Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET
Sources : M. Jean-Pierre BIBET - Archives nationales.
Dossier de la Légion d’honneur cote L1281047
Archives départementales de l'Yonne.
Dictionnaire des Colonels de M. B. Quintin.
Dictionnaire armorial A. Révérend.
Blason dressé par Jean-Pierre BIBET
Département de l’Yonne
Arrondissement de Sens
Commune :
BALLOY (*)
(*)
Sous la Révolution et l’Empire, la commune de Balloy faisait partie du département de l’Yonne. Aujourd’hui Balloy est rattachée à ce jour au département de Seine-et-Marne, commune limitrophe de l’Yonne.HÉNIN de CUVILLIERS (
Etienne-Félix)
(1755-1841)
Chevalier de l'EmpireBARON DE L’EMPIRECOLONELEtat-MajorMARECHAL DE CAMPOfficier de la Légion d’honneur
[
Règlement d’armoiries :
«
De gueules, à la bande d’or, chargée en chef d’un lion rampant d’azur.»
Né le 27 avril 1755, au château de Balloy (Yonne)
Fils cadet du légitime mariage de Jean-Baptiste d’Hénin de Cuvilliers, écuyer, seigneur de Balloy, capitaine, chevalier de Saint-Louis, et de Antoinette-Elisabeth-Marguerite de Pinteville d’Ecury de Cernon.
Domicilié N° 70, rue Mazarin, à Paris (Seine), à la date du 26 novembre 1816. Sans alliance.
Décédé N° 4, rue des Prouvaires, à Paris 3e (Seine), le 2 août 1841.
Inhumé dans le cimetière du Sud à Paris (Seine), le 5 août 1841 où la concession fut reprise par la ville, le 25 avril 1953.
Etat des services :Cadet gentilhomme au régiment de Languedoc-Dragons par lettres signées du roi, 4 mars 1779.
Sous-lieutenant au même régiment, 7 avril 1780.Lieutenant au 15è régiment de dragons, par décret du 2 août 1796.
Adjoint à l’Etat-major général de l’armée d’Italie, 24 février 1797.
Commandant d’armes du quartier général de l’armée d’Italie, 14 avril 1797.
Capitaine au 15è régiment de dragons ci-devant Noailles, 19 juin 1797 par décision du général Bonaparte.
Adjoint à l’Etat-major de Rome, 4 décembre 1798.
Commandant d’armes de la place et des forts de Lucques, 13 janvier 1799.
Adjoint à l’Etat-major général de l’armée de Naples, le 7 juin 1799.
Chef d’escadron dans le 15è régiment de dragons, à titre provisoire, nommé sur le champ de bataille de la Trébia par le général Macdonald, 19 juin 1799.
Chef d’Etat-major de la division de Ligurie à Gènes, 24 novembre 1799.
Chef d’Etat-major de la 7è division de l’armée d’Italie, 26 février 1800.
Chef d’Etat-major des troupes de nouvelles levées pour la défense des frontières au pont du Var, 18 mai 1800.
Confirmé chef d’escadron, 26 octobre 1800 pour prendre rang à compter du 30 juin 1799.
Chef d’Etat-major des troupes formant le siège de Peschiera, 31 décembre 1800.
Sous-chef d’Etat-major général, par intérim, de l’armée d’Italie, 30 janvier 1801.
Chef de l’Etat-major général de toute la cavalerie de l’armée d’Italie à titre provisoire, 18 octobre 1801.
Passé à l’armée de Saint-Domingue et en Amérique, 11 août 1802.
Chef d’Etat-major de la division du Nord, armée de Saint-Domingue du général de Lapoype, 29 mars 1803.
Adjudant-commandant, nommé sur le champ de bataille à l’attaque général des nègres au Cap, 18 novembre 1803.
Chef d’Etat-major de la 1ère division de l’armée de Saint-Domingue, 20 novembre 1803.
Commandant d’armes de la place et des forts de la ville du Cap, armée de Saint-Domingue, 24 novembre 1803.
