Mullié dans son livre "Biographie des célébrités des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850" écrit son nom Emériau, toutefois G. Six, lui, précise dans son "Dictionnaire des généraux et amiraux de la Révolution de l'Empire" que son nom compolet était Emériaud de Beauverger
Né à Cahaix, en Bretagne, le 20 octobre 1762. Il commençasa carrière dans la marine comme volontaire d'honneur quelque temps avant la guerre d'Amérique comme volontaire d'honneur quelque temps avant la guerre d'Amérique. Il fut fait sous-lieutenant de vaisseau en 1780 et lieutenant en 1791 ; il fut ensuite promu au grade de capitaine de vaisseau, et bientôt à celui de chef de division. En 1803, il fut nommé préfet maritime à Toulon ; en 1811, il commanda l'escadre de ce port, et le 7 mars 1813, il fut élevé au grade de vice-amiral et eut le titre d'inspecteur général des côtes de la Ligurie.
Au retour de Napoléon de l'Ile d'Elbe, il fut nommé pair ; il a été mis en retraite en 1816.
Ses actions d'éclat son trop nombreuses pour les citer toutes : Il était au combat d'ouessant où il gagna la décoration de Cincinnatus, il était au combat mémorable que soutint Lamothe-Piquet dans la baie du Fort-Royal, à la Martinique, contre une escadre anglaise.
En 1792, chargé du commandement de la corvette Le Cerf, avec le grde de lieutenant de vaisseau, il fit partie de la station de St-Domingue. Après l'incendie du Cap, les habitants se jetèrent àbord des bâtiments de commerce avec les débris de leur fortune. Ce fut Emériau qui conduisit à la Nouvelle-Angleterre ce nombreux et lamentable convoi. Là, il échangea son commandement contre celui de la frégate L'Embuscade, réunit autour de lui jusqu'à 400 bâtiments de commerce et rallia le contre-amiral Vanstabel qui arrivait à Norfolk avec sa division. On dirigea aussitôt sur la France. Ce convoi, outre 100 millions de denrées coloniales, portait encore 500 000 barils de farine, achetés aux Etats-Unis par les soins d'Emériau : La France était alors en proie à la plus affreuse disette. l'importance du convoi s'accrut encore pendant la traversée par la prise de 40 bâtiments richement chargés. Au moment où la division s'approchait de Brest avait lieu le funeste combat du 13 Prairial an II ; c'est à cet engagement qu'elle dut s'échapper à la surveillance de l'armée anglaise et d'entrer saine et sauve dans le port.
Emériau fit des prodiges de valeur à la bataille d'Aboukir, résista longtemps à 4 vaisseaux ennemis et s'empara du vaisseau "le Vangard" monté par Nelson. C'est à lui que 4000 français,détenus dans l'île de Cabrera, durent leur délivrance. Enfin, tous les grades, toutes les distinctions qu'il obtint furent la récompense de quelque action d'éclat.
Comme tant d'autres de ses vieux compagnons d'armes, c'est du roi Louis-Philippe que le vice-amiral reçut la dernière récompense de ses longs et honorables services. En 1831, il fut de nouveau élu à la dignité de pair de France ; il avait alors 69 ans. Il décéda à Toulon le 2.02.1845.
Son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile, côté Sud.