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| Situation de nos armées dans le Nord, le 10 mars 1813 | |
| | Auteur | Message |
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Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Situation de nos armées dans le Nord, le 10 mars 1813 Dim 17 Fév - 22:21 | |
| Source : Le journal de l'Empire du 19 mars 1813
Voici la situation exacte de nos armées dans le nord de l'Europe au 10 mars : Pillau -le général Castella occupait avec 1200 français le fort de Pillau. Il a capitulé le 26 janvier. Cette capitulation est une convention par laquelle les troupes françaises sortent avec armées et bagages pour revenir en France. La conduite du général Castella, qui a rendu, sans avoir soutenu un siège, la place qu'il commandait, sera examinée par un conseil d'enquête. Convention concernant l'évacuation de la vile et forteresse de Pillau, et du fort de la pointe de la Nehrung, par des troupes impériales françaises Art. 1er : La ville et forteresse de Pillau, et le fort Nehrung, seront remis sous son commandement, pour l'occuper exclusivement par des troupes prussiennes. Réponse : Accepté 2. Le général français sortia librement et sans obstacle, avec les troupes sous son commandement, leurs armes et bagages, pour se rendre à dantzick, ou au premier poste de l'armée impériale française. Réponse Les troupes se rendront sur la rive gauche du Rhin, où elles seront dégagées de toute obligation. Les sujets russes, qui pourraient se trouver parmi la garnison de Pillau, seront remis au général russe. 3. Les Français malades seront confiés à l'humanité du commandant prussien ; et, à leur guérison ils doivent jouir de tous les avantages stipulés dans cette convention. Réponse : Accepté 4. Un officier russe pourvu d'une sauve-garde, comme aussi un officier supérieur prussien, avec une escorte et un commissaire, conduiront la colonne jusqu'à sa destination. Réponse: Accepté 5. Pendant sa marche, on fournira à la colonne les vivres, logement et voitures nécessaires. Réponse : Accepté 7. Les bagages des troupes susnommés ne seront pas visités. les lanciers polonais et les officiers garderont leurs chevaux, et recevront leur fourrage selon leur grade. Réponse : Cet article est accepté, sous la condition que M. le général Castella donne sa parole d'honneur que lesdits bagages ne contiennent ni contributions, ni cartes, ni plans , ni d'autres choses amenées de la Courlande ou de l'Empire russe, ni des objets qui pourraient être sujets à être réclamés par le commandant prussien. 8.Toute équivoque qui pourrait être contenue dans cette convention, sera expliquée en faveur des troupes françaises. Réponse : Accepté Au Vieux-Pillau, le 26 janvier 1812 7 février Signé, le comte SIEYERS, général-major de S. M. I. russe, commandant les troupes devant Pillau, et le général Castella. D'accord avec l'original, Signé D'AUVRAY, général-major russe, chef de l'état-major.
