Forum des Amis du Patrimoine Napoléonien Association historique Premier et Second Empire (ouvert à tous les passionnés d'histoire napoléonienne) |
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| Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) | |
| | Auteur | Message |
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Bibliothèque Empire Administrateur adjoint
Nombre de messages : 3453 Age : 56 Date d'inscription : 30/08/2006
| Sujet: Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) Sam 2 Sep - 19:40 | |
| Bonjour à toutes et à tous, Dans ce post, vous pouvez insérer vos documents concernant tous les monuments ou souvenirs sur les événements survenu dans la ville d'Ulm en 1805... * Pour les néophytes : Merci de bien poster sur ce sujet en utilisant le bouton "répondre". * Pour vous aidez à poster vos photos : https://lesapn.forumactif.fr/viewtopic.forum?t=11 _________________ [Site Internet réalisé par Eric Le Maître] | |
| | | Sergent LOMBART
Nombre de messages : 1234 Age : 65 Localisation : Lons près de Pau (64) Date d'inscription : 13/09/2006
| Sujet: Médaille commémorative Mar 17 Oct - 6:29 | |
| Médaille commémoratrice de la Capitulation d'Ulm Recto Verso _________________ Le lion de Friedland : François Amable RUFFIN Membre des APN
(Qui ose gagne)
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| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) Sam 7 Juin - 21:54 | |
| Sixième Bulletin Elchingen, le 26 vendémiaire an 14 (18 ctobre 1805)
La journée d'Ulm a été une des plus belles journées de l'histoire de France. la capitulation de la place est ci-jointe, ainsi que l'état des régiments qui y sont enfermés. L'Empereur eût pu l'enlever d'assaut, mais vingt mille hommes,défendus par des ouvrages & par des fossés pleins d'eau, eussent opposés de la résistance, & le vif désir de Sa Majesté était d'épargner le sang. Le général Mack, général en chef de l'armée, était dans la ville ;c'est la destinée des généraux opposés à l'Empereur d'être pris dans des places. on se souvient qu'après les belles manoeuvres de la Brenta, le vieux feld-maréchal Wurmser fut fait prisonnier dans Mantoue ; Mélas le fut dans Alexandrie ; Mack l'est dans Ulm. L'armée autrichienne était une des plus belles qu'ait eue l'Autriche ; elle se composait de quatorze régiments d'infanterie formant l'armée dite de Bavière, de treize régiments de l'armée du Tyrol, & de cinq régiments venus en poste d'Italie, faisant tente-deux régiments d'infanterie & de quinze régiments de cavalerie. L'Empereur avait placé l'armée du prince Ferdinand dans la même situation où il plaça celle de mélas. Après avoir hésité longtemps, mélas prit la noble résolution de passer sur le corps de l'armée française, ce qui donna lieu à la bataille de Marengo. mack a pris un autre parti : Ulm est l'aboutissant d'in grand nombre de routes. Il a conçu le projet de faire échapper ses divisions par chacune de ces routes, & de les réunir en Tyrol & en Bohême. Les divisions Hohenzollern & Werneck ont débouché par Heydenheim. Une petite division a débouché par Memmingen. Mais l'Empereur, dès le 20, accourut d'Augsbourg devant Ulm, déconcerta sur le champ les projets de l'ennemi, & fit enlever le pont & la position d'Elkingen ; ce qui remédia à celà. Le maréchal Soult, après avoir pris Memmingen, s'était mis à la poursuite des autres colonnes. Enfin, il ne restait plus au prince Ferdinand d'autre ressource que de se laisser enfermer dans Ulm, ou d'essayer, par des sentiers, de rejoindre la division de Hohenzollern ;ce prince a pris ce dernier parti ; il s'est rendu à Aalen avec quatre escadrons de cavalerie. Cependant le prince Murat était à la poursuite du prince ferdinand. la division Werneck a voulu