RATHIER (Edme) Sous-Préfet de l'Empire - Chablis - YONNE -

Département de l’Yonne
Arrondissement d’Auxerre
Canton de Chablis
Commune : CHABLIS



Né le 5 juillet 1751, à Chablis (Yonne)
Fils du légitime mariage de Edme Rathier et de Marguerite-Rose Larguillon.
Négociant en vin avant la Révolution.
Marié à Edmée-Rose Tenaille, le 20 novembre 1775, en l’église de la paroisse de Chablis (Yonne)
Décédé en fonction à Tonnerre (Yonne), le 23 février 1810.
Inhumé dans le cimetière de Chablis.

Constatant l'état d'abandon de la sépulture (dalle), la municipalité de Chablis a décidé de reprendre en 1999 la concession. La sépulture n'existe plus de nos jours.

Historique :
Négociant en vin installé à Chablis (Yonne), favorable aux revendications populaires.
Un des rédacteurs des cahiers du tiers état au bailliage d’Auxerre.
Représente la communauté de Chablis (Yonne), en 1789.
Elu administrateur du district d’Auxerre, en octobre 1791.
Devient procureur syndic du district d’Auxerre, 23 novembre 1792.
Se glisse dans le moule Jacobin en devenant agent national du district d’Auxerre.
Veille à l’épuration des autorités des communes du district d’Auxerre.
Nommé Commissaire du Directoire exécutif près le canton de Chablis, en frimaire de l’an IV (1796) de la République.
Démissionne, 20 ventôse de l’an IV (11 mars 1796), disparaissant ainsi de la scène politique.
Rentre à l’Assemblée centrale du département de l’Yonne, 13 nivôse an VIII (vendredi, 3 janvier 1800)
Elu Président de l’Assemblée centrale du département de l’Yonne, 1er germinal an VIII (samedi, 22 mars 1800)
Refuse la préfecture d’Auxerre, en 1800, mais accepte la sous-préfecture de l’arrondissement de Tonnerre, à la suite d’une grande réception chez le maire de Tonnerre Barbuat de Boisgérard.
Nommé Sous-Préfet de Tonnerre, par décret du Premier Consul du 11 germinal an VIII (mardi, 1er avril 1800)
Installé à la sous-préfecture de Tonnerre, 25 germinal an VIII (mardi, 15 avril 1800)
Demeure à son poste et en fonction jusqu’à sa mort, 23 février 1810.

Ressources :
Rémunéré 3 000 francs par an, il acquiert une fortune évaluée entre 50 000 et 60 000 francs en l’an X.

Mentions :
Sa carrière politique est longue et s’inscrit dans toutes les périodes de la Révolution, excepté une partie du Directoire.
Il donne l’image d’un personnage modéré et tempéré.
Issu d’un milieu catholique, beau-frère d’un chanoine, il connaît parfaitement le milieu rural dans lequel il vit.
Il ne fit jamais d’excès de zèle afin de ne pas réveiller les campagnes, dans la crainte d’un soulèvement des fournisseurs du pain.

Le rapport de sa nomination comme sous-préfet dit qu’il est resté un agent modéré de la déchristianisation, non fanatique.
Cette attitude justifie sa nomination par Bonaparte, 1er Consul, qui recherche l’expérience politique et humaine des administrateurs révolutionnaires, à condition que ceux-ci n’aient pas participé de façon directe et notoire aux excès de la Terreur.
On dit «qu’il soutient le trône et l’autel »