : Armée d’Allemagne.
1810-1811 : A l’armée d’observation de la Hollande.
1812 : A la Grande Armée, en Russie.
1813 : En Saxe.
1814 : Au blocus de Besançon.
1823-1827 : Espagne.Campagne de captivité : Fait prisonnier de guerre, à Postavi, en Russie, 4 décembre 1812.
S’évade, 7 décembre 1812.
Actions d’éclat :Le 21 septembre 1793 au village de Rosi près de Maubeuge, se précipita à la tête de 43 hommes et s’empara d’une pièce de canon que l’ennemi emmenait.
Le 8 août 1794, au siège Du Quesnoy, étant de garde à la tranchée, fut attaqué dans une sortie de nuit par des forces supérieures, parvint à se maintenir à son poste, enfin dans la retraite de l’ennemi, captura 35 prisonniers et 2 officiers.
Le 17 septembre 1794, il fut un des premiers qui passèrent la rivière à gué à la tête de 50 hommes, il franchit, ici, rapidement la montagne qu’il parvint assez à tenir sur la route de Louvigny pour couper la retraite à plusieurs pièces de canons et caissons qui tombèrent au pouvoir de la division.
Le 19 août 1796, au siège de Mayence, la cavalerie ennemie voulut dans une sortie tourner le camp de la division. Cet officier plaça si avantageusement sa compagnie que par un coup de feu de file, fait à propos, il fit échouer le projet de l’ennemi et le força à la retraite. La belle conduite de cet officier lui valut le grade de capitaine.
Le 1 3 mai 1800, au Mont Creto (Blocus de Gênes), à la tête de 100 hommes, il s’empara d’une redoute, prit deux pièces de canon, captura 4 officiers et 60 hommes. Peu après, il fut atteint d’une balle qui lui traversa la cuisse droite.
Le 13 juillet 1807, ayant deux compagnies de voltigeurs sous ses ordres, il passa la Meckinez (en Poméranie suédoise), débusqua l’ennemi et l’immobilisa sur place, pendant que la division effectuait son passage.
Le lendemain, 14 juillet 1807, il forma l’avant garde de la division, se battit jusque sous les murs de Strassond, en lui prenant durant ces deux journées, 250 prisonniers.
Le 20 mai 1809, après le passage du Danube, à la tête du 1er bataillon, il prit plusieurs fois le village de Graaspern près de Vienne ainsi que 300 prisonniers.
Le jour suivant, il eut un cheval tué sous lui, à la gauche de Graaspern et conserve cette position toute la journée, malgré les attaques réitérées de l’ennemi.
Le 6 juillet 1809, avec son bataillon, il s’empara de Zetzancheim, qui était à gauche du village de Wagram. Il fit 200 prisonniers, prit 4 pièces de canon. Il eut un cheval tué sous lui et fut blessé au talon gauche.
Le 17 janvier 1814, au blocus de Besançon, ayant 300 hommes sous ses ordres, il dirigea sagement une sortie sur la route de Vesoul et enleva ce poste à l’ennemi, remplissant avec distinction la mission qui lui était confiée.
Le 1er avril 1814, à la tête de 800 hommes, il fit une sortie sur la route de Maure à la Chapelle, donnant partout l’exemple du vrai courage et obtint tout le succès qu’on pouvait espérer.Blessures :- Coup de feu à la cuisse droite, au blocus de Gênes (Monte Creto), 23 floréal an VIII (13 mai 1800.)
- Coup de feu au talon gauche, à Wagram, 6 juillet 1809.
Décorations : - Chevalier de la Légion d’honneur (Chevalier), par décret du 6 mai 1809.
- Officier de la Légion d’honneur par décret impérial du 17 mars 1815.
- Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, par ordonnance du 27 octobre 1814.
- Chevalier de l’ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne, en 1823.