Les soeurs de Napoléon ...

Des trois soeurs de Napoléon, laquelle, selon vous, représenta le plus dignement l'élévation de son frère, et en recueillit le plus humblement les présents de tous ordres ?

Caroline était une femme de tête ; pour Elisa, je ne me prononce pas, mais la plus fidèle et la plus dévouée à son frère fut sans conteste Pauline.

Je partage l'avis de Jean-Yves.
Pauline fut sans conteste la plus constante en fidélité et en amour filial.
Malgré sa frivolité, elle avait un coeur d'or et éprouvait une grande tendresse pour son frère.
Elle sut être présente à ses côtés aux moments où il en avait le plus besoin et cela dut lui être d'une grande consolation.
Sa grandeur d'âme en toutes circonstances est à souligner.

"Caroline, une femme de tête", certes...

Mais s'il suffisait de ce qualificatif pour la "situer", nul ne saurait lui reprocher.

Or cette analyse, par trop raccourcie, en omet l'essentiel.

Caroline fut, sans nul soute, celle dont l'ambition et la vanité ne donnaient aucun scrupule à imaginer la chute de son frère, au profit du non moins vaniteux Murat.

Et pour tenter de parvenir à ses fins, elle ira jusqu'à se compromettre avec Fouché !

"Femme de tête", certainement, pour savoir aussi bien diriger la perversité de ses pensées ...

Je vous rejoins dans votre appréciation du personnage de Pauline ...

Et si l'Histoire lui pardonne si facilement son comportement frivole, c'est qu'elle fut et demeura fidèle à un seul Homme, pendant que tous, un à un l'abandonnaient ...

Et cet Homme, ce fut Napoléon...

Pauline fut, sans aucun doute, la seule de toute la famille comblée par Napoléon, la seule qui s'occupa de Lui sans cesse.

A l'île d'Elbe, alors que tous le fuyaient, elle vint l'y voir, pour l'entourer de sa douceur, de son affection fraternel, et lui prouver son dévouement sans limites...

Lorsque l'Empereur quitta l'île afin de reprendre sa couronne, Pauline lui offrit son collier de diamants...

Lors du sinistre départ pour Ste Hélène, elle écrivit à Metternich, qui, lui aussi, l'avait aimée, lui demandant l'autorisation de partir avec son frère ...

Le monstre lui refusa ...

Et, lorsque les jours de son frère tant aimé, furent comptés, elle écrivit cette fois à Lord Liverpool, alors Premier ministre britannique, afin de demander la permission d'aller enfin à Ste Hélène afin "d'aller rejoindre l'Empereur, pour recevoir son dernier soupir" ...

On ne lui répondit même pas !

Il est alors aisé d'imaginer l'émotion qui la fit tressaillir , lorsqu'elle pût lire dans le Mémorial, ce que Napoléon avait dit à son sujet, avant de mourir :

"- Pauline, la plus belle femme de son temps, a et demeurera jusqu'à la fin la meilleur des créatures vivantes" ...

Je partage tout à fait vos réflexions chère Joséphine sur Pauline.

J'ai toutes les raisons d'ajouter que Caroline était un "monstre-femelle", comme Rabelais aimait à les dépeindre...

Il faut convenir qu'au niveau de sa fratrie, Napoléon ne fut guère payé de sa prodigalité.
Madame Mère et Pauline exceptées, la reconnaissance n'était pas le trait marquant de cette famille...

En tout cas pour moi ce n'est sûrement pas Caroline

Chers amis,

Même la personne la moins sympathique peut avoir une qualité, une belle pensée à un moment donné de son existence...

Bien sûr que Caroline est imbuvable, cynique, méchante...et ce malgré toute la bonne volonté de sa dernière biographe, Florence Vidal.

Toutefois, je garde en mémoire le jour où, jeune fille pensionnaire chez Madame Campan pour parfaire son éducation, ses yeux se posent pour la première fois sur son beau cavalier....elle tombe réellement amoureuse de Murat...le vrai coup de foudre! Alors oui, c'est vrai, plus tard ce sera un couple "tuyau-de-poële", prêt à tout, vraiment tout...

Alors, ne serait-ce qu'en souvenir de son émerveillement devant son grand cavalier au visage hâlé au soleil de la gloire d'Italie et d'Egypte, je lui accorde une toute, toute, petite place dans mon esprit... et peut être mon coeur!

Mais je la déteste pour son esprit de gourgandine trop intéressée

Salutations!

Toutefois, je garde en mémoire le jour où, jeune fille pensionnaire chez Madame Campan pour parfaire son éducation, ses yeux se posent pour la première fois sur son beau cavalier....elle tombe réellement amoureuse de Murat... (PASTEUR) ...

Tout imprégné de fraîcheur et d'émotions, votre argument à la défense de Caroline pourrait tout aussi bien s'adapter à n'importe quel autre personnage de la famille impériale, ou d'ailleurs, dès l'instant où ce merveilleux sentiment d'amour fou et soudain envahit les coeurs ...

