Forum des Amis du Patrimoine Napoléonien Association historique Premier et Second Empire (ouvert à tous les passionnés d'histoire napoléonienne) |
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| La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure | |
| | Auteur | Message |
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Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure Dim 23 Déc - 10:32 | |
| Source : article La vie quotidienne sous le Second empire dans le Sud del'Eure de Elise Marchand dans "Connaissance de l'Eure n°26"
Les offices religieux et vêpres, rassemblent beaucoup de paroissiens. Même après 1870, le curé visite les écoles et les écoliers sont munis du psautier. Les communiants reçoivent une belle image,souvenir quiornera un mur de chambre.Les confréries sont peut-être moins vivantes que dans la deuxième moitié du siècle, mais beaucoup se maintiennent encore. Le dimanche, les fabriciens prennent place dans lebanc d'oeuvre,face à la chaire, les charitons s'assemblent dans leur chambre au fond de l'église. (A suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure Dim 23 Déc - 13:38 | |
| Sous le Second Empire, le mobilier de l'église se modifie :à Bourth, le conseil de fabrique achète des chaises, des livres d'évangile, mais surtout un orgue harmonium en 1854 et un orgue à tuyau en 1865 fourni par Damiens, facteur d'orgue à Conches. Depuis 1852, un lustre doré donne quelque éclat aux cérémonies : on n'embouche plus le serpent, plus d'ophicléide. L'abbé Dabin écrivait en 1920 :"Hier, par hasard, je découvris, dans un de mes placards de la sacristie, le serpent de ma paroisse, acheté sous Louis XV l l. 8 s. 4 d. Il gisait là, depuis je ne sais quand, mettons depuis Charles X, enseveli dans les dalmatiques et tuniques civiles des diacres et sous-diacres de l’Ancien Régime. Quels doigts pour boucher ces trous ! Que de vent pour emplir cette spirale !A cause des innombrables bourdons-faux qu’il dut commettre durant son règne, je le pendis à l’aide d’une faveur mauve parmi les plats à fleurs et les assiettes à coq de ma salle, vis-à-vis la grosse tintenelle qu’gitait dès 1646, Thomas le Cliqueteux, crieur de patenôtres, en la Charité du lieu, crieur, patenôtres, Charité aujourd’hui archi-trépassés. Même sort attend l’ophicléïde, serpent à clé. Installé au lutrin sous Louis-Philippe. Un jour, mon successeur le trouvera sans le chercher, vert de grisé, bossué, non loin du compartiment réservé aux feuilles mortes, où déjà repose l’innocent répertoire des enfants de Marie signé lambillotte. La belle pièce, dira l’heureux confrère. Tuba mirum. Que de joues creuses s’enflèrent à vos embouchures. Vrai, les hommes de ce temps-là étaient forts. Plus forts que ceux d’à présent. » (A suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure Mar 25 Déc - 10:06 | |
| Sous le Second Empire, les confréries ne sont pas trépassés : à Bourth, celle de Sainte-Barbe périclite, mais pourtant,on vient toujours de Chandal et de Chaise-Dieu en procession à Bourth, le lundi de Pentecôte, pour se protéger des orages et de la grêle, en priant la sainte dont le culte serait venu chez nous par l'intermédiarie de Guillaume d'Evreux, prieur de Sainte-Barbe en Auge qui mena une vie d'austérité à Sainte-Suzanne (commune des Baux-de-Breteuil). Elle fut longtemps honorée, représentée avec sa palme (la plume qui coupe les orages,dit-on) ou adossée à sa tour.. Les confréries de la Vierge gardent tout leur prestige. Les jeunes filles portent une médaille passée dans un ruban bleu. Les enfants sont quelquefois voués au bleu et au blanc jusqu'à 7 ans. Est-ce que cette coutume eistait sous l'Empire?... La confrérie réparatrice des blasphèmes et de la violation du dimanche, créée parMgr Olivier en 1848-49 comprend 42 membres, mais ne semble pas avoir une longue existence. La confrérie du Saint-Sacrement n'a plus de comptabilité après 1830. une nouvelle liste des associés du Saint-Rosaire est établie en 1832. Sous Mgr Salmon du Chatelier, la confrérie du Saint-Scapulaire est érigée en 1841. En 1864, la procession de la Fête-Dieu. Les confréries les plus célèbres, les Charités, assurent les inhumations. Toutes les paroisses n'en n'ont pas ; elles font alors appel aux paroisses voisines. Il est inutile de rappeler leurs cérémonies,d'évoquer les bannières, tintenelles et bâtons, les repas de Charité restés célébres pour les Charitons,anciens frères. (A suivre)