l'arrêter à Langeneau ; il lui a fait trois mille prisonniers ; dont un officier-général, & lui a enlevé deux drapeaux. tandis qu'il manoeuvrait par sa droite à Heydenheim, le maréchal Lannes marchait par Aalen & Nordlingen.. La marche de la division ennemie était embarrassée par 500 chariots, & affaiblie par le combat de Langeneau. A ce combat le prince Murat a été très satisfait du général Klein. Le 25e régiment de dragons, le 9e d'infanterie légère & les chasseurs de la garde impériale, se sont poarticulièrement distingués. L'aide de camp Brunet a montré beaucoup de bravoure. (A suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) Dim 8 Juin - 10:01 | |
| Ce combat n'a point retardé la marche du prince Murat. Il s'est porté rapidement sur Neresheim, & le 25, à cinq heures du soir, il est arrivé devant cette position. la division de dragons du général Klein a chargé l'ennemi. deux drapeaux, un officier-général & mille hommes ont été de nouveau pris au combat de neresheim. le prince ferdinand et ses généraux n'ont eu que le temps de monter à cheval. On a trouvé leur dîner servi. Depuis deux jours, ils n'ont aucun point pour se reposer. il parait que le prince Ferdinand ne pourra se soustraire à l'armée française qu'en se déguisant ou en s'enfuyant avec quelques escadrons par quelque route détournée d'Allemagne. L'Empereur traversant une foule de prisonniers ennemis, un colonel autrichien témoignait de son étonnement de voir l'Empereur des français trempé, couvert de boue, autant et plus fatigué que le dernier tambour de l'armée ; un de ses aides-de-camp lui ayant expliqué ce que disait l'officier autrichien, l'Empereur lui fit répondre :" Votre maître a voulu me faire ressouvenir que j'étais un soldat ; j'espère qu'il conviendra que le trône et la pourpre impériale ne m'ont pas fait oublier mon premier métier." Le spectacle que l'armée offrait dans la journée du 23 était vraiment intéressant. Depuis deux jours la pluie tombait à seaux, tout le monde était trempé ; le soldat n'avait point eu de distributions ; il était dans la boue jusqu'aux genoux ; mais la vue de l'empereur lui rendait la gaieté, & du moment qu'il aperçevait des colonnes entières dans le même état, il faisait retentir le cri de "Vive l'EMPEREUR !" On rapporte aussi que l'Empereur répondit aux officiers qui l'entouraient & qui admiraient comment dans le moment le plus pénible, les soldats oublient toutes les privations, & ne se montrnet sensibles qu'au plaisir de le voir :"Ils ont raison, car c'est pour épargner leur sang que je leur fais essuyer de si grandes fatigues." L'EMPEREUR, lorsque l'armée occupait les hauteurs qui dominent Ulm, fit appeler le prince de Lichtenstein, général-major, enfermé dans cette place, pour lui faire connaître qu'il désirait qu'elle capitulât ; lui disant que s'il la prenait d'assaut, il serait obligé de faire qu'il avait fait à Jaffa, où la garnison fut passée au fil de l'épée ; que c'était le triste droit de la guerre ; qu'il voulait qu'on lui épargnât & à la breave nation autrichienne la nécessité d'una cte aussi effrayant ; que la place n'était pas tenable, qu'elle devait donc se rendre. le prince insistait pour que les officiers & soldats eussent la faculté de retourner en Autriche. "Je l'accorde aux officiers et non aux soldats, a répondu l'Empereur ; car qui me garantira qu'on ne les fera point servir de nouveau ?" Puis, après avoir hésité un moment, il ajouta "Eh bien, je me fie à la parole du prince Ferdinand. s'il est dans la place, je veux lui donner une preuve de mon estime, & je lui accorde ce que vous me demandez, espérant que la cour de Vienne ne démentira pas la parolde de l'un de ces princes !" Sur ce que M. de Lichtenstein assura que le prince Ferdinand n'était point dans la place ; "Alors je ne vois pas, dit l'EMPEREUR, qui peut me garantir que les soldats que je vous renvcerrai ne serviront pas !" Une brigade de quatre mille hommes occupe une porte de la ville d'Ulm. Dans la nuit du 24 au 25 il y a eu un ouragan terrible ; le Danube est tout à fait débordé, & a rompu la plus grande partie de ses ponts, ce qui nous gêne beaucoup pour nos subsistances. (A suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) Dim 8 Juin - 17:05 | |