Mais hélas, ce tableau que vous décrivez avec autant de délicatesse, se trouvera bien vite occulté, dès le mariage avec le napolitain, par une ambition sans mesure, visant de plus en plus souvent à desservir son frère Napoléon ...

Je me rapproche de Joséphine.

Pauline a été une vraie soeur envers l'Empereur, lorsque la fortune l'abandonna et surtout dans le malheur.
Le comportement de Pauline n'a pas d'importance. Ce sont les choses de la vie. Mais les qualités de son coeur personne ne peut les contester.

Caroline était une vrai ambitieuse est c'est elle qui conseillait tout pour murat pour qu'il trahisse l'empereur pôur devenir roi d'Italie et en 1808 avec Fouché et Talleyrand pour succéder à l'empereur malgré cela elle fût
pardonnée.
Quant à Pauline je partage votre point de vue c'était sans doute la soeur préféré de l'empereur et elle est restée fidèle à l'empereur.
Et Elisa, elle était dans le meme camps que Caroline contre Joséphine.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je n'ai aucune sympathie particulière pour Caroline. Elle n'a jamais cessé de se servir des autres pour arriver à ses fins, elle aimait la politique d'anti chambre et les manipulations. Elle continuera jusqu'au bout même aprés la mort de son mari en 1815.

Je rallie avec plaisir la majorité , c'est Pauline qui est la plus aimable.

Bonjour

Mon opinion sur Caroline est aussi la suivante : elle n'a pas hésité à s'afficher avec les ministres qui conspiraient contre Napoléon, comme Talleyrand et Fouché, pour pousser le maréchal Murat sur le trône.

Pour Pauline, je pense également comme la plupart d'entre vous : sa fidélité envers l'Empereur est incontestable.

Bonjour,

J'enfonce des portes ouvertes après tout ce que vous avez dit, mais incontestablement Pauline.
Je pense que c'est la seule qui soit restée fidèle à son frère en tant que tel. Tous les autres, frères compris, se sont défilés à la première occasion.
C'est beau la famille.
Amicalement

Coté famille, ils n'étaient pas mal non plus les Bourbons d'Espagne

Pour Pauline , le plus beau témoignage que nous avons c'est celui de Canova

C'est bien vrai. Par contre, à leur décharge, c'était plus clair de leur côté.

Je crois me rappeler avoir lu quelque part que Napoléon disait qu'en plaçant sa famille sur tous les trône conquis, il irriguait l'Europe de son sang....
Amicalement

On a vu le résultat
Joseph et l'Espagne , Louis et ses maladies mais le plus fort c'est Jérome , en Russie, en Wesphalie et à Waterloo, on ne peut pas dire que sa présence sur un champ de bataille ou à la tête d'un état c'etait du grand art.
Seul Lucien a toujours été digne et pourtant c'est quand même lui qui a fait le plus pour son frère avec le 18 brumaire.

C'est bien là que je voulais en venir. Ah la la !

Les fiançailles de ma fille aujourd'hui me rendraient "visionnaire" ?

Au final , frères et soeurs confondus , c'est toujours Pauline qui reste dans mon coeur

Les autres sont des "boulets" familliaux.

Chacun pensera ce qu'il veut mais le plus fidèle , au sens strict, c'est le fils adoptif , Eugène. Plus contestable pour d'autres que moi, Murat , surement le plus grand général de cavalerie française ...et surtout le dernier.

En tout cas, en mettant au ban Murat, Napoléon s'est privé d'un sacré bras droit et d'une sacré armée italienne.
La fidélité en famille est rarement bonne conseillère quand on est au pouvoir

Hélas , Lieutenant, trés peu de nos concitoyens partage cette opinion sur Murat.
Napoléon acceptant l'idée du roi de Naples, la campagne de fin 1813- 1814 prenait un autre tour.
Etant dans nos frontières naturelles nous pouvions négocier la paix, l'armée d'Italie marchant sur Munich puis sur Vienne.
C'est en somme le schéma de 1796 et 1800.

Je crois que trop de monde est resté bloqué sur ses négociations avec l'ennemi. Mais comme le fait remarquer justement JBR dans un autre forum, en étant souverain, il se doit aussi à son nouveau statut. C'est un vaste débat dans lequel je ne vais pas rentrer.
Pour autant, quand on garde à ses côtés des Talleyrand, Fouché et autres, Caroline pour le prétexte que c'est sa soeur, (tiens on reste dans le sujet du forum) et d'autres comme ses frères.... Qu'est-ce qui explique que Napoléon se prive ainsi d'un tel officier avec les conséquences qu'on connait ?
Surtout que là, je parle juste de stratégie militaire, de rien d'autre.

Bon, je ne vais pas refaire l'histoire, mais ils sont nombreux les débats de ce type.
Amicalement

Tout comme on ne peut pas enlever la stratégie militaire à Napoléon, on ne peux pas renier le role de premier er dernier grand chef de cavalerie. Il a toujours su rattraper ses "maladresses" avec brio. Au moins ceci , on ne peut pas le mettre sur le fait qu'il avait épousé Caroline.