Confirmé dans le grade d’adjudant-commandant, 30 juin 1804, pour prendre rang à dater du 18 novembre 1803.
Chef d’Etat-major de la 24è division militaire à Bruxelles, 12 mars 1805.
Sous-chef d’Etat-major général de l’armée de Réserve sur le Rhin, l24 septembre 1805.
Chef d’Etat-major de la 7è division militaire, à Grenoble, 2 mai 1806.
Commandant du département du Mont-Blanc à Chambéry, 20 septembre 1806.
Colonel d’Etat-major général de la Grande Armée (Prusse et Pologne) par lettres de services du 1er décembre 1806.
Colonel d’Etat-major général de la Grande Armée d’Allemagne et de Hongrie, par lettres de services du 6 mars 1809.
Chef d’Etat-major de la 1ère division de l’armée de Hongrie, 30 mai 1809.
Chef d’Etat-major du gouvernement français en Hongrie, 25 juin 1809.
Commandant d’armes de la place et des forts de la ville de Raab en Hongrie, 28 juin 1809.
Colonel d’Etat-major général de l’armée d’expédition du Tyrol, 4 janvier 1810.
Commandant d’armes de la place de Brixen, en Tyrol, 20 janvier 1810.
Commandant d’armes de la place et château de la ville de Trente, en Tyrol, 7 mars 1810.
Commandant du département du Simplon, en Valais, par lettres de services du 15 août 1811.
Admis à faire valoir ses droits à la retraite, le 16 janvier 1815.
Retraité, le 9 décembre 1815.
Maréchal de camp à titre honorifique, par ordonnance du 4 mars 1819. Campagnes :1796 à 1802 en partie : Aux armées d’Italie et de Naples, sans interruption.
1802 en partie, 1803 et 1804 : Armée de Saint-Domingue.
1805 : Armée de Réserve sur le Rhin.
1806 à 1808 : A la Grande Armée, en Allemagne, en Prusse et en Pologne.
1810 : Au corps d’armée de l’expédition du Tyrol.
1809 : Aux Grandes Armées, en Italie, en Allemagne et en Hongrie.
1813 et 1814 en partie : Défense de la 7e division militaire.
Campagnes de captivité :- Prisonnier de guerre par le général nègre Christophe à l’époque de la capitulation du Cap Français, 20 novembre 1803 et relâché sur ordre du général Dessalines, 30 novembre 1803.
- Prisonnier de guerre lors d’un naufrage entre le Cap et Saint-Domingue par les Anglais venus secourir le bâtiment qui s’en emparèrent, 2 décembre 1803. Transféré à bord du vaisseau anglais « Hercule », il y resta 25 jours ; fut ensuite déposé à la Jamaïque où il fut retenu prisonnier de guerre jusqu’au mois de mars 1804, date à laquelle il fut relâché sur parole. Débarque à Paimboeuf, 2 mai 1804, il obtint son certificat d’échange que le 11 mars 1811.
Actions d’éclat :-
A commandé un détachement de 73 hommes du 15è régiment de dragons faisant l’avant-garde de la division Masséna, à Azola près de Trévise, 4 novembre 1796 et a fait le lendemain l’arrière-garde à l’ennemi pendant la retraite de la division près de Bassano.
- A commandé un détachement de son corps, sous les ordres du général Robert, et a reconnu l’ennemi dont il a essuyé la fusillade à Saint-Michel, près de Vérone, 20 novembre 1796.
- A commandé un détachement d’environ 300 hommes de l’armée de Naples, 29 juin 1799 et a repoussé l’ennemi au moment où il voulait s’opposer à la rentrée d’un parc de notre artillerie dans la ville de Modène.
- 1er décembre 1803, embarqué sur la frégate la « Clorinde », il fait un naufrage sur les rochers dans la rade du Cap à Saint-Domingue, 2 décembre 1803. Il y perdit presque tous ses effets.
