FOURIER (Joseph) Mathématicien - Physicien - Préfet etc..

Département de l’Yonne
Arrondissement d’Auxerre
Canton d’Auxerre
Commune : AUXERRE



« Coupé : au 1 parti d’azur à la fasce d’argent ; et des barons préfets ; au II, d’argent à la barre échiquetée d’azur et d’or, accostée de deux coqs d’azur »

Né le 21 mars 1768, à Auxerre, quartier de Saint-Regnobert (Yonne)
Fils du légitime mariage de Joseph Fourier, maître-tailleur, (originaire de Lorraine) et de Edmée-Germaine Lebègue.
Sans alliance et sans prospérité.
Décédé à Paris 12e (Seine), le 16 mai 1830.

Etat de sa carrière :
Orphelin en 1776.
Recueilli par l’organiste Pallais, maître de musique de la cathédrale d’Auxerre et directeur d’un pensionnat.
Monseigneur de Cicé le remarque et le fait entrer à l’Ecole militaire d’Auxerre que tiennent les Bénédictins.
Manifeste de remarquables dispositions pour les mathématiques.
N’étant pas noble, il ne peut prétendre à une carrière militaire.
Rentre novice à Saint-Benoît-sur-Loire ; il y reste jusqu'à la Révolution. Renonce à l’état ecclésiastique.
Professeur en 1789, il revient enseigner les mathématiques dans l’Ecole militaire d’Auxerre.
Présente à l’Académie des Sciences de Paris, fin 1789, son premier mémoire écrit à 19 ans sur la résolution des équations de n’importe quel degré.
Partisan de la Révolution, il entre à la Société populaire d’Auxerre.
Fait partie du Comité révolutionnaire de surveillance.
Fait preuve d’une parfaite ingratitude.
Ne figure pas parmi les modérés.
En 1794, il préside la section de la Fraternité, dont le siège se situe dans la chapelle des Bénédictines, puis dans celle du séminaire, rue du champ à Auxerre (un des quatre quartiers de la ville)
Emprisonné le 2 juillet 1794, il est sauvé par la chute de Robespierre.
Devient professeur à l’Ecole Normale au moment de sa fondation.
Entre dans le corps enseignant de l’Ecole Centrale des Travaux publics (Ecole Polytechnique)
Appelé par Lagrange et Monge en qualité de surveillant des leçons de fortifications.
Adjoint de Prony pour le cours d’analyse appliquée à la mécanique.
Avec Monge et Berthollet, il accompagne Bonaparte en Egypte.
Participe aux travaux de recherches et d’études sur le pays et sur les découvertes des archéologues.
Nommé président de la Commission administrative de la province de Rosette.
Devient secrétaire perpétuel de l’Institut du Caire, en août 1798.
Chef d’une expédition dans la haute vallée du Nil.
Commissaire auprès du conseil des Ulémas.
Gouverneur pendant un moment de la moitié du pays.
Conclut le traité d’alliance entre Mourad-Bey, Keith, Hutchinson et Kléber.
Quitte l’Egypte après la capitulation de Menou en 1802.
Nommé Préfet de l’Isère, 23 pluviôse An X (12 février 1802)
En fonction, 28 germinal an X.
Excellent administrateur, il fait construire des routes en particulier celle du Lautaret. , assèche les marais de Bourgoin.
Continue à écrire sur l’expédition d’Egypte.
Poursuit ses recherches scientifiques.
En 1807, paraissent ses deux mémoires « Bases sur la théorie analytique de la chaleur »

Se rallie à Louis XVIII, en 1814.

Préfet de l'Isère suspendu à la date du 9 mars 1815.
Nommé sucessivement à la Préfecture du Rhône, 12 mars et le 6 avril 1815.
En fonction à la date du 13 mars 1815.
Révoqué le 17 mai 1815, hostile à l’Empereur et appelé à d’autres fonctions.
Mis à la retraite à la date du 10 juin 1815 à compter du 1er juillet 1815.

Disgracié au début de la seconde Restauration, il connaît une période difficile jusqu'à ce qu’il obtienne la direction du Bureau de la statistique.
Son élection comme membre libre de l’Académie des Sciences fut rejetée par Louis XVIII, en 1816.
Membre à l’Académie des Sciences - section de physique, en 1817.
Succède à Delambre en 1822 comme secrétaire perpétuel avec Cuvier.
Membre de nombreuses sociétés, dont la société royale de Londres.
Entre à l’Académie française au 5è fauteuil de Lemontey, en 1827.
Succède à Laplace comme président du Conseil de perfectionnement de l’Ecole Polytechnique.
Etablit les bases mathématiques de la thermodynamique.
Auteur du développement d’une fonction analytique quelconque en séries de fonctions périodiques, dites séries Fourier.

Décorations :
- Membre de la Légion d’honneur, le 19 frimaire An XII.
- Officier de la Légion d’honneur.
- Grand Officier de la Légion d’honneur.

Titres :
- Baron de l’Empire, par lettres patentes du 26 avril 1810. La Restauration le confirme dans ses fonctions.

Dotations :
- Donataire avec rente de 2000 francs en Hanovre, par décret impérial du 15 août 1809.