Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Jean-Pierre BIBET
Dictionnaire Historique et Biographique des Généraux Français (Courcelles)
Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes
Dossier de l’intéressé portant la côte 7/Yd /414
Archives nationales – Dossier de la Légion d’honneur côte LH/1188/15
Dessin d'armes : Jean-Pierre BIBET
Dictionnaire Armorial du Premier Empire (A. Révérend)
GRANDJEAN (Charles-Louis-François-Dieudonné)
(1768 – 1828)
Baron de l’Empire
Général de division
Lieutenant-général
DEPUTE
Commandant de la Légion d'honneur
Réglement d'armoiries :
"Ecartelé: -1) d'azur à trois têtes de lion arrachées d'or. -2) de gueules à l'épée haute d'argent. -3) d'argent au chevron de gueules chargé de trois étoiles d'argent, accolé en pointe d'un coq de sable. -4) de gueules au mouton heurtant d'argent."Né le 29 décembre 1768, à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Fils du légitime mariage de François-Dieudonné Grandjean, et de Jeanne Maletz.
Marié à Phalsbourg, le 13 février 1794, à Marie-Madeleine Mouton (1767-1840), sœur du maréchal de France Georges Mouton.. De leur union, naîtra deux enfants
Victor-Aimé Grandjean, née le 7 novembre 1794.
Octavie Grandjean, née le 17 avril 1798.
Demeurant en Hellocourt (Meurthe), en 1821
Décédé le 5 septembre 1828, à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Inhumé dans le cimetière de Héming (Moselle)
La sépulture existe encore de nos jours.
Etat des services :Entré de bonne heure au service militaire, il gravit rapidement tous les grades inférieurs.
Sous-lieutenant au 105è régiment d’infanterie de ligne, 8 août 1792.
Adjoint aux adjudants-généraux, 21 mai 1793.
Chef de bataillon à titre provisoire d’un bataillon de grenadiers, 23 septembre 1793 (bataillon faisant partie de la fameuse levée de 500.000 hommes)
Adjudant-général, chef de bataillon à titre provisoire, 11 juin 1794.
Adjudant-général, chef de brigade, 12 juin 1796.
Général de brigade, promu sur le champ de bataille de Postringo en Italie, 26 mai 1799
Général de brigade confirmé le 4 juin 1799.
Employé dans la division du général Bastoul en 1800.
Employé d’un commandement dans la 5è division militaire en 1802.
Employé dans un commandement à la 4e division militaire en 1803, 1804 et 1805.
Général de division, promu le 8 février 1805.
Lieutenant-général mis en disponibilité au second retour des Bourbons, 1er septembre 1815.
Admis au traitement de retraite, 16 février 1827.Campagnes et actions d’éclat :1792 : Employé à l’armée du Rhin, sous les ordres du général Custine.
1793 : employé à l’armée du Rhin, placé près de adjudant-général Desaix.
Fin 1793, 1794 et 1795 : Employé à l’armée de la Moselle puis à nouveau à l’armée du Rhin.
1796, 1797, 1798 et 1799 : Employé d’abord à l’armée du Rhin, puis à l’armée d’Itale.
26 mai 1799 : Etant à la tête d’une brigade d’avant-garde, il s’empara du camp retranché de Postringo ; poussa les ennemis jusqu’au-delà des postes qu’ils avaient à pola, sur l’Adige ; s’établit et se maintint sur la rive gauche de cette rivière.Il s’empara aussi au cours de cette journée de quatre pièces de canon et de deux ponts de bateaux.
19 juin 1799 : Il combattit avec valeur à la bataille de la Trébia, en Italie.
1800 : A l’armée du Rhin - Employé dans la division Bastoul, puis détaché et employé dans pour renforcer le corps d’armée du général Lecourbe.qui était chargé d’une expédition dans le Voralberg et le pays des Grisons, en Helvétie.
3 mai 1800 : Il se trouva à la bataille d’Enghen-Stockach, pendant laquelle il pénétra avec sa brigade, dans les bois qui couvraient les derrières d’un plateau, et mit dans la déroute la plus complète 88 bataillons ennemis, presque tous composés de grenadiers qui défendaient cette position.
28 juin 1800 : Le général Grandjean combattit à la bataille de Oberhausen. Vers la fin de novembre 1800, le général Grandjean reçu l’ordre de quitter avec une des divisions du centre, placée sous son commandement, la position qu’il avait en arrière de Hag, et de se porter en avant sur la route de Mulhdorff, afin d’éloigner les Autrichiens du Tyrol.