| dans la journée du 3, le maréchal bernadotte a poussé ses avant-postes jusqu'à Wasserbourg & Haag sur la chaussée de Braunau. Il a fait encore 4 à 500 prisonniers à l'ennemi, lui a enlevé un parc de 17 pièces d'artillerie de divers calibres ; de sorte que, depis son entrée à Munich, sans perdre un seul homme, le maréchal bernadotte a pris 1500 prisonniers, 19 pièces de canon, 200 chevaux & un grand nombre de bagages. L'EMPEREUR a passé le Rhin le 9 vendémiaire, le Danube le 14 à cinq heures du matin, le Leich le même jour à trois heures après-midi ; ses troupes sont entrées à Munich le 20. ses avant-postes sont arrivées sur l'Inn le 23. Le même jour il était maître de Memmingen, & le 25 d'Ulm. Il avait pris à l'ennemi au combat de Wertingen, de Günzbourg, d'Elchingen, aux journées de Memmingen & d'ulm, & aux combats d'Albreck, de Langenau & de Nereisheim quarante mille hommes , tant infanterie que cavalerie, plus de quarante drapeaux, un très grand nombre de pièces de canon, de bagages, de voitures, &tc. et pour arriver à ces grands résultats, il n'avait fallu que des marches & des manoeuvres. dans ces combats partiels, les pertes de l'armée française ne se montent qu'à cinq cent morts & à mille blessés. aussi le soldat dit-il souvent : L'EMPEREUR a trouvé une nouvelle méthode de faire la guerre, il ne se sert que de nos jambes & pas de nos bayonnettes. Les cinq sixièmes de l'armée n'ont pas tiré un coup de fusil, ce dont ils s'affligent . mais tous ont beaucoup marché, & ils redoublent de célérité, quand ils ont l'espoir d'atteindre l'ennemi. On peut faire en deux mots l'éloge de l'armée : elle en est digne de son chef. on doit considérer l'armée autrichienne comme anéantie. Les Autrichiens & les Russes seront obligés de faire beaucoup d'appels de recrues, pour résister à l'armée française, qui est venue à bout d'une armée de cent mille hommes, sans éprouver, pour ainsi dire aucune porte. (A suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) Lun 9 Juin - 21:49 | |
| Capitulation de la ville d'Ulm, occupée par les troupes de S. M. l'Empereur d'Autriche & Roi de Hongrie, aux armes de S.M. l'EMPEREUR des FRANCAIS & ROI d'ITALIE
Entre nous Alexandre Berthier, maréchal d'Empire, commandant la première colonne de la légion d'honneur, grand cordon,grand-venuer, grand-officier de l'aigle noir & de l'aigle rouge, major général de la grande armée, ministre de la guerre, chargé de stipuler pour S.M. l'EMPEREUR DES FRANCAIS & ROI D'ITALIE : Et M. le fed-maréchal baron de Mack, quartier-maître-général des armées de S. M. l'Empereur d'autriche & roi de Hongrie ; Il a été convenu ce qui suit :
ARTICLE PREMIER
La place d'Ulm sera remise à l'armée française, avec tous ses magasins & son artillerie. II. La garnison sortira de la place avec tous les honneurs de la guerre &, après avoir défilé, elle remettra ses armes. Messieurs les officiers seront renvoyés sur parole en Autriche, & les soldats & sous-officiers seront conduits en France, où ils resteront jusqu'à parfait échange.
REPONSES
La moitié de l'artillerie de campagne restera aux troupes autrichiennes. Refusé. Tout le monde sera renvoyé en Allemagne, sous condition de ne pas servir contre la France jusqu'à l'échange. Refusé.