Dantzick : Le général Rapp, ayant sous ses ordres lesgénéraux de division Haudelet et Grandjean, le général de Cavaignac ; le général Campredon, commandant le génie, et le général Lepin, commandant l'artillerie, a dans la place de Dantzick une garnison de plus de 30.000 hommes et un approvisonnement en pain pour 820 jours, et en viande et autres objets pour plus d'un an. Dans les derniers jours de janvier, l'armée russe s'approchant de Dantzick, il se porta à sa rencontre, culbuta l'avant-garde et lui fit 800 prisonniers. Vers le milieu de février, il sortit lui-même à la tête de 15.000 hommes et de 1500 chevaux, et enleva trois redoutes que l'ennemi faisait construire, lui prit 8 pièces de canon et 1800 hommes. Il repoussa l'ennemi jusqu'à trois lieues de la place. Les Russes avaient opéré, dans le courant de février, de profiter des glaces pour attaquer le Holm ; mais les glaces avaient été rompues par les soins du gouverneur. On laissa avancer l'ennemi, et quand il fut à portée, on l'écrasa de mitraille. Il a laissé au pied des ouvrages beaucoup d'hommes blessés et tués. Dans les premiers jours de mars, le dégel ayant commençé, on a tendu l'inondation. Thorn : Le général du génie Poitevin commande à Thorn. La garnison consiste en 4000 bavarois et 1500 Français. L'armée russe, dans le courant de février, fit des tentatives pour enlever les lunettes qui sont en avant de la place ; mais elle fut repoussée, et sa perte ne fut pas moins de 8 à 900 hommes tués ou blessés. Thorn a des vivres en pain pour plus de deux ans ; en viande et en légumes pour plus de neuf mois. Modlin : Le général de division Daendels commande à Modlin : sa garnison est composée de 1 000 Saxons, de 1000 Français et de 6000 Polonais. La place était approvisonnée en pain pour plusieurs années, en viande et autres denrées pour neuf mois. Ces grands approvisionnements en pain dans les places de la Vistule, proviennent des grands magasins de l'armée qui s'y trouvaient. Zamosc a une garnison de 4000 Polonais. Czenstochan a une garnison de 900 Polonais. Le prince de Schwartzenberg a pris, le 12 février, la position de la Piliça. Un nouveau corps d'observation autrichien se réunit sur les frontières de la Bohême. Le général Reynier, avec le 7e corps, s'est dirigé par Petrikan et Rawa sur Kalitch. Sa cavalerie y a été attaquée le 13 février par un corps de troupes russes qui avait passé la Vistule sur la glace, entre Thorn et Modlin, du côté de Plock. Le général Reynier a repoussé cette attaque dans la ville même de Kalitch. Un général de brigade saxon avec sa brigade a été coupé par l'ennemi, mais il s'est reployé sur le corps du prince Poniatowski, lequel a fait sa jonction avec le corps autrichien et se trouve entre entre la Piliça et Cracovie. Le général Reynier a repassé l'Oder et a pris position en avant de Dresde. Voilà pour la Pologne. (A suivre)
Dernière édition par Jean-Yves le Mar 19 Fév - 19:59, édité 3 fois | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Situation de nos armées dans le Nord, le 10 mars 1813 Lun 18 Fév - 13:24 | |
| Le vice-roi avait fait avancer, dans les premiers jours de février, le 11e corps de Berlin sur l'Oder. Ce corps arrivait à Francfort, lorsque le vice-roi, instruit de l'évacuation de Varsovie, comprit que sa position sur Posen n'avait désormais plus aucun but. Il se reporta tranquillement derrière l'Oder. Le 18 février, un corps de 1500 hommes de cavalerie légère russe passa le Bas-Oder sur la glace. Le maréchal duc de Castiglione chargea le général Poinsot de marcher à sa rencontre avec deux bataillons d'infanterie et 100 chevaux. dans une reconnaissance, à quelques lieues de Berlin, ce général leur tua une soixantaine d'hommes, entr' autres un seigneur prussien nommé le comte de Schwerin. La nuit, les cavaliers ennemis tournèrent berlin ; ils surprirent le poste qui gardait la porte d'Oranienbourg, et 3 à 400 pénétrèrent dans la ville ; c'était dans la matinée du 20 février. Le duc de Castiglione fit tirer sur eux quelques coups de canon et les fit chasser par de l'infanterie. Le bas-peuple de Berlin voulut profiter de la circonstance pour faire quelques mouvements ; mais la garde civique qui se composait de tous les bourgeois, fit la police, et l'ordre se rétablit aussitôt. Après cette affaire, les troupes légères ennemies disparurent. Le 22 février, le vice-roi arriva à Berlin avec 500 chevaux de la garde. Il prit ensuite, avec tout son monde, position à Kopnik. Le lieutenant-colonel Ciceron occupait avec son bataillon le pont de Furstenwald sur la Sprée. Il s'en laissa imposer par 600 cavaliers russes qui lui firent accroire qu'ils avaient avec eux de l'artillerie et de l'infanterie. Il eut la simplicité de consentir à quitter le poste qu'il devait défendre, et il se replia avec son bataillon sur l'armée. Des ordres ont été donnés pour arrêter cet officier, qui sera puni selon la rigueur des lois militaires.