3 décembre 1800 : Il commanda sa division à la bataille de Hohenlinden, et s’y distingua, en marchant à la tête de quelques bataillons, qui, par une attaque impétueuse, arrêtèrent celle d’un corps de troupes hongroises, qui fut culbuté et rejeté dans les bois. La brillante conduite qu’il tint dans cette journée, lui mérita d’être cité avec éloge dans le rapport officiel du général en chef Moreau.
1801 : Toujours employé à l’armée du Rhin.
1805 à 1807 : En Poméranie suédoise, dans le corps d’armée du maréchal Brune, commandant la 2e division.
Janvier 1807 : Le général Grandjean culbuta un corps de troupes suédois, qui s’était retranché sur les hauteurs de Rainkenhagen.
Début avril 1807 : Le maréchal Mortier, se disposant à aller prendre le commandement du siège de Colberg, confia au général Grandjean celui des troupes qu’il laissait devant Stralsund ; mais quelques jours après, ces troupes ayant été attaquées par la garnison de Stralsund, Grandjean, en égard à l’infériorité de leur nombre, et d’après les ordres du maréchal, fit sa retraite en bon ordre sur Grimmen, et vint ensuite prendre, avec le reste de l’armée, position à Anklam.
Août 1807 : Le maréchal Brune ayant résolu d’investir Stralsund, la division du général Grandjean passa la Penne à Anklam, et culbuta les troupes suédoises qui voulaient s’opposer à son mouvement.
1808 : Employé à l’armée d’Espagne, sous les maréchaux Moncey et Lannes.
25 octobre 1808 : Il concourut à l’attaque et à la mise en déroute de 1200 insurgés espagnols, qui s’étaient enfermés dans Lérin.
Il commanda la 3e division d’infanterie au siège de Sarragosse.
1809 : A la Grande Armée, en Autriche.
Il eut le commandement de la 3e division du 3e corps d’armée du maréchal Oudinot.
6 juillet 1809 : Il combattit, avec sa valeur accoutumée, à la bataille de Wagram.
1810 et 1811 : Commandant de la 14e division militaire.
1812 : A la grande Armée – En Russie.
Il commanda la 7e division du 10e corps de la grande Armée, sous les ordre du duc de Tarente (maréchal MacDonald)
1er août 1812 : Il s’empara de Dunabourg.
1812 à 1813 : A Dantzig, commandant la 7e division du 10e corps - Après la sinistre retraite de Moscou, il fit partie de la garnison de Dantzig ; se distingua en plusieurs occasions, pendant le siège qu’en firent les ennemis. Le général Rapp, gouverneur de Dantzig, le cita plusieurs fois avec éloge, dans son rapport officiel sur la défense de cette forteresse.
1815 : En France, à l’armée du Rhin, employé dans le 5e corps d’armée (général Rapp) en qualité de commandant de la 17e division d’infanterie.
Campagne de captivité :Prisonnier de guerre à la fin du siège et de la reddition de Dantzig, 29 novembre 1813.
Rentré en France durant l’été 1814 sous les Bourbons.
Blessures :- A eut deux chevaux tués et un cheval blessé sous lui, à Postringo (Italie), 26 mai 1799.
- Atteint d’une balle et d’un éclat d’obus à la tête, à la bataille de la Trébia (Italie), 19 juin 1799.
- Légèrement blessé et a eut deux chevaux tués sous lui, à la bataille de Wagram, 6 juillet 1809.
Décorations :- Membre (Commandant) de la Légion d’honneur par décret du Premier Consul du 25 prairial an XII (14 juin 1804)
- Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, par ordonnance du 13 août 1814.
Titres :- Baron de l’Empire par lettres patentes du 31 janvier 1810
Autres fonctions :Elu à Château-Salins, député à l’Assemblée nationale, représentant du département de la Meurthe, de 1821 à 1824.
Mention : Cimetière de HEMING (Moselle)
Tombeau en pierre clôturé comportant un soubassement mouluré carré, une colonne et une urne cinéraire ; inscription sur la colonne :
CHARLES LOUIS DIEUDONNE
BARON GRANJEAN
LIEUTENANT GENERAL
1769-1828
Inscription sur le soubassement : CHARLES LOUIS DIEUDONNE GRANJEAN
LIEUTENANT GENERAL DES ARMEES FRANCAISES
DEPUTE DE LA MEURTHE EN 1821 (au sud)
HOHENLINDEN
WAGRAM (au nord)
SARAGOSSE
DANTZIG (à l' ouest)
PASTRENGO
OBERHAUSEN (à l' est)
Le nom de GRANJEAN est inscrit sur un des piliers du côté Est de l’arc de triomphe de l’Etoile, à Paris.