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 Artillerie à cheval de la Garde

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Davin

Davin


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MessageSujet: Artillerie à cheval de la Garde   Artillerie à cheval de la Garde Icon_minitimeSam 28 Fév - 13:50

L' Artillerie a cheval de la Garde

Directement héritière de la petite compagnie de la Garde Consulaire, voire de la compagnie d' Artillerie des Guides de Bonaparte, l' Artillerie à cheval de la Garde va voir ses effectifs et son utilisation s' amplifier durant l' Empire.
Elle passe donc de 100 hommes en 1800 pour la Garde Consulaire à un régiment de 7 compagnies( la dernière étant de Jeune Garde) servant environ 190 pièces à la fin de 1813. Elle va combattre partout où se trouve l' Empereur.

Garde oblige, nos artilleurs adoptent un uniforme" à la hussarde" avec le dolman, la pelisse et le colback à flamme et plumet écarlates, la sabretache richement ornée et la ceinture écharpe en grande tenue; et un surtout de type chasseur à cheval avec le gilet tressé et les aiguillettes, culotte hongroise en petite tenue( si l' on peut dire).
Une tenue de campagne avec gilet à deux rangs de boutons et pantalon de cheval basané, le surtout et le colback recouvert d' une housse complète les diverses tenues portées le plus souvent ( avec aussi une tenue de ville en chapeau).
Ne parlons pas des officiers dont les tresses et galons et broderies ruissellent d' or ...

Les couleurs de l' Artillerie sont cependant respectées: le fond bleu et la distinctive écarlate.

Le futur général Boulart qui devient chef d' escadron des vélites dans l' Artillerie de la Garde en 1807 nous livre une description pittoresque de son Etat Major.

"L' Etat Major de l' Artilerie de la Garde était formé avec un luxe prodigieux ,on peut même dire ridicule et composé comme il suit:
Le lieutenant général La Riboisière, commandant en chef. Ses hautes qualités sont assez connues pour que je me dispense d' en parler.
Le général Couin, commandant en second, troupier renfrogné, au langage trivial, au physique commun, au visage défiguré par une dépression du nez qui équivalait presque à l' absence de cet organe; mais pour rendre hommage à la vérité, excellent homme, très obligeant, simple et loin d' avoir les prétentions de beaucoup de parvenus de cette époque, et c' était un mérite.
Le colonel major Doguereau avait l' emploi de major. C 'était un jeune homme à l' air fier, au ton tranchant, sec, impérieux, voulant cependant avoir quelquefois des dehors ronds qui trahissaient toujours le chef. Il avait l' habitude du personnel.
Le colonel major Digeon avait la direction du matériel. Très bon camarade, supérieur en capacité à son collègue et beaucoup plus aimé que lui.
Le chef d' escadron Chauveau, officier ordinaire, bilieux, atrabilaire, à la langue sardonique,dont je n' ai pu m' expliquer l' admission dans la Garde.
Le chef d' escadron Greiner, surnommé le beau Greiner. C était en effet un bel homme portant beau,ayant l' air très content de sa personne, souvent ennuyé et presque toujours ennuyeux, d' une susceptibilité facile à chatouiller, mais très bon camarade et fort obligeant.

Parmi les capitaines il y avait quelques hommes d' esprit, les autres étaient de vrais troupiers fort communs.
Les lieutenants étaient presque tous d' anciens sous officiers, mais sans autres mérites.
Les docteurs Therrin et Souchotte, tous deux officiers de Santé du corps, hommes de mérite. Le premier surtout, gai, très aimable, d' une grande ressource dans la société...."


Mais encore, Boulart dénonce un certaine pratique qui avait court jusqu' à l' arrivée de La Riboisière .Au milieu du luxe des tenues et des équipements, et du matériel nécessaire, les sommes d' argent, englouties n' étaient pas perdues pour tout le monde !

"Il faut savoir que l' administration de l' Artillerie de la Garde avait été exploitée jusque là comme une ferme(*)et il convient qu' à ce métier chacun des fermiers s' était constitué un beau commencement de fortune .Seulement on ne pouvait citer des chiffres, les mystères de l' administration étaient impénétrables"

(*) au sens de l' Ancien Régime: c' est à dire une place qui procure des rentes par divers moyens plus ou moins légaux

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