(A suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Situation de nos armées dans le Nord, le 10 mars 1813 Lun 18 Fév - 19:13 | |
| Le général Gérard était resté avec une brigade à Francfort pour brûler le pont. Deux mille hommes de cavalerie russe le coupèrent de Berlin. Il marcha à eux, en tua 60 à 80, fit plusieurs officiers prisonniers, brûla le pont de Francfort et rejoignit le vice-roi. Le vice-roi avait un de ces deux partis à prendre : ou de faire venir la cavalerie des premiers et second corps, qui s'était réorganisée sur la rive gauche de l'Elbe et l'Oder, ou de marcher au-devant des autres armées en s'approchant de l'Elbe. Mais cette cavalerie n'était pas encore entièrement réorganisée, et tant de vieux soldats, ressource si précieuse, pouvaient être compromis dans une lutte prématurée ; d'ailleurs le général Bulow, commandant un corps prussien sur la droite du Bas-Oder, avait laissé passer ce fleuve à la cavalerie légère de l'ennemi. Le vice-roi prit le parti de se retirer en bon ordre sur l'Elbe : il laissa l'Oder garni de la manière suivante : Le général Grandjean, avec une garnison de 9000 h., ayant des vivres pour huit mois, commande à Stettin. Le général de brigade Dufresne commande en second. Le général Chamberlhac commande le génie. Le général Fornier d'Albe garde la place de Custrin avec 3000 hommes. Le général Laplace et le général du génie Dode sont dans Glogau avec 6000 homes. Spandau est gardée avec 3000 hommes par le général Bruny. Toutes ces places sont approvisionnées depuis neuf mois jusqu'à un an. le 4, entre Berlin et Vittenberg, 1200 hommes de cavalerie légère russe voulurent charger sur l'arrière-garde du vice-roi. Un bataillon du 6e de ligne les reçut à bout portant, et leur tua une centaine d'hommes. Depuis, cette cavalerie a disparu et on ne l'a plus vue. (a suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Situation de nos armées dans le Nord, le 10 mars 1813 Lun 18 Fév - 22:22 | |
| On vient de faire connaître notre position en Pologne et sur l'Oder ; voici celle sur l'Elbe : Le général Lauriston ; avec cinq nouvelles divisions formées de vieilles troupes tirées de France, et munies d'un nombreux équipage d'artillerie, ayant un double approvisonnement attelé, avec le corps westphalien et le 1er corps de cavalerie, occupe Magdebourg, et réunit sur ce point une grande force militaire. Le prince d'Eckmühl, avec le 1er corps de la Grande Armée, et le duc de Bellune, avec le 2e, bordent l'Elbe. Le général Grenier, avec le 11e corps, était devant Vittenburg. cette place était armée et saisie en état de défense. Le lieutenant-général saxon Thilman, était, avec 6000 Saxons, en garnison à Torgau, place que le roi a fait construire sur l'Elbe depuis 1809, et dont les travaux ont été poussés avec une telle activité, qu'elle se trouve aujourd'hui dans le meilleur état de défense. Elle est armée de 200 pièces de canon. Le général Reynier était en avant de Dresde avec le corps saxon et la division Durutte, et ayant une division bavaroise sur la gauche. ce corps d'armée se renforce de 10.000 hommes qui arrivent des dépôts de Saxe. Afin de pouvoir surveiller tous les points de cette ligne, le quartier-général s'est porté à Leipsick. Dans cet état de choses, le roi de Saxe, pour se tenir plus éloigné du théâtre de la guerre, a jugé à propos de se retirer sur Plauen. Le roi a fait en partant, le 23 février, la proclamation ci-jointe : Proclamation du roi de Saxe : Nous Frédéric-Auguste, par la gloire de Dieu, roi de saxe, etc, etc. Nous nous voyons forcés par les circonstances d'abandonner notre capitale, et de nous retirer dans une autre partie de nos Etats, où nous