III. Tous les effets appartenant aux officiers et aux soldats leur seront laissés.
Les caisses des régiments aussi. Accordé
IV Les malades & les blessés autrichiens seront soignés comme les malades & les blessés français. Nous connaissons la loyauté & l'humanité française
V. Cependant, s'il se présentait, le 3 brumaire an 14 (25 octobre 1805) avant midi, un corps d'armée capable de débloquer la vile d'Ulm, alors la garnison de cette place serait dégagée de la présente capitulation, & serait libre de faire ce qu'elle voudrait. Si jusqu'au 25 octobre, à minuit inclusivement, des troupes autrichiennes ou russes débloquaient la ville de quelque côté ou porte que ce soit, la garnison sortira librement, avec ses armes, son artillerie & cavalerie, pour joindre les troupes qui l'ont débloquée. Accordée.
VI. Une des portes de la ville d'Ulm (la porte de Stougard) sera remise à sept heures du matin à l'armée française, ainsi qu'un quartier suffisant pour pouvoir contenir une brigade. Oui
VII. L'armée française pourra faire usage du grand pont sur le Danube, & communiquer librement d'une rive à l'autre. Le pont est brûlé : on fera impossible pour le refaire.
VIII. Le service seraréglé de part & d'autre, de manière à ce qu'il ne se commette aucun désordre, & que tout soit dans la meilleure harmonie entre les deux armées. La discipline française & autrichienne nous en est le sûr garant.
IX tous les chevaux de cavalerie, d'artillerie ; de charrois, appartenant à la majesté l'empereur d'Autriche & roi de Hongrie seront remis à l'armée française.
X Les articles I, II, III, IX et IX, n'auront leur exécution que lorsque le voudra M. le général commandant les troupes autrichiennes, pourvu que cela ne peut dépasser le 3 brumaire an 14 (25 octobre 1805) avant midi. Et si à cette époque une armée assez en force se présentait pour fire lever le blocus, la garnison serait libre, conformément à l'article V, de faire ce qu'elle voudrait.
Fait double à Ulm, le 25 vendémiaire an 14 (17 octobre 1805).
Signé, le maréchal Berthier Signé, Mack
(A suivre)
Dernière édition par Jean-Yves le Ven 15 Aoû - 16:55, édité 1 fois | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) Lun 9 Juin - 23:24 | |
| ETAT des régiments enfermés dans la ville d'Ulm
Une partie du régiment de cavalerie de Schwarzenberg, hulans ; les régiments de Hohenloe, dragons ; Mack, cuirassiers ; Archiduc François ; un détachement des hussards de Blankenstein, & plusieurs ordonnances chez les généraux,des régiments de latour, Rosenberg, Klénau & de l'archiduc Albert.
Infanterie Chasseurs tyroliens ; Collowrath ; Manfredini ; frolich ; Archiduc Charles ; Un détachement du régiment de l'empereur.
Grenadiers
Hildbourghausen, ci-devant Bender, 1 bataillon. Archiduc Charles.............................1 id. Manfredini......................................1 id Collordo........................................1 id. Stuart..........................................1 id. | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) Mar 10 Juin - 19:49 | |
| Septième Bulletin Elchingen, le 17 vendémiaire an 14 (19 octobre 1805)
Le 26 vendémiaire à cinq heures du matin, le prince Murat est arrivé à Nortlingen, & avait réussi à cerner la division werneck. ce général avait demandé à capituler. La capitulation qui lui a été accordée n'arrivera que dans la journée de demain. Les lieutenants-généraux Werneck, Baillet, Hohenzollern, Weiber & Dienesberg, sont prisonniers sur parole,a vec la réserve de se rendre chez eux. Les troupes sont prisonnières de guerre & se rendent en France. Plus de deux millehommes de cavalerie ont mis pied à terre, & une brigade de dragons à pied a été montée avec leurs chevaux. On assure que le parc de réserve de l'armée autrichienne, composée de cinq cents charriots, a été pris. On suppose que tout le rested e la colonne du prince Ferdinand doit, à l'heure qu'il est, être investie, le prince Murat ayant débordé la droite par Aalen, & le maréchal lannes, sa gauche, par Nordlingen. On attend le résultat de ces manoeuvres, il ne reste