Dernière édition par le Mar 25 Déc - 18:38, édité 1 fois | |
| | | Percy Modérateur
Nombre de messages : 2471 Age : 66 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 01/04/2007
| Sujet: Re: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure Mar 25 Déc - 18:24 | |
| Merci au chanoine Jean-Yves de nous avoir délivré la parole Sainte en ce jour de Noël ! | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure Mar 25 Déc - 18:51 | |
| Faut bien ! Vû que le TSPF n'a pas l'air d'être là en ce saint-jour, il a bi n fallu que je le remplace Mais reprenons : Un pélerinage est resté dans toutes les mémoires :celui de Sainte-Suzanne.esconfréries s'y rendaient à pied, par la forêt de Breteuil, les Charitons avec leurs tintenelles, les enfants de Marie,bannière en tête. La procession arrivée sur les lieux, en prenant la précaution d'arrêter les cantiques,pour ne pasrenseigner les autres confrériesetessayer ainsi de les devancer à la chapelle. Le curé célèbre sa messe, et récite les évangiles sur la tête des pélerins agenouillés à latable de communion, prière renouvelée pour un voisin, un ami qui vous a confié la pièce de monnaie, rétribution du curé. Les pélerins achètent cierges, images, bénitiers. La statue de Ste-Suzanne est entourée de béquilles et de vêtements d'enfants qui ne marchent pas.Les infirmes demandent le miracle qui leur redonnera des membres normaux ou viennent seulement pour mendier. On descend à la crypte, près de la chapelle, dans la cour de la ferme. (A suivre)
Dernière édition par le Jeu 27 Déc - 22:45, édité 1 fois | |
| | | Bicentenaire
Nombre de messages : 451 Age : 61 Localisation : Bordeaux (33) Date d'inscription : 05/11/2006
| Sujet: Re: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure Jeu 27 Déc - 19:06 | |
| Très intéressantes informations. Bicentenaire | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure Sam 29 Déc - 13:45 | |
| La messe entendue, on s’installe dans la prairie, pour le repas en famille .le fermier vend cidre et café. La fête foraine réjouit tous les assistants.des teneurs de jeux publics profitent de la crédulité de pauvres ouvriers qui jouent, ce jour-là leur montre, le gain d’une fenaison. Les charitons festoient eux aussi et les retours par les sentiers de la forêt sont parfois difficiles. On parle de batailles, de vol de tintenelles, vers la fin du siècle. Tandis que les carrioles ramènent les pèlerins endimanchés, les confrères, moins favorisés, reviennent à pied, par les routes poudreuses, et nombre de charitons prennent un repos indispensable, à l’ombre des chênes de la forêt de Breteuil. La fabrique tient les comptes de l’église : :Recettes fournies par les quêtes, les locations de banc, les sonneries (en agonie ou en regret pour les défunts) ;dépenses pour l’entretien de l’église, de bougies, de cire, de pain et vin d’autel, le paiement du blanchissage du linge, du plissage des surplis, le salaire du sonneur, du bedeau, de l’organiste et son souffleur, des deux chantres. Les villes ont des cérémonies plus fastueuses. A Rugles, en 1853, le tambour-maître de la Garde nationale demande que sa tunique et sa canne lui servent dorénavant dans ses fonctions de Suisse. | |
| | | Percy Modérateur
Nombre de messages : 2471 Age : 66 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 01/04/2007
| Sujet: Re: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure Sam 29 Déc - 23:05 | |
| C'est une véritable homélie que vous nous proposez mon cher Jean-Yves ! Le sacerdoce, serait-ce une vocation manquée chez vous ? | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure Sam 29 Déc - 23:24 | |
| Comme je l'ai dit plus haut, cet article n'est pas de moi mais de feue mlle Elise Lemarchand dans le "Connaissancxe de l'Eure n°26" | |
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| Sujet: Re: La vie religieuse sous le Second Empire dans l'Eure | |
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