- Est parvenu à rapporter de la Jamaïque jusqu'à Paris environ 15 caissons, contenant les archives de l’armée de Saint-Domingue dont la conservation lui avait été confiée par le général de Rochambeau, capitaine général de la dite armée. Il déposa ces archives à l’Hôtel de la Marine à Paris, où il dressa un inventaire par ordre du ministre qui lui fit donner un reçu de ce dépôt, 29 mai 1804.
- - A organisé à Saverne, près de Strasbourg, par ordre du général en chef du 10 décembre 1805, une cohorte de 2000 hommes destinés à la défense des bords du Rhin, et fut autorisé à choisir lui-même les officiers de cette légion parmi les officiers en retraite du département du Rhin.
- A été chargé par ordre du ministre de la guerre du 1er octobre 1806 de former la 1ère légion polonaise à Landau et à Mayence, sous les ordres du général de division Zaÿoucheck, il parvint à réunir plus de 6600 prisonniers Polonais ; et après avoir fait le travail de la nomination des officiers et organisé ce corps par bataillons et compagnies, il le conduisit en Pologne jusqu'à Posen.Blessures :- A eu un cheval tué sous lui d’un coup de feu au combat de Caldero, le 12 novembre 1796.
- Coup de feu à la bataille de Bassano, 12 novembre 1796.
- Coup de feu à la cuisse gauche à la 2è journée de la bataille d’Arcole, 16 novembre 1796.
- A eu son cheval blessé d’un coup de feu à l’épaule à la bataille d’Arcole, 16 novembre 1796.
- A eu un cheval tué sous lui d’un coup de feu, à l’attaque générale des Nègres au Cap, à Saint-Domingue, 18 novembre 1803.
- Blessé à la clavicule droite dans la campagne de Pologne par une chute de cheval à Osterode, 28 mars 1807 et n’a pu se rétablir qu’au bout de 9 ou 10 mois de souffrances.
Autres fonctions :-
Envoyé comme agent diplomate à Coblence, près de l’élection de Trèves, 14 décembre 1784.
Secrétaire d’ambassade à Venise, 13 novembre 1785.
- Ministre chargé d’affaires de France près la République de Venise, le 2 mars 1788. Ministre chargé d’affaires de France près la porte Ottomane à Contantinople, 11 mai 1793.
Ministre chargé d’affaires de France auprès d’Ali, pacha de Janina, en mai 1795.
Juge au Tribunal des révisions de l’armée d’Italie, 5 septembre 1799.
Juge en la cour spéciale du département du Simplon, par décret impérial du 17 septembre 1812.
Hénin de Cuvilliers est l'auteur d’ouvrages :« Système de Paix et de Guerre des Puissances Européennes à l’égard des régences barbaresques »
« Essai sur la Marine ancienne des Vénitiens »
« Appel du Peuple Vénitien au Peuple Français »
« Journal du Siège de Peschiera »
« Mémoire sur la Direction des Aérostats »
« Journal de la Société du Magnétisme Animal »
« Archives du Magnétisme Animal »
« Archives des Comédiens »
« Archives du clergé»
« Les Enfants de Dieu »Décorations :- Membre (Chevalier) de la Légion d’honneur, par décret impérial du 25 prairial an XII (14 juin 1804)
- Officier de la Légion d’honneur, par décret impérial du 19 avril 1811.
- Chevalier de Saint-Louis, par ordonnance du 14 novembre 1814.
- Chevalier de la décoration du Lys, par lettre signée du ministre de la Guerre en date du 23 juin 1814.
Titres :
- Chevalier de l’Empire par lettres patentes du 10 septembre 1808.
- Baron de l’Empire, par décret impérial du 15 août 1809, par lettres patentes et l’investiture du majorat et de son titre de Baron, 3 août 1810, confirmé dans le titre de Baron, par les patentes signées du roi, le 30 décembre 1814.
Dotations : Bénéficiaire d’une dotation de 2000 francs sur les biens réservés en Westphalie, le 19 mars 1808.
Doté d’un majorat en Westphalie, par décret impérial du 3 janvier 1809.