au prince Ferdinand que peu de monde. Aujourd'hui, à deux heures après midi, l'EMPEREUR a accordé une audience au général Mack ; à l'issue de cette audience, le maréchal Berthier a signé avec le général Mack une addition à la capitulation, qui porte que la garnison d'ulm évacuera la place demain 28. il y a dans Ulm 27 mille hommes, trois mille chevaux, dix-huit généraux & soixante ou quatre-vingts pièces de canon attelées. la moitié de la garde de l'EMPEREUR était déjà partie pour Augsbourg ; mais S.M. a consenti à rester toute la journée de demain pour voir défiler l'armée autrichienne. tous les jours on est davantage dans la certitude que de cette armée de cent mille hommes, il n'en fera pas échappé vingt mille ; & cet immense résultat est obtenu sans effusion de sang. L'EMPEREUR n'est pas sorti aujourd'hui d'Elchingen. Les fatigues & la pluie continuelle que depuis huit jours il a essuyées, ont exigé un peu de repos. Mais le repos n'est pas compatible avec la direction de cette immense armée. A toute heure du jour & de nuit, il arrive des officiers avec des rapports, & il faut que l'EMPEREUR donne des ordres. Il parait fort satisfait de l'activité & du zèle du général Berthier. Demain 28, à 3 heures après midi, 27 000 soldats autrichiens, 60 pièces de canon, 18 généraux défileront devant l'EMPEREUR & mettront bas les armes. L'EMPEREUR a fait présent au sénat des drapeaux de la journée d'Ulm. Il y en aura le double de ce qu'il a annoncé, c'est-à-dire quatre-vingts. pendant ces cinq jours le danube, a débordé avec une violence qui était sans exemple depuis cent ans. L'abbaye d'Elchingen, dans laquelle est établi le quartier-général de l'EMPEREUR, est située sur une hauteur d'où l'on découvre tout le pays. On croit que demain au soir l'EMPEREUR partira pour Munich. L'armée russe vient d'arrêter sur l'Inn. (A suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) Mar 10 Juin - 20:38 | |
| Capitulation additionnelle sur la reddition d'Ulm
Le maréchal Berthier, major-général de l'armée française, autorisé par ordre exprès de l'EMPEREUR DES FRANCAIS, donne sa parole d'honneur. 1° Que l'armée autrichienne est aujourd'hui au-delà de l'Inn, & que le maréchal Bernadotte avec son armée est en position entre Munich et l'Inn. 2° Que le maréchal Lannes, avec son corps d'armée, est à la poursuite du prince Ferdinand, & était hier à Aalen. 3° Que le prince Murat, avec son corps d'armée, était hier à Nordlingen ; que les lieutenants-généraux Werneck, Baillet, Hohenzollern & sept autres généraux ont capitulé avec leur corps d'armée au village de Trotztelfingen. 4° Que le maréchal Soult est entre Ulm & Bregens, surveillant la route du Tyrol, qu'il n'y a donc aucune possibilité à ce qu'Ulm soit secouru. M. le lieutenant-général, quartier-maître-général mack, portant croyance aux déclarations ci-dessus, est prêt à évacuer dans la journée de demain, la ville d'Ulm, y mettant pour conditions. Que le corps entier de M. le maréchal Ney, composé de douze régiments d'infanterie & de quate régiments de troupes à cheval, ne quittera pas Ulm & un rayon de dix lieues, jusqu'au 25 octobre à minuit, époque où expire la capitulation. MM. le maréchal Berthier et le baron de Mack, lieutenant-général, quartier-maître-général, conviennent des articles ci-dessus. En conséquence, demain à trois heures après-midi, l'armée autrichienne défilera devant S.-M. l'EMPEREUR DES FRANCAIS, avec tous les honneurs de la guerre : elle posera les armes, & des ordres de route seront donnés à MM. les officiers, qui conserveront leurs armes, pour se rendre en Autriche par les deux routes, de kempten & de Bregenz pour le Tyrol. Fait double à Elchingen, le 19 octobre 1805 (27 vendémiaire an 14) Signé : le maréchal BERTHIER Le lieutenant-général MACK | |
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| Sujet: Re: Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) | |
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| | | | Ulm (Allemagne) (16-19 octobre) | |
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