resterons aussi longtemps que les événements l'exigent ou nous le permettent. Au milieu des dangers qui souvent ont environné notre royaume, il n'a dû sa conservation qu'au système politique auquel depuis six ans nous avons été constamment attachés. toujours fidèles à nos traités et à nos engagements, nous comptons encore aujourd'hui avec assurance sur l'heureux résultat que nous promettent l'appui de notre puissant allié, le secours des puissances confédérés et la bravoure éprouvée de nos guerriers couverts de lauriers gagnés en défendant la patrie. Nous y comptons même dans le cas où nos voeux pour le rétablissement de la paix resteraient encore pendant quelque temps sans effet. la fidélité, la persévérance et la tranquillité de nos chers sujets deviendront les moyens les plus sûrs pour parvenir au but le plus cher à notre coeur, celui de détourner et de soulager autant qu'il est possible les malheurs inséparables de la guerre, ainsi que celui de nous voir bientôt de retour au milieu d'eux. Pendant une époque de quarante-cinq ans qu'a duré notre règne, et quelqu'ai été le changement des événements, le seul objet de tous nos efforts a été le bonheur du pays et la félicité de nos sujets ; nous avons trouvé la plus douce récompense de tous nos soins dans la confiance toujours uniforme et dans l'attachement inviolable que nos sujets nous ont constamment montrés. Nous comptons sur la continuation des mêmes sentiments qui se développent encore plus glorieusement dans l'adversité, et nous espérons, à l'aide de Dieu, de pouvoir bientôt retourner dans nos foyers pour y continuer nos travaux qui auront toujours pour but le bonheur durable de nos sujets. Pendant notre absence, toutes les autorités du pays continueront à exercer les fonctions qui leur sont attribuées. Nous avons nommé une commission immédiate séante dans notre capitale, et chargée de tous les soins qu'exige le bien du pays dans toutes les circonstances et tous les rapports amenés par l'état de guerre. Tous les magistrats et sujets du royaume sont enus de s'adresser dans les cas d'exigeance à cette commission, et de se conformer exactement aux instructions qu'elle trouverait convenable de leur donner. Nous exhortons encore une fois nos fidèles sujets à maintenir l'ancienne gloire du peuple saxon par une conduite sage, réglée,tranquille et conforme à nos intentions et nos vues pour le bonheur de la gloire. En foi de quoi nous avons signé les présentes de notre main propre, et y fait apposer notre sceau royal. Donné à Dresde, le 24 février 1813 Signé : Frédéric-Auguste (L. S.) Et plus bas, Léon-Ernets De Grobig, Ernest-Frédéric-Adam, baron de Manteuffel
(A suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Situation de nos armées dans le Nord, le 10 mars 1813 Mer 20 Fév - 13:34 | |
| Le roi de Westphalie, voulant avoirà sa libre disposition sa garde et ses troupes, pour se porter en personne partout où les circonstances l'exigeraient, a désiré que la reine vint en France. Cette princesse doit arriver aujourd'hui à Compiègne. Cependant le général Lauriston avait, avec raison, retiré toutes les troupes de la 32e division militaire, pour les concentrer à Magdebourg. Le corps du général Vandamme, composé de 50 bataillons, qui a déjà commencé à déboucher de Wese pour aller occuper la 32e division militaire, n'y arrivera que vers la fin de mars. Hambourg se trouvait donc gardé par des forces bien faibles. le petit peuple fit feu sur les plus mutins, et l'attroupement se dissipa. La bourgeoisie de Hambourg eut le bon esprit de sentir la nécessité de contenir la populace, elle forma la garde nationale, et rétablit l'ordre. Plusieurs piquets de cavalerie