Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET
Sources : M. Jean-Pierre BIBET - Archives départementales de l’Yonne.
Archives nationales - Dossier de la Légion d’honneur cote L1242040
Dessin d'armes dressé par Jean-Pierre BIBET d'après A. Révérend.
Dictionnaire des Préfets
Département de l’Yonne
Arrondissement d’Auxerre
Canton d’Auxerre
Commune :
AUXERRE GARNIER (de) (
Germain)
(1754-1821)
COMTE DE L’EMPIREPREFET DE L’YONNEPrésident du Sénat - SénateurMarquis
Pair de France
Grand officier de la Légion d’honneur
Règlement d’armoiries : «
D’argent à trois chevrons de gueules ; au chef d’or chargé de deux étoiles de gueules ; au franc-quartier des comtes-sénateurs »
Né le 8 novembre 1754, à Auxerre (Yonne)
Fils du légitime mariage de Georges Garnier, notaire royal et apostolique à Auxerre, et de Marie-Anne Boursin.
Sans alliance.
Mort à Paris (Seine), le 14 octobre 1821.
Etat des services :Etudes classiques au collège d’Auxerre, fait des études de droit à Paris, en 1771.
Devient avocat.
Procureur postulant au Châtelet et siège de Paris, 27 janvier 1779.
Se lie d'amitié avec Louis de Narbonne-Lara, qui le présente à Adélaide (Marie-Adélaïde), tante de Louis XVI, qui, séduite par ses qualités et ses talents de poète de salon, le nomme secrétaire de son cabinet.
Elu député suppléant du tiers aux états généraux pour la ville de Paris, en mai 1789.
Inscrit au club monarchique, les «
Impartiaux » en 1790.
Elu président du district du quartier Saint-Honoré et désigné pour haranguer le roi au nom de la municipalité parisienne, 8 février 1790.
Membre du directoire de la Seine (administration départementale), 18 février 1790.
Substitut du procureur général syndic.
Lorsque la foule ameutée par les Jacobins, interdit au roi de quitter les Tuileries pour passer la journée de Pâques à Saint-Cloud, Garnier veut proclamer la loi martiale pour contenir l’émeute, mais Danton le lui interdit.
Après la fuite du roi, il fait apposer les scellés sur les portes des Tuileries et du Luxembourg pour éviter le pillage, et au retour du souverain, il fait apposer également des scellés sur la voiture et sur ses bagages.
Refusa le ministère de la justice dans le cabinet Rolland, 23 mars 1792.
Après le 10 août 1792, il quitte Paris et émigra pour se réfugier dans le comté de Vaud (Suisse)
Rentra en France après le 9 thermidor an IX.
Candidat non élu au conseil des Cinq Cents.
Entré au sénat conservateur, 6 germinal an XII.
Nommé préfet de Seine-et-Oise, 2 mars 1800.
Préfet, sénateur, 30 mars 1804.
Membre du Conseil du sceau des titres, 12 mars 1808.
Président du Sénat de 1809 à 1811.
Sénateur de Limoges (1810)
Sénateur de Trèves (1811)
Président des principautés de Bayreuth et d’Erfurt.
Refuse les fonction de commissaire extraordinaire pour la 2è division militaire.
Vota la déchéance de l’Empereur, en avril 1814 et accueille favorablement les Bourbons. Se tint à l’écart pendant les Cent-Jours.
Nommé pair de France, 4 juin 1815.
A la seconde Restauration, pair de France héréditaire, 18 août 1815. Vota dans la Chambre Haute, la mort de Ney. A la chambre des pairs, il est rapporteur du budget et s’occupe des questions économiques.
Correspondant de l’Institut et membre libre de l’Académie des inscriptions et belles lettres (1816)
Membre du conseil privé et ministre d’Etat.
Economiste, élève des physiocrates de Quesnay, d’Adam Smith, de Richard de Castillon, il est un des premiers en France à répandre leurs théories sur la propriété, le travail, la monnaie, les salaires, la consommation, l’épargne ; il défend les projets et le pouvoir du roi, mais reste favorable à la liberté de la presse et du commerce des grains. Décorations :- Membre de la Légion d’honneur.
- Commandant de la Légion d’honneur par décret impérial du 26 prairial an XII (14 juin 1804)
- Grand Officier de la Légion d’honneur, par décret impérial du 30 juin 1811.
Titres:- Comte de l’Empire, par décret impérial et lettres patentes du 26 avril 1808.
- Pair de France, par ordonnance du 4 juin 1814.
- Marquis et pair de France à vie, par ordonnance et lettres patentes du 2 mai 1818.