Talleyrand, la controverse

Talleyrand est un personnage très controversé. et vous ? Quelle opinion avez-vous de cet homme ? A-t-il trahi dans son intérêt personnel ou dans l'intérêt de la France ? Argumentez !

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Le Comte de Saint-Aulaire étudiant la vie de Talleyrand écrivait " Il sacrifiat tour à tour ses principes pour leur conserver un père ".

En 1836...Talleyrand déclarait qu'il avait été l'homme le plus moralement discrédité en Europe depuis 40 ans, et qu'il avait été tout puissant dans le pouvoir ou à la veille d'y rentrer.

Devenu évèque il demande la confiscation des biens du clergé, il aide Napoléon au coup d'Etat du 18 brumaire, ses attitudes ont consisté à tirer le meilleur parti des circonstances, balayant les principes....toutefois il possédait un talent certain dans les négociations politiques....parlant de Napoléon, il dira...je ne me rappellerai pas moins jusqu'à ma dernière heure qu'il a été mon bienfaiteur car la fortune que je légue à mes neveux me vient en grande partie de lui.

A la fin de sa vie il se reconcilie avec "Dieu" qu'il avait croisé dans sa jeunesse...Toute sa vie, il a calculé, pesé, réfléchi pour arriver à ses fins, fortune, pouvoir, honneurs, puissance et jusqu'au bout a gardé sa gouverne ne se rendant à l'église à la religion qu'aprés avoir encore calculé, mesuré, réfléchi.

En ce qui me concerne mon avis est assez tranché.

Pour moi, Talleyrand est l’incarnation même du traître dans tout ce qu’il a de plus détestable.
Entendons nous bien, je ne nie pas son intelligence, sa finesse d’esprit, son aisance relationnelle, sa « réussite » sociale sous différents régimes politiques successifs.
Mais c’est une chose d’être un homme intelligent doublé d’un fin politicien, c’en est une autre d’être un homme sans tâches.

Talleyrand aurait du être fusillé maintes fois pour haute trahison, mais Napoléon qui savait aussi parfois faire preuve de faiblesse coupable, était fasciné par cet être sorti tout droit de l’Ancien régime. Quelqu'un a dit qu'aux yeux de Napoléon Talleyrand était à la fois insupportable mais aussi indispensable et irremplaçable.

« Un seul maître, la France » selon Duff Cooper. Peut être bien, il n’empêche, l’intérêt de la France passait évidemment par son intérêt personnel.
Il est celui qui incite Napoléon à faire assassiner le duc d'Enghien. Que l’on songe un instant à ce concentré de cynisme : Talleyrand est royaliste, même si ses idées sont modérées. Or, il fait assassiner un prince de la famille de Condé, pour maintenir au pouvoir un « parvenu » issu de la Révolution.
Ajoutons que dans cette affaire il pouvait aussi y avoir un air de revanche : L’un de ses ancêtres, Henri de Talleyrand, avait été décapité suite à l’échec du complot visant à assassiner Richelieu. A cette époque, le prince de Condé, qui était lui-même du complot, avait lâché les autres conspirateurs…
Talleyrand niera pourtant par la suite avoir joué le moindre rôle, allant même jusqu’à faire disparaître à la Restauration tous les documents le compromettant.
Sa trahison d’Erfurt a certainement contribué à brouiller l’image de Napoléon dans l’esprit du Tsar, en particulier grâce à la formule de Talleyrand : « Le peuple français est civilisé, son souverain ne l'est pas ; le souverain de la Russie est civilisé, son peuple ne l'est pas »
On en verra les effets désastreux plus tard lors de la campagne de 1812 lorsque le tsar refusera obstinément de répondre aux demandes de paix de Napoléon.

Bref, la messe est dite, c’est un ignoble traître.

Certainement un traitre et un opportuniste hors pair, néanmoins il fut parfois un grand homme d'Etat, un fin négociateur, et à certaines occasions, un serviteur de la France ( tout en servant ses propres intérets!).

Impossible d'être impartial pour moi étant donné ses relations avec Murat et surtout en 1815.

Mais en plus je pense que son intelligence était à vendre, il avait surement un un grand talent pour sa politique financière.

Rentrant de son émigration aux USA, le Directoire lui donne le Ministère des Affaires Extérieures. En sortant , il monte dans sa voiture et dit à une personne qui l'attendait : " Nous allons faire une immense fortune, une fortune immense!". Chez lui , tout était payant.