danoise ont contribué à maintenir l'ordre à Hambourg. Unespion russe a été arrêté et fusillé. Six hommes, auteurs de l'émeute, ont été fusillés également. le 12 de ce mois, le général Cara Saint-Cyr jugea à propos de passer sur la rive gauche de l'Elbe, et de fixer le quartier-général de la 32e division militaire à Artlenbourg. Le 1er corps d'observation du rhin composé des 8e, 9e, 10e, 11e, 29e, 38e et 39e divisions de la Grande Armée sur le Mein. Le prince de la Moscowa qui le commande, a, dans ce moment, son quartier-général à Hanau. le général de Wrède a pris son quartier-général à Bamberg, avec une division bavaroise. Les divisions wurtembergeoise, hessoise et badoise, se réunissent à Wurtzbourg. le 2e corps d'observation du rhin, composé des 16e, 17e, 18e et 19e divisions de la grande Armée, se réunit à Francfort sous le sordres du duc de Raguse. (A suivre) | |
| | | Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Situation de nos armées dans le Nord, le 10 mars 1813 Ven 22 Fév - 22:37 | |
| Le général Bertrand a débouché du Tyrol avec les cinq divisions qui composent le corps d'observation d'Italie. Les divisions de la garde impériale, sous les ordres du duc de Trévise, sont arrivées à Francfort. Plus de 20.000 vieux cavaliers, ayant tous fait la guerre, sont remontés, équipés et réunis sur l'Elbe. Ils pourront tous rentrer en ligne dans les premiers jours d'avril. Soixante mille hommes de cavalerie s'équipentdans nos dépôts en France. La moitié est déjà en route pour Metz et Mayence . malgré les pertes que nous avons essuyées cet hiver, une armée beaucoup plus nombreuse, ayant un tiers de plus d'équipages d'artillerie, entrera bientôt en campagne. Un corps de 80 bataillons gardera la 32e division militaire, et 150 bataillons se formeront dans des camps à des manoeuvres, et en réserve dans l'intérieur. Indépendamment des corps que le royaume d'Italie a à la Grande Armée, 40.000 italiens formeront des camps pour défendre les côtes de venise, des Provinces-Illyriennes et de l'Adriatique. L'armée d'espagne a renvoyé en France à peu près cent cinquante cadres de bataillon, et une cinquantaine de cadres d'escadron ; mais elle a reçu des recrues qui compensent et bien au-delà de cette perte. Le 7e régiment de chevau-léger polonais, la belle légion de gendarmerie qui a culbuté d'une manière si distinguée la cavalerie anglaise, et quatre régiments de la garde, sont les seuls corps entiers qu'on ait retirés d'espagne, où ils ont été remplaçés. La gendarmerie de France a fourni 3000 officiers ou sous-officiers pour compléter tous les cadres de cavalerie. Voilà au vrai la situation militaire de la France ; c'est le résultat de l'énergie et du patriotisme des Français. Les Russes avaient été accueillis à Koenigsberg et dans la vieille Prusse avec l'empressement qu'on porte à ce qui est nouveau ; mais déjà leur administration de plomb s'est fait sentir. Les Cosaques pillent partout ; le pays est obligé de fournir à tous leurs besoins ; et toutes les dépenses, même celles des généraux et des officiers, celles des postes, celles des auberges, ne sont acquittées qu'en bons ou en roubles de papier. on ne voit plus de pièces d'or ou d'argent. Ainsi se consomme la ruine de ce pays, où les Russes disaient se présenter comme des libérateurs. La Prusse est en proie aux mêmes factions qui ont précédé la guerre de 1806. | |
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| Sujet: Re: Situation de nos armées dans le Nord, le 10 mars 1813 | |
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| | | | Situation de nos armées dans le Nord, le 10 mars 1813 | |
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